I. Connecteurs logiques : « et », « ou »
1. Conjonction : « et »
Une proposition du type « et » est vraie seulement si et sont toutes les deux vraies.
Exemple :
est un nombre pair et → vrai, car les deux affirmations sont vraies.
est un nombre pair et → faux, car la deuxième affirmation est fausse.
2. Disjonction : « ou »
Une proposition du type « ou » est vraie si au moins l’une des deux affirmations est vraie (sens logique = ou inclusif).
Exemple :
est impair ou → vrai (car est impair, même si est faux).
II. Statut d’une égalité et rôle des lettres
1. Identité
Une égalité vraie pour toutes les valeurs des lettres considérées.
→ La lettre est une variable ou une indéterminée.
Exemple :
est une identité vraie quels que soient et .
2. Équation
Une égalité vraie seulement pour certaines valeurs des lettres.
→ La lettre est une inconnue.
Exemple :
est une équation. Elle est vraie seulement si .
3. Paramètre
Un paramètre est une lettre fixe mais non connue, qui influence l’équation.
Exemple :
Résoudre l'équation d'inconnue réelle : : ici, est un paramètre.
III. Contre-exemple
1. Infirmer une proposition universelle
Une proposition universelle affirme qu'une propriété est vraie pour tous les cas possibles.
Il suffit d’un seul contre-exemple pour prouver qu’elle est fausse.
Exemple de proposition :
« Tous les nombres premiers sont impairs. »
→ Faux, car est un nombre premier pair. C’est un contre-exemple.
IV. Réciproque d’une proposition
1. Définition
La réciproque d’une implication « Si , alors » est « Si , alors ».
La proposition de départ peut être vraie, sans que la réciproque le soit.
Exemple :
Propriété : « Si un nombre est divisible par , alors il est pair » → vraie.
Réciproque : « Si un nombre est pair, alors il est divisible par » → fausse.
Contre-exemple : est pair mais pas divisible par .
V. Conditions nécessaires, suffisantes et équivalence
1. Condition suffisante
On dit que est suffisante pour que soit vraie si « Si , alors ».
Exemple :
« Être un carré parfait est une condition suffisante pour être un entier positif. »
2. Condition nécessaire
On dit que est nécessaire à si « Si , alors ».
Exemple :
« Être un entier est une condition nécessaire pour être un carré parfait. »
3. Équivalence logique
Lorsque deux affirmations et sont vraies l’une si et seulement si l’autre est vraie, on dit qu’il y a équivalence logique. On écrit :
Exemple :
« Un entier est pair si et seulement si son carré est pair. »
Exemple d’application globale
Soit la proposition : « Si est divisible par , alors est pair ».
Cette proposition est vraie (car tout multiple de est aussi multiple de ).
La réciproque : « Si est pair, alors est divisible par » → fausse.
Contre-exemple : est pair mais pas divisible par .
est ici une variable.
La divisibilité par est une condition nécessaire pour être divisible par .
La divisibilité par est une condition suffisante pour être divisible par .