Barème du grand oral du bac : comment est évaluée l’épreuve ?
Depuis sa mise en place dans la réforme du baccalauréat, le Grand oral s’est imposé comme l’une des épreuves les plus redoutées par les lycéens. Mais que faut-il vraiment pour réussir ? Comment cette épreuve est-elle notée ? Voici un tour d’horizon complet des critères d’évaluation et des conseils pratiques pour se préparer au mieux.

- Grand oral du bac : les modalités
- Barème Grand oral du bac
- Objectifs de l’épreuve
- Aménagements possibles
- Conseils pour réussir l’épreuve
Grand oral du bac : les modalités
L’épreuve du Grand oral est obligatoire pour tous les élèves de terminale. Elle dure 20 minutes et est précédée de 20 minutes de préparation. Elle représente un coefficient 10 dans la moyenne finale du baccalauréat en voie générale et un coefficient 14 en bac technologique.
L’épreuve du grand oral se décompose en deux temps :
- 10 minutes d’exposé : tu présentes une question que tu développes à l’oral.
- 10 minutes d’échange : le jury interagit avec toi pour approfondir la question ou élargir à d’autres notions du programme de spécialité.
Les candidats doivent construire leurs questions autour de leurs enseignements de spécialité. Ces questions doivent être préparées, validées par les enseignants dans les spécialités concernées, et remises au jury le jour de l’épreuve. Le jury du grand oral est composé de deux enseignants, un dans la spécialité évaluée et un enseignant dans une autre matière ou professeur documentaliste.
➜ Grand Oral bac : exemples de questions
Barème du grand oral : comment est notée l’épreuve ?
Le Grand oral est noté sur 20 points. Le jury utilise une grille d’évaluation indicative organisée autour de 5 grands critères :
Qualité de la prise de parole en continu
Ce critère évalue la capacité du candidat à s’exprimer de manière fluide, audible, engageante et adaptée au contexte.
- Voix claire, débit maîtrisé, vocabulaire précis
- Capacité à capter et maintenir l’attention
- Usage pertinent des silences, du regard, de l’intonation
Qualité des connaissances
Le jury attend des connaissances précises, bien maîtrisées, en lien avec les enseignements de spécialité.
- Mobilisation pertinente des savoirs
- Maîtrise du sujet traité
- Références au programme ou à des problématiques concrètes
Qualité de l’interaction
Durant les 10 minutes d’échange, le candidat doit savoir écouter, répondre, reformuler et approfondir.
- Réponses pertinentes et développées
- Capacité à rebondir sur les questions
- Implication dans le dialogue
Qualité de la construction de l’argumentation
Il s’agit ici de juger la structure du propos et la logique de l’argumentation.
- Raisonnement clair et progressif
- Usage d’exemples concrets pour illustrer
- Capacité à prendre du recul, à exprimer un point de vue personnel
Engagement dans la parole
Ce critère est transversal : il reflète l’aisance, la conviction et la sincérité dans la prise de parole.
- Présence orale
- Posture et gestuelle cohérentes
- Investissement personnel
Barème du grand oral en image

Objectif de l’épreuve
L’épreuve vise à évaluer plusieurs compétences à travers une prise de parole claire, construite et engagée. Il ne s’agit pas seulement de réciter des connaissances, mais de les mobiliser pour défendre une idée, développer un raisonnement et convaincre.
Le jury est composé de deux enseignants, issus de disciplines différentes (dont au moins un représentant une des spécialités du candidat).
Aménagements possibles de l’épreuve
Comme le précise le ministère, et en application des “articles D. 351-27 et suivants du Code de l’éducation, les candidats à l’examen du baccalauréat général ou technologique dont les troubles impactent la passation de l’épreuve orale terminale (troubles neurodéveloppementaux, troubles du langage oral ou de la parole, troubles des fonctions auditives, troubles psychiques, troubles des fonctions motrices ou maladies invalidantes, etc.) qui souhaitent bénéficier d’aménagements de l’épreuve orale terminale peuvent en faire une demande selon les procédures en vigueur.”
Ces aménagements possibles sont les suivants :
- Allongement du temps de préparation ou de passation
- Présence d’un interprète LSF ou d’un secrétaire
- Utilisation d’un ordinateur ou d’aides techniques
- Réponse à l’écrit pour certains échanges
- Installation spécifique en salle ou organisation adaptée
Note que ces aménagements doivent être demandées à l’avance, via les procédures en vigueur dans l’établissement.
Quelques conseils pratiques pour se préparer
- Choisir ses questions avec soin : elles doivent être à la fois personnelles, solides et connectées au programme de la spécialité
- S’entraîner à l’oral : seul ou en groupe, avec des enseignants ou des proches
- Travailler la posture et la voix : se filmer, se chronométrer, analyser ses tics de langage
- Préparer une structure claire : introduction – développement – conclusion avec des transitions
Le Grand oral est une épreuve exigeante, mais aussi une belle opportunité de prendre confiance à l’oral. En comprenant le barème et les attentes du jury, chaque élève peut construire une prestation solide, personnelle et convaincante. Il ne s’agit pas de réciter un cours, mais de montrer qu’on est capable de penser, de convaincre, de parler avec clarté et assurance.