Bac de philo 2025 : sujets officiels et corrigés de l’épreuve
La traditionnelle épreuve du bac de philo, c’est ce lundi 16 juin. Toute la matinée, les 386 135 candidats en voie générale et 145 930 en voie technologique ont composé sur les différents sujets qui leur étaient proposés. Découvre les sujets du bac de philo 2025 qui sont tombés et les corrigés possibles pour décrocher une bonne note.

SOMMAIRE
- Bac de philo 2025 : sujets corrigés en voie générale
- Bac philo 2025 : sujets corrigés de la voie techno
Sujet bac philo 2025 et corrigé en voie générale
Les candidats avaient le choix entre deux sujets de dissertation et un commentaire de texte. Tout cela à composer en 4 heures. En voie générale, le coefficient de l’épreuve de philo affiche un coefficient 8 dans la note finale du bac.
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Sujet bac philo 2025 – voie générale
Ce lundi 16 juin, les candidats avaient donc le choix entre les sujets de dissertation suivant :
Sujet dissertation 1 : Notre avenir dépend-il de la technique ?
Sujet dissertation 2 : La vérité est-elle toujours convaincante ?
Le commentaire de texte quant à lui portait sur le texte Théorie de la justice de John RAWLS et datant de 1971.
Corrigé bac de philo 2025
Sujet de dissertation 1
Le sujet “Notre avenir dépend-il de la technique” interrogeait sur le lien entre progrès technique et avenir de l’humanité, qu’il soit individuel, collectif ou écologique. Il suppose que la technique joue un rôle déterminant dans nos conditions de vie futures, mais invite à se demander si cette dépendance est nécessaire, souhaitable ou dangereuse. La question pose aussi un problème de liberté : sommes-nous les maîtres de la technique ou ses esclaves ? Enfin, elle engage une réflexion sur les limites du développement technique face aux enjeux éthiques, politiques et environnementaux du futur.
Le sujet invite donc à se demander si la technique est un instrument que nous maîtrisons pour construire notre avenir, ou si elle est devenue une force autonome qui oriente nos choix malgré nous. Peut-on encore penser un avenir sans technique, ou celle-ci est-elle devenue la condition même du progrès et de la survie (face aux défis sanitaires, écologiques, etc.) ? Mais si notre avenir dépend entièrement de la technique, qu’en est-il de notre liberté, de notre responsabilité, et de notre humanité ? La problématique centrale est donc de savoir si la technique est un moyen au service de nos fins ou si elle tend à les déterminer elle-même.
Voici un plan envisageable pour répondre à cette problématique :
- Partie 1 : la technique, condition du progrès et du développement humain
- Partie 2 : la technique, puissance autonome et risque d’aliénation
- Partie 3 : un avenir maîtrisé exige une technique orientée par la responsabilité humaine
Voici quelques auteurs sur le sujet :
- René Descartes : dans le Discours de la méthode, Descartes affirme que la technique permet à l’homme de devenir « comme maître et possesseur de la nature ». La technique est ici un outil rationnel au service du progrès humain.
- Martin Heidegger : dans La Question de la technique, il critique la technique moderne qui transforme le monde en simple « stock » de ressources à exploiter. Il met en garde contre une perte de sens et une domination de la logique technique sur la pensée humaine.
- Gilbert Simondon : il insiste sur la nécessité de comprendre la technique en la replaçant dans son histoire et dans les relations humaines. Pour lui, l’aliénation vient d’un manque de culture technique et non de la technique en elle-même.
- Hans Jonas : dans Le Principe responsabilité, Jonas défend l’idée que la puissance des technologies modernes impose un devoir moral nouveau : penser aux conséquences de nos actions sur les générations futures et sur la planète.
- Hannah Arendt : dans La Condition de l’homme moderne, elle distingue le travail, l’œuvre et l’action, et montre que la technique, en se développant, tend à effacer l’espace politique de la liberté au profit d’un monde dominé par la production.
- Martin Heidegger : dans La Question de la technique, il critique la technique moderne qui transforme le monde en simple « stock » de ressources à exploiter. Il met en garde contre une perte de sens et une domination de la logique technique sur la pensée humaine.
Sujet de dissertation 2
Le sujet “La vérité est-elle toujours convaincante ?” interrogeait le rapport entre la vérité et la persuasion. Il suppose que la vérité, en tant que correspondance avec la réalité ou accord avec la raison, devrait s’imposer d’elle-même. Mais il invite à examiner si cela suffit toujours à convaincre. Peut-on avoir raison sans réussir à persuader ? La vérité dépend-elle de sa forme de présentation (langage, rhétorique, contexte) ou de la disposition de celui qui l’écoute ? Il faut donc articuler les notions de vérité, de croyance, de communication et d’adhésion personnelle.
