Le système urbain français

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Légende de la leçon

Jaune : dates, chiffres

Vert : définitions

Introduction

Quelles sont les dynamiques de l’urbanisation sur le territoire français ?

I. Un système urbain dominé par Paris

1) Une armature urbaine déséquilibrée

Mot-clé
L’armature urbaine est la hiérarchie des villes au sein d’un territoire.

 La France présente une situation de macro­céphalie parisienne. Paris, l’aire urbaine la plus peuplée (12,4 millions d’habi­tants), est sept fois plus peuplée que Lyon, la seconde aire urbaine française (2,2 millions d’habitants).

 Seules sept aires urbaines dépassent un million d’habitants : Paris, Lille, Lyon, Marseille, Nice, Toulouse et Bordeaux.

50% des urbains vivent dans les très nombreuses villes moyennes (entre 30 000 et 200 000 habitants) qui sont distribuées équitablement sur tout le territoire.

2) Paris, une métropole mondiale

 L’urbanisation s’accompagne d’un regroupement des fonctions de commandement et de services diversifiés (formation, recherche, administrations, santé). Cette métropolisation se développe dans les villes engagées dans la compétition européenne et mondiale.

 Paris est la seule aire urbaine française de rang mondial. Elle est connectée aux autres métropoles mondiales (New York, Londres, Tokyo, etc.). Ses fonctions de commandement lui permettent de rayonner dans le monde entier.

Chiffres clés
Paris réalise 30% du PIB français. Le quartier de La Défense abrite 15 firmes transnationales parmi les 50 premières mondiales, 3 500 entreprises y sont présentes.

 Paris est une métropole politique, financière, économique et culturelle. Elle accueille une grande place boursière, le premier quartier des affaires européen, de grandes universités, de nombreux musées et des centres de congrès.

 Paris exerce son influence sur tout le territoire national. Le réseau de lignes à grande vitesse (LGV) est organisé en étoile autour de la métropole. Le 1er janvier 2016, l’aire urbaine parisienne est devenue la métropole du Grand Paris.

II. Un système urbain en évolution

1) Une nouvelle hiérarchie urbaine

 Les aires urbaines les plus peuplées se situent au nord et à l’est, mais celles qui ont la plus forte croissance urbaine sont au sud et à l’ouest : Rennes, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Montpellier ou encore Toulouse.

 Cette évolution s’explique par le phénomène d’héliotropisme (attractivité des régions ensoleillées et dynamiques économiquement).

2) Un système urbain organisé par des métropoles régionales

 Le statut de métropole a été créé, par la loi du 16 décembre 2010, pour affirmer le rôle moteur des grandes agglomérations.

 En 2014, 13 aires urbaines, en plus de Paris, ont vu leurs compétences s’élargir et sont devenues métropoles régionales (loi MAPTAM).

 Ces métropoles sont des Établissements publics de coopération intercommunale (EPCI). Chacune regroupe plusieurs communes dans le but de mener à bien des projets d’équipement afin de les rendre compétitives à l’échelle nationale et internationale.

3) Des petites villes sous dépendance et en déclin

 Les villes-centres moyennes et petites sont pour la plupart en recul (sauf dans le sud et l’ouest du pays).

 Elles proposent des activités industrielles, aujourd’hui touchées par des délocalisations et la concurrence des pays émergents, mais aussi des services quotidiens de proximité (commerces, professions libérales, services publics). On parle d’économie résidentielle.

 Ces villes se retrouvent sous la dépendance d’une métropole.

Conclusion

Le processus d’urbanisation a renforcé le poids des métropoles. Si l’aire urbaine de Paris domine le système métropolitain, la création des métropoles en 2014, dont les compétences ont été accrues, devrait rééquilibrer le système urbain français.