Introduction
Aucune organisation – entreprise, administration ou association – ne fonctionne à l’écart de la société. Ses choix et ses actions peuvent soulever des questions liées aux valeurs et au respect des règles. Cela concerne autant la manière de traiter ses salariés, ses clients ou ses usagers que la transparence de ses pratiques.
Ces enjeux impliquent aussi les parties prenantes, c’est-à-dire tous les acteurs qui influencent l’activité de l’organisation ou qui en subissent les effets (salariés, actionnaires, clients, fournisseurs, collectivités, etc.).
Comprendre ces dimensions permet de voir que l’éthique n’est pas seulement une question morale : c’est aussi un élément essentiel pour inspirer confiance et assurer un fonctionnement durable.
Éthique et déontologie : deux repères complémentaires
L’éthique désigne l’ensemble des principes moraux qui guident les comportements, qu’ils soient individuels ou collectifs. Dans les organisations, elle aide à déterminer ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Elle s’est imposée dans le monde professionnel, notamment après des scandales liés à la corruption ou à la fraude financière.
La déontologie regroupe les règles propres à un métier ou à un secteur. Elles sont fixées dans des codes professionnels, des chartes ou des règlements internes. Sa valeur contraignante dépend du cadre légal ou réglementaire : dans certaines professions (avocats, médecins, experts-comptables), son non-respect peut entraîner des sanctions.
Certaines pratiques posent des questions éthiques :
Greenwashing : se présenter comme respectueux de l’environnement sans action réelle.
Socialwashing : mettre en avant de façon trompeuse des engagements sociaux.
Lobbying opaque : action d’influence sur les décisions politiques ou réglementaires, sans transparence sur les objectifs ou les acteurs impliqués.
À retenir
L’éthique repose sur des valeurs, la déontologie sur des règles formalisées dont la force varie selon le cadre légal. Leur respect renforce la crédibilité et la confiance.
Éthique dans les relations de travail et transparence des pratiques
Les organisations sont attendues sur le respect de la dignité et de l’égalité. Cela implique :
Lutter contre les discriminations (sexe, origine, âge, handicap, orientation sexuelle).
Promouvoir l’égalité femmes-hommes (rémunération, accès aux responsabilités).
Protéger les données personnelles en conformité avec le RGPD.
La transparence renforce la confiance des parties prenantes. En matière financière, elle est parfois une obligation légale. La forme et le contenu des publications sont alors encadrés par des textes comme les normes comptables ou les lois de finances.
Exemple : une entreprise doit publier ses comptes annuels selon un format normé ; une collectivité doit présenter son budget dans un document officiel conforme aux exigences légales.
À retenir
L’égalité, la protection des données et la transparence – souvent encadrée par la loi – sont essentielles pour la confiance et l’image de l’organisation.
L’engagement civique : au-delà des obligations
Certaines organisations vont plus loin en intégrant des actions d’intérêt général :
Mécénat : soutien à des projets culturels, sociaux ou environnementaux.
Partenariats solidaires avec des associations ou ONG.
Démocratie participative : consultation des salariés, usagers ou citoyens sur certaines décisions.
Ces engagements améliorent la réputation et renforcent les liens avec l’environnement.
À retenir
L’engagement civique valorise l’image de l’organisation et favorise des relations positives avec les parties prenantes.
Conclusion
Aucune organisation ne peut éviter les enjeux liés aux valeurs et aux règles. Respecter l’éthique, appliquer la déontologie selon son cadre réglementaire, protéger les données, assurer la transparence prévue par les normes et s’engager dans des actions civiques ne sont pas seulement des bonnes pratiques : ce sont des conditions essentielles pour inspirer confiance et rester crédible dans la durée.
