On considère un cube ABCDEFGH dont la représentation en perspective cavalière est donnée ci-après Les arêtes sont de longueur 1.
L’espace est rapporté au repère orthonormé (D;DA,DC,DH).
Partie A
Montrer que le vecteur DF est normal au plan (EBG).
Déterminer une équation cartésienne du plan (EBG).
En déduire les coordonnées du point I intersection de la droite (DF) et du plan (EBG). On démontrerait de la même manière que le point J intersection de la droite (DF) et du plan (AHC) a pour coordonnées (31;31;31).
Partie B
À tout réel x de l’intervalle [0;1], on associe le point M du segment [DF] tel que DM=xDF. On s’intéresse à l’évolution de la mesure θ en radian de l’angle EMB lorsque le point M parcourt le segment [DF]. On a 0≤θ≤π.
Que vaut θ si le point M est confondu avec le point D ? avec le point F ?
2.a) Justifier que les coordonnées du point M sont (x;x;x).
b) Montrer que cos(θ)=3x2−4x+23x2−4x+1. On pourra pour cela s’intéresser au produit scalaire des vecteurs ME et MB.
On a construit ci-dessous le tableau de variations de la fonction f:x↦3x2−4x+23x2−4x+1.
Pour quelles positions du point M sur le segment [DF] :
a) le triangle MEB est-il rectangle en M ?
b) l’angle θ est-il maximal ?
Révéler le corrigé
Partie A
Montrons que le vecteur DF est orthogonal à deux vecteurs non colinéraires EB et EG du plan (EBG).
Dans le repère (D;DA,DC,DH), nous avons :
{D(0;0;0)F(1;1;1)⟹DF(1−0;1−0;1−0)⟹DF(1;1;1)
{E(1;0;1)B(1;1;0)⟹EB(1−1;1−0;0−1)⟹EB(0;1;−1)
{E(1;0;1)G(0;1;1)⟹EG(0−1;1−0;1−1)⟹EG(−1;1;0)
Manifestement, les vecteurs EB et EG ne sont pas colinéaires.
De plus,
DF.EB=1×0+1×1+1×(−1)=0+1−1=0⟹DF⊥EB
DF.EG=1×(−1)+1×1+1×0=−1+1+0=0⟹DF⊥EG
Par conséquent, le vecteur DF étant orthogonal à deux vecteurs non colinéaires EB et EG du plan (EBG), nous en déduisons que le vecteur DF est normal au plan (EBG).
Nous savons que tout plan de vecteur normal n de coordonnées (a;b;c) admet une équation cartésienne de la forme ax+by+cz+d=0.
Puisque le vecteur DF(1;1;1) est normal au plan (EBG), nous déduisons qu'une équation cartésienne du plan (EBG) est de la forme x+y+z+d=0.
Or le point E(1;0;1) appartient au plan (EBG). Ses coordonnées vérifient l'équation du plan. D'où 1+0+1+d=0, soit d=−2.
Par conséquent, une équation cartésienne du plan (EBG) est : x+y+z−2=0.
La droite (DF) comprend le point D(0;0;0). Le vecteur DF(1;1;1) est un vecteur directeur de cette droite.
Donc une représentation paramétrique de la droite (DF) est : ⎩⎨⎧x=0+1×ty=0+1×tz=0+1×t
soit (DF):⎩⎨⎧x=ty=tz=t(t∈R)
Les coordonnées du point I sont les solutions du système composé par les équations de la droite (DF) et du plan (EBG),
⎩⎨⎧x=ty=tz=tx+y+z−2=0
⟺⎩⎨⎧x=ty=tz=t3t−2=0
⟺⎩⎨⎧x=32y=32z=32
D'où les coordonnées du point I sont I(32;32;32).
Partie B
Si le point M est confondu avec le point D, alors EMB=EDB=3π car le triangle EDB est équilatéral vu que les côtés de ce triangle sont les diagonales de carrés isométriques.
Donc si le point M est confondu avec le point D, alors θ=3π.
Si le point M est confondu avec le point F, alors EMB=EFB=2π car le triangle EFB est rectangle en F. Donc si le point M est confondu avec le point F, alors θ=2π.
2.a) Nous avons montré dans la question 1 que {D(0;0;0)F(1;1;1)⟹DF(1−0;1−0;1−0)⟹DF(1;1;1).
De même, nous obtenons que {D(0;0;0)M(xM;yM;zM)⟹DM(xM;yM;zM)
D'où,
DM=xDF⟺(xM;yM;zM)=x(1;1;1)
⟺(xM;yM;zM)=(x;x;x)
Par conséquent, les coordonnées du point M sont (x;x;x).
2.b) Calculs préliminaires :
{M(x;x;x)E(1;0;1)⟹ME(1−x;−x;1−x)
{M(x;x;x)B(1;1;0)⟹MB(1−x;1−x;−x)
ME=(1−x)2+(−x)2+(1−x)2=3x2−4x+2
MB=(1−x)2+(1−x)2+(−x)2=3x2−4x+2
Première manière :
ME.MB=(1−x)(1−x)+(−x)(1−x)+(1−x)(−x)
=(1−x)2−x+x2−x+x2
=3x2−4x+1
Deuxième manière :
ME.MB=ME×MB×cos(θ)=(3x2−4x+2)cos(θ)
Donc cos(θ)=3x2−4x+23x2−4x+1.
3.a) Le triangle MEB est rectangle en M si cos(θ)=0, soit 3x2−4x+1=0.
Par le tableau fourni, les solutions sont x=31 et x=1.
Donc M est J(31;31;31) ou F(1;1;1).
3.b) Comme cos est décroissante sur [0;π], θ est maximal quand f(x)=3x2−4x+23x2−4x+1 est minimal.