Le sujet conduit à se demander si la vérité possède une force intrinsèque qui suffit à emporter l’adhésion, ou si, au contraire, convaincre suppose autre chose qu’une vérité démontrée ou prouvée. Pourquoi la vérité ne parvient-elle pas toujours à s’imposer ? Est-ce en raison de la faiblesse de celui qui l’écoute, de l’influence des passions, ou de la manière dont elle est exprimée ? La problématique centrale est donc la suivante : la vérité suffit-elle à convaincre, ou faut-il recourir à d’autres moyens (rhétorique, émotion, autorité) pour qu’elle soit reconnue comme telle ?
Voici un plan envisageable pour répondre à cette problématique :
- Partie 1 : la vérité devrait convaincre, car elle repose sur la raison
- Partie 2 : mais la vérité ne suffit pas toujours à convaincre
- Partie 3 : convaincre suppose plus que dire le vrai : persuader sans trahir la vérité
Voici quelques auteurs sur le sujet :
- René Descartes :ill affirme que les vérités claires et distinctes s’imposent d’elles-mêmes à l’esprit rationnel. Selon lui, si l’on suit les règles de la raison, on ne peut qu’être convaincu par la vérité.
- Blaise Pascal : il rappelle que l’être humain n’est pas seulement un être de raison, mais aussi un être de sentiments et d’habitudes. Une vérité peut donc ne pas convaincre si elle heurte nos croyances ou notre cœur.
- Platon : dans Le Phèdre, il montre que pour convaincre véritablement, il faut adapter son discours à l’âme de celui qui écoute. La vérité a besoin de persuasion, mais sans mensonge ni manipulation.
- Aristote : dans La Rhétorique, il explique que convaincre suppose de combiner le logos (la logique), l’ethos (la crédibilité de l’orateur) et le pathos (l’émotion). Une vérité peut ne pas convaincre si elle est mal communiquée.
- Nietzsche : il souligne que la vérité ne suffit pas toujours à convaincre, car l’homme préfère parfois croire à ce qui le rassure ou le flatte, plutôt qu’à ce qui est vrai mais dérangeant.
Explication de texte
Le texte de John Raws aborde plusieurs thématiques :
- La justice politique, entendue comme égalité réelle d’accès à la participation démocratique.
- Les conditions d’un débat public libre et équitable, menacé par les inégalités économiques.
- L’influence des plus favorisés sur les décisions collectives, lorsque leurs moyens leur permettent de peser démesurément sur le débat.
- La nécessité de mesures correctrices, comme la redistribution des richesses ou des subventions publiques, pour garantir une participation politique réellement équitable.
Voici un plan envisageable pour expliquer ce texte :
- Partie 1 : la participation politique suppose des conditions économiques équitables
- Partie 2 : l’égalité formelle des droits suffit-elle à garantir la justice politique ?
- Partie 3 : une démocratie juste exige une redistribution des moyens d’action politique
Bac technologique 2025 : sujets corrigés de l’épreuve de philosophie
Sujet bac philo 2025 – voie technologique
Les 145 930 candidats de la voie technologique ont découvert le sujet de philo ce lundi 16 juin. Celui-ci se composait de deux sujets de dissertation et d’un sujet de commentaire de texte. En voie techno, l’épreuve dure aussi 4 heures, est notée sur 20 points et affiche un coefficient 4 dans la moyenne finale du bac.
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Sujet dissertation 1 : Sommes-nous libres en toutes circonstances ?
Sujet dissertation 2 : Avons-nous besoin d’art ?
Le commentaire de texte quant à lui portait sur le texte Théorie des sentiments moraux d’Adam SMITH et datant de 1759.
Corrigé bac philo 2025
Sujet de dissertation 1
Le sujet “Sommes-nous libres en toutes circonstances ?” interrogeait l’universalité et les limites de la liberté humaine. Être libre signifie pouvoir choisir, agir selon sa volonté, sans contrainte. Mais certaines situations – contraintes physiques, pression sociale, peur, nécessité – semblent limiter notre capacité à décider par nous-mêmes. Il faut donc se demander si la liberté est une propriété constante de l’être humain, ou si elle dépend des conditions extérieures. Le sujet engage une réflexion sur la nature de la liberté : est-elle absolue, intérieure, ou toujours relative à un contexte ?
La liberté est souvent définie comme la capacité d’agir ou de penser selon sa propre volonté. Mais peut-on rester libre dans toutes les situations, même face à la contrainte, à la peur ou à l’oppression ? Certaines circonstances semblent tellement pesantes qu’elles réduisent, voire annulent, toute possibilité de choix. Faut-il alors penser que la liberté dépend des conditions extérieures, ou bien qu’elle réside d’abord en nous, dans notre manière de réagir ou de vouloir ? La question est donc de savoir si l’homme peut rester libre quoi qu’il arrive, ou si sa liberté est toujours limitée par le contexte.
Voici un plan envisageable pour traiter ce sujet :
- Partie 1 : nous ne sommes pas toujours libres : certaines circonstances limitent notre liberté
- Partie 2 : pourtant, la liberté peut résister aux circonstances
- Partie 3 : la liberté dépend à la fois de nous et des circonstances
Voici quelques auteurs sur le sujet :
- Épictète : philosophe stoïcien, il affirme que la véritable liberté réside dans la maîtrise de soi. Même un esclave peut être libre s’il garde une volonté indépendante face aux circonstances extérieures.
