Le contexte : implicite/explicite

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Analyse critique des messages publicitaires et leurs supports.

Objectifs du cours

Comment les éléments constitutifs du message font-ils sens ?

Identifier les éléments constitutifs du message publicitaire et comprendre les objectifs qu’ils visent.

Plan de cours

Introduction

I. Que signifie « explicite » ? 

II. Que signifie « implicite » ?

III. Les différentes formes de l’implicite

Conclusion

Introduction

Lorsqu’on regarde un texte ou un message visuel, certaines choses apparaissent clairement à l’œil nu, d’autres nécessitent de regarder de plus près, voire d’interpréter ce qui n’est pas dit, mais ce qui est sous-entendu.

I. Que signifie « explicite » ?

« Explicite » vient du latin latin explicitus, de explicare, expliquer.

En latin, « ex » signifie « en dehors de ». Donc il s’agit de ce qui se voit tout de suite, de l’interprétation première.

D’après le dictionnaire Larousse, le terme « explicite » signifie « quelque chose qui est énoncé complètement et clairement exprimé, sans laisser place à l’ambiguïté ni à la contestation ».

Par exemple, le contrat est explicite sur ce point.

Ainsi, un énoncé explicite est un énoncé qui ne peut avoir qu’une seule interprétation, qui est exprimé de manière évidente.

Par exemple, vous dites : « Je suis fatiguée. » C’est un constat, un fait, vous partagez avec le récepteur un état physique que vous ressentez.

II. Que signifie « implicite » ?

« Implicite » vient du latin « implicitus ».

En latin, « in » signifie « à l’intérieur, dedans », c’est ce qui ne se voit pas, il faut aller chercher l’interprétation.

D’après le dictionnaire Larousse, le terme « implicite » signifie « qui est contenu dans un propos, un discours sans y être dit et qui est la conséquence nécessaire de quelque chose ».

Par exemple, une condition implicite.

Autrement dit, c’est une condition qui n’est pas énoncée clairement, mais qui découle naturellement de quelque chose. Le destinataire doit deviner ce que l’émetteur voulait dire, mais que celui-ci n’a pas dit explicitement.

Si on reprend notre exemple ci-dessus et que vous dites « je suis fatiguée », alors que le récepteur vous a demandé d’aller chercher une assiette, cela sous-entend que vous voulez faire comprendre à la personne que vous n’avez pas envie de le faire et que vous aimeriez mieux qu’elle le fasse à votre place.

En résumé

L’explicite concerne ce qui est explicitement déclaré ou exprimé sans ambiguïté possible. Le récepteur reçoit l’information sans avoir besoin de deviner son sens caché.

L’implicite se réfère à ce qui n’est pas clairement exprimé, mais sous-entendu. Il y a un non-dit qui nécessite une interprétation, le récepteur doit déduire de l’énoncé ce qui est sous-entendu, ce qui n’est pas clairement formulé.

III. Les différentes formes de l’implicite

1) Le présupposé

En philosophie, vous avez vu que ce qui est présupposé dans un énoncé, c’est une supposition préalable, c’est-à-dire une hypothèse admise comme point de départ de la réflexion.

Par exemple, si je pose la question « suffit-il d’obéir aux lois pour être juste ? », cela présuppose qu’être juste consiste à obéir aux lois, mais il faut s’interroger pour savoir si ce n’est que cela qui rend juste, ou bien si c’est aussi autre chose en plus et quoi.

Le présupposé est donc une proposition ou une idée sous-entendue dans une phrase.

Le présupposé est supposé comme déjà connu ou accepté, mais non explicitement exprimé parce qu’on suppose que certaines informations sont préalablement admises pour que la phrase ait un sens.

Pour déduire ce qui n’est pas dit, on doit tirer des conclusions sur ce que l’on sait ou ce que l’on observe : il s’agit de faire des déductions logiques.

Par exemple, dire « je l’ai vu à Lille » implique que je suis allée à Lille.

2) Le sous-entendu

Là encore, il s’agit de dire quelque chose sans le dire clairement, mais en laissant des indices de ce que l’on veut dire afin que le récepteur comprenne ce que l’émetteur veut dire sans l’exprimer ouvertement.

L’émetteur dit une chose à un destinataire pour lui faire comprendre autre chose.

Pour comprendre un sous-entendu, le destinataire doit mettre en relation le message et le contexte dans lequel il est énoncé. Les indices peuvent être le ton de la voix ou le choix des mots.

Par exemple, si vous dites « il est tard », vous pouvez faire comprendre au destinataire qu’il est temps qu’il parte ou qu’il est l’heure d’aller se coucher ou de partir… Tout dépend du contexte.

Conclusion

Que le message soit explicite ou implicite, il est essentiel de tenir compte du contexte dans lequel il est exprimé. C’est de ce contexte que dépendra le sens de la phrase.