Soit f la fonction définie sur [0;+∞[ par : f(x)=x2x2+x+1e−x1 pour x>0 et f(0)=0.
Partie 1
Nous avons, pour tout réel x>0, x2x2+x+1=1+x1+x21, donc :
x→+∞limx2x2+x+1=1
et x→+∞lim(−x1)=0, avec X→0limeX=1, d'où x→+∞lime−x1=1,
donc : x→+∞limf(x)=1.
La droite d'équation y=1 est asymptote à la courbe représentative de f au voisinage de +∞.
Pour x>0, xf(x)−f(0)=x3x2+x+1×e−x1=(x1+x21+x31)×e−x1, donc en posant X=x1, nous avons :
xf(x)−f(0)=(X3+X2+X)×e−X=X3e−X+X2e−X+Xe−X.
Or, X→+∞limX3e−X=0; X→+∞limX2e−X=0 et X→+∞limXe−X=0, donc: X→+∞limxf(x)−f(0)=0.
Il s'ensuit que : f est dérivable en 0 et f′(0)=0. La courbe (C)admet donc une tangente parallèle à l'axe des abscisses au point O.
Sur l'intervalle ]0; + ∞[, f est dérivable car elle est le produit de la fonction rationnelle x↦x2x2+x+1, dérivable sur cet intervalle, par la fonction x↦e−x1 dérivable sur ]0; + ∞[.
Pour tout x>0, f′(x)=x4(2x+1)x2−2x(x2+x+1)×e−x1+x3x2+x+1×x21×e−x1, donc :
f′(x)=e−x1×[x42x3+x2−2x3−2x2−2x+x2+x+1].
D'où: pour tout x>0, f′(x)=e−x1×x41−x.
Le signe de f′(x) sur ]0; +∞[ est celui de 1−x car e−x1>0 et x4>0.
Il en résulte que, sur ]0 ; 1 [, f′(x)>0 et, sur] 1; +∞ [, f′(x)<0.
f est strictement croissante sur l'intervalle ]0;1] et strictement décroissante sur [1;+∞[.
Tableau des variations de f

Partie 2
Soit g la fonction définie sur ]0; +∞[ par : g(x)=f(x)−xf′(x).
Dans ]0;+∞[, l'équation g(x)=0 est équivalente à : f(x)−xf′(x)=0.
Or, f(x)−xf′(x)=0 équivaut à : x2x2+x+1×e−x1−e−x1×x31−x=0.
e−x1(x2x2+x+1−x31−x)=0
x3x3+x2+x−1+x=0 car e−x1 n'est jamais nul.
x3+x2+2x−1=0 (E)
Dans ]0;+∞[, les équations g(x)=0 et (E) sont équivalentes.
Sur l'intervalle [0;+∞[, la fonction polynôme p: x↦x3+x2+2x−1 est dérivable, de fonction dérivée x↦3x2+2x+2 toujours strictement positive.
Il s'ensuit que la fonction x↦x3+x2+2x−1 est strictement croissante sur l'intervalle [0; +∞[ prenant la valeur -1 en 0 et admettant pour limite +∞ en +∞.
Donc l'équation x3+x2+2x−1=0 admet une solution unique α dans ]0; + ∞[.
Encadrement de α :
Nous avons
p(0)=−1 et p(1)=3donc 0<α<1;
p(0)=−1 et p(0,5)=0,375 donc 0<α<0,5 ;
p(0,3)≈−0,2 et p(0,4)≈0,02 donc 0,3<α<0,4;
p(0,35)≈−0,1 et p(0,4)≈0,02 donc 0,35<α<0,4 ;
p(0,38)≈−0,04 et p(0,40)≈0,02 donc 0,38<α<0,4 ;
p(0,39)≈−0,008 et p(0,40)≈0,02 donc 0,39<α<0,4.
Un encadrement de α à 10−2 près est : 0,39<α<0,40.
Soit A = αf(α) , nous avons : 0,41<α1<0,391 et 0,78<f(α)<0,79, donc 1,8<A<2.
D'après la partie 2.1., nous avons :
g(α)=0 équivaut à f(α)−αf′(α)=0 avec α non nul.
Donc f(α)=αf′(α) soit αf(α)=f′(α) et A = f′(α).
(Tα) a pour équation : y−f(α)=f′(α)(x−α) soit
y=A(x−α)+f(α).
Or, d'après la question précédente, f(α)=Aα, donc une équation de (Tα) est y=Ax.
Représentations graphiques

Soit (Tα) la tangente à (C) au point d'abscisse non nulle a, elle a pour équation :
y=f′(a)x−af′(a)+f(a).
Cette tangente passe par O si, et seulement si, −af′(a)+f(a)=0.
Cela équivaut à g(a)=0. Or nous avons prouvé que α est la seule solution de cette équation, donc seule (Tα) passe par l'origine.
a) Traçons la droite d' équation y=mx et déterminons graphiquement le nombre de points d'intersection de cette droite avec (C). Le nombre de solutions dans l'intervalle [0;+∞[ de l'équation f(x)=mx est :
aucune pour m>e3 ou m<0;
une solution pour m=e3 ou m=0;
deux solutions pour e3<m<0.
b) On lira les abscisses des points d'intersection de (C) et de la droite d'équation y=mx. Le nombre de solutions dans l'intervalle [0 ; +∞[ de l'équation f(x)=mx est :
pour m>f′(α), une solution égale à 0 ;
pour 0<m<f′(α), trois solutions ;
pour m=0, une solution égale à 0 ;
pour m<0, une solution égale à 0.
Partie 3
Pour tout entier naturel non nul, un=∫n11f(x) dx et un+1−un=∫n+11n1f(x) dx avec f strictement positive sur l'intervalle [n+11;n1] , donc :
un+1−un≥0.
La suite (un) est croissante.
Soit h la fonction définie sur [0;+∞[ par : h(x)=(x+1)×e−x1.
Pour tout réel x>0, h′(x)=e−x1+(x+1)×x21e−x1 ,
soit h′(x)=e−x1(1+x2x+1)
c'est-à-dire h′(x)=e−x1(x2x2+x+1)
et, par conséquent, h′(x)=f(x).
La fonction h est une primitive de f sur ]0 ; +∞[.
De la question précédente, nous déduisons : un=h(1)−h(n1),
avec h(1)=e2 et h(n1)=nn+1×en1.
De ce fait : un=e2−nenn+1 .
un représente l'aire en unités d'aire de la portion de plan définie par : {n1≤x≤10≤y≤f(x)
car f(x)≥0 sur l'intervalle [n1;1].
La suite de terme général vn=nenn+1 converge vers 0 car vn=en1+nen1,
donc la suite (un) converge vers e2