I) Définition et historique de la méthode
L’arbre des causes est une représentation graphique sous forme d’arborescence qui permet d’élucider par exemple un accident professionnel en faisant un enchaînement logique de ses causes.
C’est une méthode relevant de la gestion des risques professionnels qui s’inscrit dans une démarche de protection de l’intégrité physique et mentale des travailleurs. Elle permet également de situer les responsabilités en cas d’accident de travail afin de trouver la formule adéquate pour pallier cela.
La méthode de l’arbre des causes a vu le jour dans les années 1970, à la suite des travaux des analystes Cuny et Krawsky, intitulés Pratique de l’analyse d’accidents de travail dans la perspective sociotechnique de l’ergonomie des systèmes.
Ces travaux ont été poursuivis à l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) jusqu’en 1982, afin de mettre en place un véritable outil permettant de mettre en évidence les relations cause/effet des accidents professionnels.
II) Utilité de l’outil
L’arbre des causes est un outil qui permet de faire une analyse profonde des circonstances ayant occasionné un incident ou accident professionnel. Il s’agit donc d’un schéma qui amène l'employeur et l’employé à prendre du recul pour faire un diagnostic objectif de la situation.
C’est un travail qui se fait en groupe qui permet, entre autres, de trouver en aval des solutions pour éviter que d’autres événements fâcheux du même ordre se reproduisent.
III) Le processus d’élaboration de l’arbre des causes
L’élaboration de l’arbre des causes doit suivre une méthodologie basée sur des étapes bien précises :
La constitution du groupe de travail : l’équipe doit être constituée des personnes en lien avec l’accident en question et de personnes neutres ayant les compétences qu’il faut pour aider à prendre les mesures requises.
Le recueil des faits : les faits à rechercher sont de deux natures, les preuves recueillies sur le lieu de l’accident et les témoignages des personnes impliquées dans l’accident de travail. Cette étape est la plus importante. Elle peut être menée par diverses méthodes : le remue-méninge, le diagramme de causes et effets d’Ishakawa, la méthode ITAMAMA (Individu, Tâche, Matériel, Milieu), etc.
La construction de l’arbre des causes en insérant les faits par liens de causalité. Ils sont généralement de 3 ordres : l’enchaînement, la conjonction et la disjonction.
L’énonciation et la mise en œuvre des actions préventives.