Les résistances dans l’Europe sous domination nazie

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Légende de la leçon

Jaune : dates, chiffres

Vert : définitions

Introduction

Comment les résistants européens s’organisent-ils pour faire face à l’occupation nazie pendant la Seconde Guerre mondiale ?

I. L’essor de la résistance européenne

1) La naissance de la résistance (1940)

 Dès 1940, dans les pays occupés par l’Allemagne nazie, des civils tentent d’agir pour faire face à l’occupant : manifestations d’hostilité (V de la victoire peints sur les murs, célébration des fêtes nationales), actes de sabotage. Ces actions sont néanmoins isolées et peu coordonnées.

 Les gouvernements néerlandais, tchécoslovaque, polonais ainsi que des responsables politiques ou militaires isolés (général de Gaulle) se réfugient dans le seul pays européen encore en guerre contre l’Allemagne en 1940 : le Royaume-Uni.

 Depuis Londres, ils cherchent à organiser la résistance extérieure, tel de Gaulle avec la France libre : contacts par la radio anglaise, la BBC, avec les résistants intérieurs, filières d’évasion, parachutage d’armes et de matériel dans les pays occupés. Ils font contrepoids à la propagande nazie en diffusant des tracts.

2) La résistance s’organise (1941-1943)

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Les partisans sont des résistants qui combattent derrière les lignes allemandes. Les résistants vivent dans la clandestinité dans des lieux inaccessibles appelés « maquis » (zones montagneuses, forêts).

 En juin 1941, l’URSS est envahie à son tour par l’Allemagne. Les communistes européens, habitués à la lutte politique et parfois à la clandestinité, viennent grossir les rangs des partisans. Liés auparavant par le pacte germano-soviétique, ils sont désormais nombreux à rejoindre les maquis.

 Un deuxième foyer de coordination des mouvements de résistance s’installe à Moscou. Il abrite les chefs des partis communistes européens en exil.

 À partir de 1942, les réfractaires au Service du travail obligatoire (STO) viennent gonfler les effectifs de « l’armée des ombres ».

 Les résistants s’organisent en mouvements, souvent à partir d’un journal clandestin, d’un groupe armé ou d’un réseau de renseignements.

 Dans les ghettos (Varsovie en 1943) et même dans les camps de concentration, des révoltes éclatent, sans armes et sans aucune chance de survie.

II. Le rôle de la résistance dans la libération de l’Europe

1) Des résistants traqués

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Une milice est une organisation paramilitaire traquant les résistants.

 Traqués par la police politique allemande (Gestapo), les SS et les milices formées des collaborateurs, les résistants vivent dans la clandestinité. Ils risquent d’être arrêtés, torturés et même déportés.

 Pour encourager les dénonciations, la Gestapo exécute des otages en représailles d’actes de résistance.

2) Les actions des résistants

 Les résistants gênent les communications en dynamitant des ponts et des voies ferrées lors des débarquements alliés en Italie et en Normandie (6 juin 1944).

 Incorporés dans l’armée, ils participent également à l’invasion de l’Allemagne.

 Dans certains pays (Yougoslavie) ou régions (Limousin), les mouvements de résistance intérieure reprennent seuls le contrôle du territoire en repoussant l’ennemi. En Tchécoslovaquie, en Pologne, ils libèrent des déportés épuisés après les « marches de la mort ».

 Pendant la guerre, les résistants élaborent des programmes politiques (programme du Conseil national de la Résistance en France ). Dans de nombreux pays, ils siègent dans les gouvernements d’après-guerre.

Conclusion

Minoritaires et peu nombreux, les résistants européens s’organisent progressivement et participent à la libération de l’Europe.