Le code, le message et le canal

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Parties du référentiel concernées

Comment analyser une situation de communication ?

Objectifs du cours

Convoquer les modèles appropriés à la compréhension d’une situation de communication.

Légende de la leçon

Vert : définitions

Introduction

Lorsqu’un émetteur transmet un message à un récepteur, il doit se faire comprendre par celui-ci, par exemple en parlant la même langue que lui. Si ce n’est pas le cas, le récepteur ne comprendra pas le message et la communication ne pourra pas se faire.

Le code est donc essentiel dans la transmission du message. Le décodage l’est tout autant.

I. Qu’est-ce qu’un code ?

En sciences de la communication, le code est un langage. La communication est basée sur l’échange d’informations générées par un émetteur, selon un code spécifique, et que le destinataire interprète selon le même code.

En sémiotique, on dira que le code est un ensemble de règles ou contraintes qui assurent le fonctionnement du langage.

Dans tous les schémas qui existent en communication (modèle de Shannon, schéma de la communication selon Riley et Riley…), on considère toujours que le code de transmission doit être connu à la fois par l’émetteur et par le récepteur puisque le message est codé par l’émetteur et décodé par le récepteur. Pour comprendre le message, il est donc nécessaire de connaître le code.

Par exemple, si l’émetteur parle anglais, il faut que le récepteur comprenne l’anglais.

Ainsi, le code se conçoit comme l’ensemble des conventions auxquelles se réfèrent les partenaires lors de la communication effectuée par le message.

II. Le code garantit la bonne compréhension du message

Comme on vient de le voir, lors de la transmission d’un message, l’émetteur (c’est-à-dire la personne qui émet le message) et le récepteur (autrement dit la personne qui reçoit le message) doivent en connaître le code.

En effet, l’émetteur est la personne qui code le message, le récepteur est celui qui le décode.

Par exemple, la compréhension d’un message émis en anglais imposera au destinataire de parler anglais s’il veut comprendre le message.

C’est pour cette raison que le code est un langage commun entre émetteur et récepteur, qui garantit la bonne compréhension du message.

III. L’encodage et le décodage peuvent entraîner des réactions physiques

Pour les linguistes, la langue est une variété de code, puisqu’elle est basée sur des règles et des normes.

Ils ont mis l’accent sur la ressemblance qui existe entre tous les processus de communication, y compris lorsqu’émetteur et/ou récepteur sont des machines, et le langage.

C’est du code que partent les instructions transmises. Et c’est en fonction du codage ou du décodage qu’il s’ensuivra des réactions physiques chez le récepteur : par exemple par des mimiques ou un comportement gestuel dont le décodage sera la cause.

IV. Les codes « secrets »

Ils sont utilisés pendant les guerres pour transmettre des messages. On les retrouve aussi dans des jeux : les enfants adorent les décrypter lors de chasses au trésor.

Ils se composent de combinaisons secrètes qui indiquent l’emplacement d’un trésor ou déclenchent l’ouverture d’un coffre-fort.

Et pour parvenir à les « décoder », il faut trouver le « code » qui a permis de les « coder ».

V. Le « bruit » peut perturber la communication

On l’a vu dans une fiche précédente consacrée au modèle de Shannon, le bruit regroupe tous les éléments ayant tendance à perturber une communication.

Par exemple, cela peut être des parasites dans la réception radio ou téléphonique, une mauvaise impression sur du papier qui entrave la lecture d’un texte, du bruit dans la rue qui perturbe une conversation et qui fait qu’on n’entend pas bien ce que dit notre interlocuteur…

Le bruit affecte donc la qualité du langage et du code dans son ensemble.

Ainsi, le code est souvent invoqué à l’intérieur même du message.

VI. Fonction métalinguistique et énoncés tautologiques

La fonction métalinguistique, une des fonctions du langage de Jakobson (étudiée dans une autre fiche), renvoie au langage et à ses caractéristiques en expliquant, par exemple, des jeux de mots intentionnels. Il peut s’agir d’énoncés tautologiques, c’est-à-dire fondés sur la répétition d’un même terme.

Par exemple, « je suis comme je suis » (Jacques Prévert, Paroles), ou le film Une femme est une femme (Jean-Luc Godard).

Conclusion

Cependant, un message est avant tout destiné à véhiculer une information, il ne peut donc être axé que sur le code.

Selon F. de Saussure, personne ne peut par sa volonté modifier les lois de fonctionnement de la communication, qui, pourtant, évoluent dans le temps.

Disons que le code implique également une poétique qui modifie la grammaire formelle en apportant une note de poésie que l’on retrouve dans la fonction poétique de Jakobson.