Amortissements des immobilisations

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La notion de perte de valeur

Les amortissements concernent uniquement les biens qui perdent en valeur au fil du temps. Ainsi, certains biens peuvent avoir des évolutions de valeur incertaines au fil des années, telle qu’une place de parking (La valeur immobilière de la place peut augmenter, stagner, ou baisser.).

D’autres biens peuvent avoir des pertes de valeurs (dépréciations) certaines, notamment, car ils s’usent année après année et/ou deviennent obsolètes. C’est par exemple le cas d’une voiture de fonction : elle perd de sa valeur à chaque utilisation. Elle perd également de la valeur en cas de non-utilisation, car elle devient de plus en plus obsolète chaque année et laisse place aux nouveaux modèles des constructeurs automobiles.

Étant donné que les amortissements concernent uniquement les biens qui perdent en valeur au fil du temps, une voiture est un bien amortissable. Il est obligatoire de procéder à l’amortissement des biens dépréciables dans une logique de représentation correcte du patrimoine de l’entreprise. Afin de mettre en évidence la perte de valeur d’un bien, il est donc nécessaire d’utiliser un plan d’amortissement.

Le plan d’amortissement s’articule grâce aux items suivants :

  • Coût d’acquisition du bien ou valeur de revente (base amortissable) ;
  • Date d’acquisition ;
  • Durée de vie estimée ;
  • Montant défini pour l’amortissement annuel du bien ;
  • Modalités d’amortissement ;
  • Valeur nette comptable (VNC : base amortissement–(amortissement annuel×Dureˊe de vie estimeˊe)\text{base amortissement} – (\text{amortissement annuel}\times{\text{Durée de vie estimée}})).

Zoom sur les différentes modalités d’amortissement

  • Amortissement linéaire
    Nous allons simplement nous baser sur la durée de vie estimée du bien pour en définir l’amortissement. Il s’agit alors de calculer le taux d’amortissement en effectuant le calcul suivant : 11÷dureˊe de vie estimeˊe du bien\Longrightarrow1\div{\text{durée de vie estimée du bien}}.
    Ce taux nous permettra alors de calculer l’annuité d’amortissement, grâce au calcul suivant : taux d’amortissement×base amortissable\Longrightarrow \text{taux d’amortissement}\times\text{base amortissable}
    Attention, si le bien est acquis en cours d’année, il faut calculer la première annuité en fonction de la date d’acquisition, il faudra alors effectuer le calcul suivant :
    taux d’amortissement×base amortissable×nombre de jours eˊcouleˊs entre le 1er janvier et la date d’acquisition÷360\Longrightarrow\text{taux d’amortissement}\times\text{base amortissable}\times\text{nombre de jours écoulés entre le 1er janvier et la date d’acquisition}\div360
  • Amortissement au prorata de l’unité d’œuvre
    Cela permet d’amortir plus ou moins le bien d’une année à l’autre, en fonction de l’utilisation qui sera faite du bien (unité d’œuvre) sur ces années-là (et quel avantage économique l’entreprise va-t-elle percevoir en utilisant le bien). Dans le cas d’une voiture, nous regarderons alors le nombre de kilomètres parcourus, qui sera l’unité d’œuvre de la voiture.
    Pour cela, nous calculons simplement l’annuité avec le calcul suivant :
    base amortissable×nb d’uniteˊ d’œuvre reˊaliseˊes dans l’anneˊe×dureˊe de vie estimeˊe en termes d’uniteˊ d’œuvre\Longrightarrow\text{base amortissable}\times\text{nb d’unité d’œuvre réalisées dans l’année}\times\text{durée de vie estimée en termes d’unité d’œuvre}.
  • Amortissement dégressif
    Dans le cas d’un amortissement dégressif, l’entreprise peut accélérer l’amortissement d’un bien grâce à un coefficient fiscal. L’entreprise va ainsi amortir le bien de façon plus conséquente les premières années que si elle utilisait l’amortissement linéaire classique.
    Les coefficients fiscaux sont les suivants :
    3-4 ans : 1,251,25
    565-6 ans&nsp;: 1,751,75
    66 ans ou ++ : 2,252,25

Cela permet donc de calculer le taux dégressif, grâce à la formule suivante :
1÷dureˊe de vie estimeˊe du bien×coefficient fiscal×100\Longrightarrow1\div\text{durée de vie estimée du bien}\times\text{coefficient fiscal}\times100

Nous pourrons alors en déduire l’annuité d’amortissement :
taux deˊgressif×base amortissable×(numeˊro du mois auquel le bien a eˊteˊ acquis÷12)\Longrightarrow\text{taux dégressif}\times\text{base amortissable}\times(\text{numéro du mois auquel le bien a été acquis}\div12)

Nous déduirons chaque année l’annuité d’amortissement de la base amortissable.