Une France citadine

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Légende de la leçon

Jaune : dates, chiffres

Vert : définitions

Introduction

Que signifie vivre en ville aujourd’hui en France ?

I. La France, un territoire d’urbains

1) Les Français vivent en majorité dans une aire urbaine

 Aujourd’hui, une ville intègre les espaces dans lesquels les populations ont un mode de vie urbain : elles y travaillent et s’y déplacent, mais n’y résident pas toujours.

 85% de la population française vit dans une aire urbaine, c’est-à-dire un espace centré autour d’un pôle urbain (ou agglomération), qui rassemble une ville-centre et ses banlieues.

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2) Les différents espaces urbains

Ils se distinguent par leur forme.

 La ville-centre présente un espace bâti en continu (immeubles, tours) avec de fortes densités humaines.

 Les banlieues sont composées d’immeubles, de grands ensembles (cités) et/ou de maisons individuelles.

 Au-delà de ce pôle urbain commence la couronne périurbaine, formée de villes ou villages dont au moins 40% de la population active travaille dans le pôle urbain. Elle a une fonction résidentielle mais abrite aussi des espaces spécialisés (zones industrielles et commerciales) et des équipements lourds (stations d’épuration, usines, aéroports).

II. L’étalement spatial des villes et ses conséquences

1) L’étalement urbain

 L’attrait pour un meilleur cadre de vie, la hausse des prix de l’immobilier des villes-centres et le développement des moyens de transport ont entraîné l’étalement des villes le long des voies de communication.

 Les espaces périurbains les plus éloignés des villes, mais bien pourvus en moyens de transport, sont peuplés de « néoruraux », c’est-à-dire d’anciens citadins venus s’installer loin des centres où ils continuent de travailler.

2) Une mobilité accrue des habitants

Chiffre clé
Les mobilités quotidiennes concernent plus de 60% des actifs du fait de l’éloignement croissant entre le lieu de résidence et celui du travail, des loisirs et des achats. Elles sont appelées migrations pendulaires.

 Grâce aux transports à grande vitesse et aux voies rapides, les distances-temps se sont réduites et les espaces traversés quotidiennement se sont étendus (43 km en moyenne).

 Cependant, l’étalement urbain grignote les espaces ruraux, entraîne des pollutions atmosphériques causées par les routes saturées aux heures de pointe, et des coûts élevés en infrastructures de transport.

3) De fortes inégalités sociospatiales

 Elles se manifestent par d’importants écarts socio-économiques : la hausse des prix de l’immobilier a accentué l’embourgeoisement (ou gentrification) des centres, tandis que les banlieues plus populaires, concentrant les grands ensembles et parfois classées « zones urbaines sensibles » (ZUS), sont mises à l’écart et évitées.

 Les politiques de la ville consistent à réhabiliter les immeubles des ZUS, à favoriser la mixité sociale en imposant aux communes de disposer d’au moins 25% de logements sociaux (loi SRU) ou en encadrant les prix des loyers à Paris.

Conclusion

Aujourd’hui, 95% des Français vivent dans un territoire sous influence urbaine. Ces aires urbaines, de plus en plus étalées, grignotent l’espace rural. Elles souffrent également de fortes inégalités sociospatiales.