Introduction
Les transformations numériques modifient en profondeur la façon dont les organisations gèrent l’information, sécurisent leurs échanges et interagissent avec leurs parties prenantes. Elles offrent de nouvelles opportunités, mais créent aussi des responsabilités accrues, notamment en matière de protection des données, de transparence et de sécurisation des transactions. Comprendre ces enjeux permet aux organisations d’adopter des pratiques conformes aux exigences légales et aux attentes sociétales.
Utilisation et protection des données
Le Règlement général sur la protection des données (RGPD), en vigueur dans toute l’Union européenne, s’applique à toute organisation, publique ou privée, qui collecte ou traite des données personnelles. Il concerne également les organisations situées hors de l’UE, dès lors qu’elles traitent des données de personnes se trouvant dans l’UE.
Il impose notamment :
D’informer clairement les personnes concernées sur l’usage de leurs données.
De sécuriser ces données contre tout accès non autorisé.
De permettre aux individus de consulter, rectifier ou supprimer leurs informations.
Les données stratégiques (brevets, savoir-faire, informations financières) constituent un patrimoine immatériel essentiel, mais elles ne sont pas couvertes par le RGPD. Elles relèvent d’autres dispositifs, comme la propriété intellectuelle ou la sécurité économique. Leur protection passe par des mesures de cybersécurité adaptées.
À retenir
Le RGPD protège les données personnelles, tandis que les données stratégiques sont protégées par d’autres dispositifs juridiques et mesures de sécurité.
Transparence des algorithmes
En France, la loi pour une République numérique (2016) impose aux administrations d’expliquer le fonctionnement des algorithmes lorsqu’ils participent à une décision concernant un individu (par exemple, l’attribution d’une bourse ou d’un logement social). Cette obligation découle aussi du principe général de transparence administrative, qui vise à garantir l’accès des citoyens à l’information.
Elle concerne principalement le secteur public et ne s’applique pas de manière générale aux entreprises privées.
À retenir
La transparence des algorithmes dans le secteur public repose sur un cadre légal et sur un principe de transparence administrative.
Blockchain
La chaîne de blocs (blockchain) est une technologie de stockage et de transmission d’informations fonctionnant sans intermédiaire central. Elle garantit l’intégrité et la traçabilité des données, mais pas leur confidentialité. Par exemple, dans le cas du Bitcoin, toutes les transactions sont visibles publiquement, même si l’identité réelle des utilisateurs n’apparaît pas.
La blockchain permet aussi d’automatiser des actions via des contrats intelligents (smart contracts), comme le déclenchement d’un paiement automatique dès qu’un transporteur confirme la livraison d’une marchandise.
À retenir
La blockchain assure la traçabilité et la sécurité des échanges, mais les informations peuvent rester visibles publiquement, ce qui distingue traçabilité et confidentialité.
Conclusion
Les transformations numériques imposent aux organisations de nouvelles obligations : appliquer le RGPD, protéger les données stratégiques par des dispositifs adaptés, assurer la transparence des algorithmes dans le secteur public et maîtriser l’usage des technologies comme la blockchain. Ces exigences sont essentielles pour maintenir la confiance des parties prenantes et rester compétitif dans un environnement numérique en évolution constante.
