Les espaces productifs de services

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Jaune : dates, chiffres

Vert : définitions

Introduction

Comment l’essor des services a-t-il modifié l’organisation des territoires en France ? Comment ces derniers s’adaptent-ils à la mondialisation ?

I. Les métropoles, des espaces privilégiés

1) Des services en forte croissance

 En France, le secteur tertiaire (les services) représente les deux tiers des richesses produites et emploie 76% de la population active.

 Les services sont publics, organisés par l’État (20%), ou privés, aux mains d’une multitude de petites et moyennes entreprises (PME) ou de grandes entreprises de taille mondiale : les firmes transnationales (FTN).

2) Les services déterminent la hiérarchie urbaine

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L’économie résidentielle repose sur des services de proximité (petits commerces, supermarchés, collèges et lycées, médecins généralistes, etc.).

 Plus une ville offre de services rares et spécialisés, plus son influence est grande. Ainsi, les plus petites villes vivent d’une économie résidentielle, tandis que les métropoles régionales proposent des services appartenant au secteur tertiaire supérieur (enseignement supérieur, conseil aux entreprises, médecins spécialistes, etc.).

Paris, métropole de rang mondial, concentre les services culturels, les commerces de luxe, les sièges sociaux des grandes entreprises, les services financiers.

 Certains services, consommant beaucoup d’espace, sont situés en périphérie des grandes villes, où le prix de l’immobilier est plus modéré : aéroports, centres commerciaux, grandes salles de cinéma, services de stockage, etc. Grâce à l’essor des technologies de l’information et de la communication (TIC), les services aux entreprises se multiplient dans ces espaces périurbains.

II. L’évolution contrastée des espaces de services

1) Les espaces ruraux, des territoires délaissés

 Les services publics (écoles, bureaux de poste, gares, casernes, maternités) mais aussi privés (centres médicaux, commerces) tendent à fermer.

 Afin d’éviter la « déprise rurale », des solutions de regroupement des activités sont parfois envisagées : maisons médicales accueillant plusieurs médecins, offre commune de services publics.

2) Des espaces récréatifs toujours plus nombreux

 Le tourisme occupe une place particulière parmi les activités de services. La France est en effet le premier pays d’accueil de touristes au monde (84,5 millions en 2015). Ce secteur représente 6,5% du PIB.

 Les zones urbaines et périurbaines abritent les musées, les monuments historiques et les parcs d’attractions. Si Paris reste le premier pôle d’accueil, d’autres villes sont également des lieux du tourisme urbain (Bordeaux, Lyon, Nice, Strasbourg, Avignon, Lille, etc.).

 Les littoraux et les espaces ruraux à proximité des grandes villes sont privilégiés pour les séjours de courte durée (Normandie).

 Les littoraux méditerranéen et atlantique (40% des séjours en France) et les montagnes (17% des séjours, surtout dans les Alpes du Nord) bénéficient de nombreuses infrastructures d’accueil (hôtels, chambres d’hôtes, campings).

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Le tourisme vert concerne les espaces ruraux. Il privilégie la découverte de la nature, des produits du terroir et des traditions locales.

 Le tourisme vert (rural) est plus diffus, souvent localisé en moyenne montagne.

 Néanmoins, le secteur touristique est soumis aux aléas du contexte politique et social (grèves, attentats, etc.).

Conclusion

L’essor des services contribue à recomposer la géographie des espaces productifs français. Les services sont un facteur de hiérarchisation des villes et de réorganisation des espaces urbains. Le dynamisme des espaces récréatifs varie en fonction de leur accessibilité et de leur proximité avec les consommateurs.