Collaboration et résistance dans la France occupée (1940-1944)

Signaler

Légende de la leçon

Jaune : dates, chiffres

Vert : définitions

Introduction

Quels sont les aspects du régime de l’État français et comment la Résistance le combat-elle ?

I. Une France défaite et occupée

1) La débâcle

 Après la « drôle de guerre », la France est rapidement vaincue (tactique de la « guerre éclair » ). Elle est envahie jusqu’à la Loire. Huit millions de Français prennent la fuite : c’est l’exode.

 Nommé président du Conseil, le maréchal Philippe Pétain signe, le 22 juin 1940, un armistice qui organise l’occupation du territoire.

2) La France occupée

 La France est désarmée et doit payer de lourds frais d’occupation. Elle est administrée par l’Allemagne nazie en zone occupée, au Nord, et par le gouvernement français installé à Vichy, en zone libre, au Sud (envahie en novembre 1942).

 Le 10 juillet 1940, le Parlement vote les pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain qui instaure un régime autoritaire et réactionnaire : l’État français.

II. L’État français et la collaboration

1) Un régime de dictature

 Pétain établit une dictature personnelle : les partis politiques et les syndicats sont dissous. Le droit de grève est interdit.

 L’État français exerce une politique d’exclusion : socialistes, commu­nistes et francs-maçons sont traqués.

 Le régime de Vichy pratique une politique antisémite. Dès 1940-1941, deux lois portant sur le statut des juifs excluent ces derniers de certaines professions et confisquent leurs entreprises. En 1942, les juifs doivent se faire recenser et porter l’étoile jaune.

2) La révolution nationale

 Pétain veut créer un « ordre nouveau » par un retour aux valeurs traditionnelles. La devise « Travail, Famille, Patrie » remplace la devise républicaine.

 En octobre 1940, Pétain rencontre Adolf Hitler à Montoire et « entre dans la voie de la collaboration ».

 Vichy envoie des travailleurs en Allemagne pour le Service du travail obligatoire (STO) et participe aux rafles des juifs (rafle du Vélodrome d’Hiver le 16 juillet 1942). Les Allemands déportent 85 000 juifs en Allemagne. Une police spéciale, la Milice, appuie la Gestapo dans sa traque des juifs et des résistants.

III. La Résistance face aux nazis et à l’État français

1) La Résistance extérieure

Date clé
Le 18 juin 1940, alors que Pétain a demandé à signer l’armistice, de Gaulle lance, depuis Londres, un appel à la résistance.

 Le général de Gaulle fonde la France libre, dotée d’un gouvernement et d’une armée, les Forces françaises libres (FFL).

 De Gaulle s’adresse aux Français et aux résistants intérieurs par la radio anglaise, la BBC.

2) La Résistance intérieure

 En zone dite libre, des Français se regroupent en grands mouvements clandestins (Combat, Libération, Franc-Tireur).

 En zone occupée, des associations clandestines, très cloisonnées, se forment (Libération-Nord).

3) L’unification de la Résistance

Jean Moulin est chargé par de Gaulle d’unifier les différents mouvements de la Résistance intérieure. Il crée en mai 1943 le Conseil national de la Résistance (CNR).

 En mars 1944, les différents réseaux se regroupent dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI).

 Dès le débarquement allié en Normandie (6 juin 1944), les FFL combattent avec les Alliés. Les FFI ralentissent l’arrivée des renforts allemands et libèrent certains territoires.

 Le 25 août 1944, l’armée allemande signe sa reddition à Paris.

Conclusion

De 1940 à 1944, la République est effacée par le régime de dictature de Vichy. Selon de Gaulle, « elle n’avait jamais cessé d’être » à travers la France libre et la Résistance.