Les territoires ultramarins : une problématique spécifique

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Légende de la leçon

Jaune : dates, chiffres

Vert : définitions

Introduction

Quelles spécificités distinguent les territoires ultramarins du territoire métropolitain ? Quelles relations entretiennent-ils entre eux ?

I. Les territoires de la diversité

1) Une grande variété de statuts

La France dispose d’une présence planétaire grâce à ses territoires ultramarins.

 Les départements et régions d’outre-mer (DROM) – Guadeloupe, Martinique, Guyane, Mayotte (depuis 2011) et La ­Réunion – ont le même statut que les régions et départements de métropole.

 Les collectivités d’outre-mer (COM) rassemblent la Polynésie française, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-­Miquelon et Wallis-et-Futuna.

 La Nouvelle-Calédonie et les terres australes et antarctiques ­françaises (TAAF), la terre Adélie et Clipperton ont des statuts très divers (tout comme les COM).

2) Des situations géographiques diversifiées

 Les territoires ultramarins sont composés d’îles volcaniques situées en zone tropicale (Martinique, Guadeloupe, La Réunion). Ils sont donc exposés aux aléas naturels (éruptions, séismes, cyclones).

 La Guyane est le seul territoire ultramarin continental en zone équatoriale. Quelques archipels sont en zone polaire (Saint-Pierre-et-Miquelon, Kerguelen, terre Adélie…).

II. Des territoires qui peinent à se développer

1) L’isolement

 Peuplés de 2,7 millions d’habitants, les territoires ultramarins sont très éloignés de la métropole (la Nouvelle-Calédonie est à 16 700 kilomètres de Paris).

 L’éloignement ainsi que l’insularité isolent les territoires ultramarins de la métropole mais aussi de leur environnement géographique immédiat.

2) Une grande dépendance vis-à-vis de la métropole

 Les économies des territoires ultramarins sont dominées par un ou deux secteurs d’activité : extraction minière, pêche, tourisme, agriculture de plantation…

 L’apport d’argent public (salaires des fonctionnaires, prestations sociales…) fait augmenter le pouvoir d’achat, les importations et les prix. Le secteur privé, non protégé, est ainsi soumis à la concurrence des pays voisins à bas coûts.

 Les écarts de richesse entre les territoires ultramarins et leurs voisins attirent une immigration, souvent clandestine, qui concurrence les populations ultramarines déjà touchées par le chômage.

III. Des territoires à aménager

1) Des atouts à mettre en valeur

Mot-clé
La ZEE est une zone de 200 milles nautiques (370 km) que l’État côtier peut exploiter de façon exclusive (minerais, pêche).

 Les territoires ultramarins permettent à la France d’être présente militairement sur tous les océans. Ils lui assurent la 2e plus grande zone économique exclusive (ZEE), soit 11 millions de km2 d’espaces maritimes.

 Grâce à la diversité géographique des territoires ultramarins, la France dispose de produits tropicaux, de ressources minières (nickel en Nouvelle-Calédonie), d’espaces touristiques attractifs (Antilles) et d’un pas de tir de lancement spatial en Guyane.

2) Des aménagements pour compenser les handicaps

 La France mène une politique de continuité territoriale avec ses territoires d’outre-mer (accès aux mêmes services publics qu’en métropole). Certains avantages fiscaux y attirent les investisseurs.

 Les DROM ont reçu le statut européen de régions ultrapériphériques (RUP). Des subventions européennes financent des infrastructures de transport, le secteur agricole, etc.

Conclusion

Les territoires ultramarins souffrent de nombreux handicaps qui freinent leur développement. La France et l’UE tentent de compenser ces inégalités par des aides financières et des aménagements.