- Spinoza : il explique que l’homme se croit libre parce qu’il ignore les causes qui le déterminent. Pour lui, nous ne sommes pas absolument libres, car nos actions sont influencées par des causes extérieures et intérieures.
- Jean-Paul Sartre : pour lui, l’homme est toujours libre, même en situation de contrainte. Il est responsable de ses choix, car il peut toujours décider de l’attitude qu’il adopte face à ce qui lui arrive.
- Rousseau : il affirme que l’homme naît libre, mais que les contraintes sociales peuvent étouffer cette liberté. Il faut donc créer des institutions justes pour que chacun puisse rester libre au sein de la société.
- Hegel : il montre que la liberté n’est pas seulement individuelle, mais qu’elle se réalise dans un cadre social et historique. La liberté est donc aussi une construction collective et progressive.
Sujet de dissertation 2
Le sujet “Avons-nous besoin d’art ?” interrogeait la place de l’art dans la vie humaine. Il suppose que l’art ne relève pas seulement du plaisir ou du divertissement, mais qu’il pourrait répondre à un besoin plus profond : exprimer des émotions, donner du sens, éveiller la sensibilité, ou même transformer la société. Faut-il considérer l’art comme essentiel à notre humanité, ou comme un luxe dont on pourrait se passer ? Ce sujet invite à réfléchir aux fonctions de l’art, à la différence entre désir et besoin, et à ce que l’art apporte à l’individu comme à la collectivité.
L’art semble, à première vue, non indispensable : on peut vivre sans peindre, lire ou aller au théâtre. Pourtant, il occupe une place centrale dans toutes les cultures et dans la vie de nombreuses personnes. Il permet d’exprimer ce que les mots ne suffisent pas à dire, de ressentir, de comprendre autrement le monde. Alors, l’art relève-t-il d’un simple agrément, ou répond-il à un besoin essentiel, individuel ou collectif ? La question est donc de savoir si l’art est un luxe ou une nécessité pour l’homme.
Voici un plan envisageable pour traiter ce sujet :
- Partie 1 : l’art n’est pas indispensable à la survie
- Partie 2 : mais l’art répond à des besoins profonds de l’être humain
- Partie 3 : l’art est un besoin essentiel à une vie pleinement humaine
Voici quelques auteurs sur le sujet :
- Platon : Il critique l’art comme imitation trompeuse de la réalité. Pour lui, l’art n’est pas un besoin essentiel, car il nous détourne de la vérité en flattant les apparences et les émotions.
- Aristote : Contrairement à Platon, il défend l’art, notamment la tragédie, qui permet la catharsis : une purification des émotions. L’art répond à un besoin psychologique et moral.
- Kant : Il considère l’art comme une forme de plaisir désintéressé, qui touche notre sensibilité tout en éveillant notre jugement. L’art n’est pas utile, mais il nourrit notre esprit.
- Nietzsche : Pour lui, l’art est une nécessité vitale. Il nous permet de supporter la dureté de la réalité en la transformant. L’art est une force de vie, un moyen de dépasser la souffrance.
- Malraux : Il affirme que l’art est ce qui relie les êtres humains entre eux et leur permet d’échapper à l’absurde. L’art n’est pas un luxe, mais un moyen de donner du sens à l’existence.
Explication de texte
Le texte d’Adam SMITH aborde plusieurs thématiques :
- La société comme système d’intérêt réciproque : Adam Smith montre que la société peut fonctionner même sans affection ou solidarité, simplement par l’échange d’avantages entre individus motivés par leur intérêt personnel.
- La distinction entre justice et bienfaisance : La bienfaisance (générosité, altruisme) n’est pas indispensable à la société, tandis que la justice (le respect des règles et des droits d’autrui) est absolument nécessaire à sa survie.
- La fonction stabilisatrice de la justice : C’est l’absence d’injustice (préjudices, violences, conflits) qui permet à la société de durer. Sans un minimum de respect mutuel, même entre des criminels, toute forme de lien social disparaît.
- Le danger des passions destructrices : Le ressentiment et l’animosité affaiblissent les liens sociaux jusqu’à les rompre, ce qui souligne l’importance des règles de justice pour maintenir l’ordre collectif.
Voici un plan envisageable pour expliquer ce texte :
- Partie 1 : la société peut fonctionner sans amour, par simple intérêt réciproque
- Partie 2 : mais une société fondée uniquement sur l’intérêt reste fragile
- Partie 3 : la justice, plus que la bienveillance, est la condition essentielle de la société
Toute l’équipe de digiSchool te souhaite bon courage pour la suite de tes épreuves du bac. Tu sais que tu peux continuer à t’entrainer sur les sujets tombés dans les centres étrangers, comme les sujets du bac d’Amérique du Nord 2025.