Salaire et cotisations : composition du brut

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I) La composition du salaire brut

Le salaire brut est la résultante du salaire de base et des accessoires de salaire.

Lors de la signature du contrat de travail, l’employeur et les salariés vont s’accorder sur un salaire de base, qui peut avoir été négocié ou non. En général, plus il s’agit d’un poste à responsabilité ou de cadre, plus le salaire est négocié à la hausse par le salarié.

Naturellement, le salaire de base n’est pas à 100 % libre et doit s’inscrire dans les règles légales et conventionnelles en vigueur. 

Le salaire de base peut être fixé en fonction de plusieurs facteurs, le mode le plus courant étant la durée de travail effective. 

Le salaire peut être également défini par rendement, forfait, ou simplement en fonction du salaire minimum garanti par la loi et la convention collective à laquelle appartient l’entreprise. 

Lors d’un emploi cadre, c’est généralement sur le forfait que se base le salaire. 

Les accessoires de salaire accompagnent donc le salaire de base pour former le salaire brut. Parmi les accessoires de salaire, nous retrouvons des éléments qui vont :

  • Augmenter le salaire brut, telles que les primes et les indemnités de déplacements ou de repas.

  • Baisser le salaire brut, telles que les absences.

  • Ne pas modifier le montant du salaire brut mais vont être un avantage fourni au salarié tels que les avantages en nature (tickets restaurant, carte de transport, véhicule de fonction, appartement de fonction, etc.)

II) Les cotisations sociales 

Calculées à partir du salaire brut, les frais de cotisations sociales vont être départagés entre le salarié et l’employeur. Nous parlerons alors de cotisations sociales salariés et cotisations sociales patronales. 

Ces cotisations financent des organismes tel que l’Ursaff et permettent de financer l’assurance chômage, le fonds national d’aide au logement, l’assurance maladie, les allocations familiales, etc. 

Concernant le salarié, l’important est le salaire net : c’est la somme qu’il obtiendra pour son travail après que les cotisations sociales salariés ont été retirées de son salaire brut.

Concernant l’employeur, il faut supporter un coût global qui comprend à la fois la rémunération du salarié pour son travail et les taxes associées à cette rémunération (cotisations sociales patronales).

La loi Fillon permet une réduction des cotisations sociales pour les salaires inférieurs à 1,6 fois le SMIC. Le taux est de 0,2795 pour les entreprises de moins de vingt salariés et de 0,2835 pour les entreprises de plus de vingt salariés. 

Le coefficient s’obtient grâce au calcul suivant :

taux0,6×(1,6×SMIC annuel)salaire annuel brut1\dfrac{taux}{0,6} \times \dfrac{(1,6 \times SMIC~annuel)}{salaire~annuel~brut} -1

Le montant de la réduction s’obtient grâce au calcul suivant :

Reˊmuneˊration brute totale×CoefficientRémunération~brute~totale \times Coefficient