I. Définition
Une suite (un) est arithmétique s’il existe r∈R tel que : ∀n∈N,un+1=un+r
Le nombre r est appelé raison de la suite.
Exemple : La liste des entiers naturels non nuls : 1−2−3−4−5 (avec r=1) est la suite arithmétique de premier terme 1 et de raison 1.
Méthode :
Pour établir qu’une suite est arithmétique, on peut conjecturer en calculant u1−u0, puis u2−u1. Si on obtient à chaque fois le même nombre réel (la raison), alors la conjecture semble vraie. Mais il reste à le démontrer !
On calcule ensuite dans le cas général la différence entre deux termes consécutifs : un+1−un, et on établit ainsi que cette différence est constante.
II. Terme général d’une suite arithmétique
Propriété :
Si l’on connaît la raison de la suite ainsi qu’un terme (ici, on prend le terme de rang p), alors nous pouvons calculer n’importe quel terme à partir de la formule suivante :
∀n∈N,un=up+(n−p)r
👉 Remarque : dans la parenthèse devant la raison, apparaît tout simplement la différence des indices n et p
En particulier :
Si p=0, on a : un=u0+nr
Si p=1, on a : un=u1+(n−1)r
Démonstration :
Soit (un) une suite arithmétique de raison r et de premier terme u0.
On a alors :
u1=r+u0
u2=r+u1=r+r+u0=2r+u0
u3=r+u2=r+2r+u0=3r+u0
⋮
un=nr+u0
Exemple :
Soit (un) une suite arithmétique de raison 3 et de premier terme u0=5.
Alors, pour tout entier naturel n : un=5+3n.
III. Sens de variation
Propriétés :
Soit (un) une suite géométrique de raison r.
∘ Si r>0, alors la suite (un) est strictement croissante.
∘ Si r<0, alors la suite (un) est strictement décroissante.
∘ Si r=0, alors la suite (un) est constante (stationnaire).
IV. Somme des premiers termes
S=(nombre de termes)×21er terme + dernier terme
En particulier, si Sn=u0+u1+⋯+un, il y a (n+1) termes, et alors :
Sn=(n+1)×2u0+un
Exemple :
La somme des n premiers entiers naturels est donnée par :
1+2+⋯+n=k=1∑k=nk=2n(n+1)
Démonstration :
Soit Sn la somme des n premiers entiers
Sn=1+2+⋯+(n−1)+n
Écrivons cette somme dans l'ordre inverse :
Sn=n+(n−1)+⋯+2+1
En additionnant ces deux écritures membre à membre :
2Sn=(n+1)+((n−1)+2)+⋯+((n−1)+2)+(n+1)
On remarque qu'il y a n termes égaux à (n+1), donc :
2Sn=n(n+1)
D’où : Sn=2n(n+1).
V. Comportement à l’infini
Propriétés :
Soit (un) une suite arithmétique de raison r.
∘ Si r>0, alors : n→∞limun=+∞
∘ Si r<0, alors : n→∞limun=−∞