Introduction
Les organisations évoluent dans une société où les habitudes de travail, les modes de consommation et les usages liés aux technologies changent rapidement. Ces évolutions concernent aussi les parties prenantes, c’est-à-dire les acteurs internes et externes qui influencent ou subissent l’activité de l’organisation (par exemple : salariés, clients, actionnaires, fournisseurs, collectivités). Comprendre ces changements permet d’adapter le fonctionnement, le management et l’offre aux attentes de la société, tout en intégrant le rôle central du numérique dans cette transformation.
Les transformations du rapport au travail
Le télétravail illustre bien l’évolution des modes d’organisation. Avant la crise sanitaire de 2020, il était rare et souvent réservé à certains postes qualifiés ou à des situations spécifiques. Depuis la pandémie, il s’est largement développé dans de nombreux secteurs grâce aux outils numériques (visioconférence, plateformes collaboratives). Toutefois, il ne concerne pas tous les métiers : certaines professions nécessitent une présence physique (industrie, santé, restauration…).
Les organisations doivent aussi répondre à une demande accrue de flexibilité des horaires, pour préserver l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, ainsi qu’à un rapport plus horizontal à la hiérarchie, avec davantage d’autonomie et de participation aux décisions.
Les nouvelles formes d’emploi – travail indépendant, missions ponctuelles, micro-entrepreneuriat – sont souvent facilitées par des plateformes numériques. Elles peuvent toutefois avoir un impact sur la protection sociale (couverture maladie, retraite) et modifier la relation avec l’employeur ou le donneur d’ordre.
À retenir
Les évolutions du rapport au travail, souvent accélérées par les outils numériques, imposent aux organisations d’adapter leur management, leurs méthodes de coordination et leurs dispositifs de suivi.
Les nouveaux comportements de consommation
Les habitudes d’achat et d’usage évoluent, soutenues par les technologies numériques.
Le développement de plateformes d’intermédiation facilite la mise en relation directe entre offreurs et demandeurs de biens ou services.
Il faut distinguer :
Économie collaborative : échanges organisés par des plateformes numériques, souvent à but lucratif (exemple : location de logements via une application).
Économie du partage : mise à disposition gratuite ou mutualisée de ressources (exemple : prêt gratuit d’outils entre voisins via un site communautaire). Certains auteurs utilisent ces termes de façon interchangeable, ce qui peut créer une confusion.
D’autres tendances marquent la consommation :
Économie de la fonctionnalité : l’usage prime sur la possession (abonnement de musique en ligne, location de véhicules).
Consommation responsable : circuits courts, produits locaux (locavorisme), réduction des emballages.
Anti-consumérisme : remise en question des achats non essentiels, recherche de sobriété.
Glanage : récupération gratuite de produits invendus ou non récoltés, souvent pour éviter le gaspillage.
À retenir
Les modes de consommation se diversifient et s’appuient sur le numérique, qui facilite la mise en relation, l’accès à l’information et la diffusion de nouvelles pratiques.
Les enjeux de la vie connectée
La généralisation des objets connectés transforme le quotidien : suivi de la santé, gestion de l’énergie à domicile, contrôle à distance d’équipements. Cette hyper-connectivité apporte de nouvelles possibilités mais peut entraîner une surcharge d’informations ou brouiller la frontière entre vie professionnelle et personnelle.
Le droit à la déconnexion, inscrit dans le Code du travail depuis 2017 pour les entreprises de plus de 50 salariés, vise à limiter les sollicitations hors temps de travail.
La vie connectée soulève aussi des enjeux de protection des données et de cybersécurité : les informations collectées doivent être sécurisées pour éviter leur utilisation abusive ou leur vol.
À retenir
La vie connectée modifie à la fois la façon de travailler et de consommer, tout en posant des questions de santé, de protection des données et de régulation.
Conclusion
Les changements dans le rapport au travail, les habitudes de consommation et la vie connectée transforment en profondeur les organisations. Le numérique joue un rôle clé dans ces mutations, en rendant possibles ou en accélérant des pratiques comme le télétravail, l’économie collaborative ou les plateformes d’échanges. Les organisations capables d’intégrer ces évolutions tout en protégeant les données, en assurant la sécurité numérique et en tenant compte des impacts sociaux renforcent leur réactivité et leur attractivité auprès de leurs parties prenantes.