I. Le contexte
Un peu d’histoire…
La première moitié du XXe siècle est une période troublée en Europe et dans le monde. Les atrocités des deux conflits mondiaux marquent profondément les esprits.
En 1945, l’Europe est coupée en deux blocs (Ouest et Est) et la mise en place de gouvernements communistes en URSS et dans les pays de l’Est provoquent soit un rejet total soit un grand enthousiasme.
Parallèlement, de profonds changements affectent la société : industrialisation et production de masse changent la manière de travailler et dépersonnalisent les relations entre patrons et employés.
II. Et l’art dans tout ça ?
1) L’art au service de la propagande
Les gouvernements autoritaires ou totalitaires utilisent l’art comme moyen pour promouvoir leurs idées et nourrir le culte de la personnalité du chef de l’État : monuments, affiches et films de propagande manipulent l’information pour glorifier le régime en place.
Il était une fois un maréchal de France, de Paluel Marmont,
illustration de Paul Rousseau, 1940-1944
Les artistes qui ne correspondent pas au système de pensée du pouvoir, sont censurés, parfois arrêtés ou persécutés. Dans l’Allemagne d’Hitler, l’art moderne est qualifié d’art « dégénéré » et interdit.
2) L’art au service de la liberté
D’autres artistes, au contraire, font de leur art un outil de lutte pour la liberté et dénoncent la dictature et la guerre.
Certains se mettent au service des opposants aux régimes totalitaires en utilisant les mêmes techniques que les artistes de propagande. D’autres s’engagent pour éveiller les consciences notamment durant l’Occupation en France.
Bande dessinée de Edmond-François Calvo, 1944.
III. Mouvements clés
1) Le surréalisme
Ce mouvement qui a touché tous les arts prône l’utilisation des forces psychiques (rêves, automatismes, inconscient) au lieu de la raison.
Les Amants, René Magritte.
Huile sur toile, 54 × 73,4 cm, 1928, Musée d’art moderne, New York.
2) L’art abstrait
L’art abstrait est un mouvement international qui traverse le XXe siècle. Il rompt avec l’idée de l’art comme imitation de la nature et représente les formes et les couleurs pour elles-mêmes.
Jaune – Rouge – Bleu, Vassily Kandinsky.
Huile sur toile, 128 × 201,5 cm, 1925,
Musée d’art moderne, Paris.