La régulation de la fonction de reproduction chez la femme

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Le fonctionnement cyclique de l’appareil génital féminin

De la puberté (vers 12 ans) à la ménopause (vers 50 ans), la femme présente des modifications cycliques des ovaires et de l’utérus : chaque mois, un gamète mûrit au niveau d’un ovaire puis est expulsé lors de l’ovulation. En même temps, la paroi de l’utérus (endomètre) s’épaissit et se vascularise pour accueillir un éventuel embryon. Ces phénomènes sont gouvernés par des hormones et contrôlés par le complexe hypothalamo-hypophysaire (CHH).

Chaque cycle se caractérise au niveau d’un ovaire par la maturation d’une structure nommée follicule. Cette structure contient le gamète femelle (l’ovocyte, parfois nommé « ovule ») qui est expulsé de l’ovaire vers le 14e jour du cycle. À la suite de l’ovulation, le follicule resté dans l’ovaire prend le nom de corps jaune puis se dégrade progressivement.

L’utérus est lui aussi soumis à des modifications : les 5 premiers jours du cycle, l’endomètre se dégrade, ce qui est à l’origine des règles ou menstruations (par convention, le premier jour du cycle correspond au premier jour des règles). Ensuite, l’endomètre s’épaissit et se vascularise. Après l’ovulation, il demeure épaissi et se creuse de cavités pour pouvoir accueillir un éventuel embryon. Si aucune grossesse ne survient, l’endomètre se dégrade et un nouveau cycle commence.

La phase qui précède l’ovulation est nommée phase folliculaire et peut avoir des durées variables, alors que celle qui suit l’ovulation est appelée phase lutéale et dure invariablement 14 jours.

Les relations Chh-gonades chez la femme

Les trois organes impliqués dans le fonctionnement cyclique féminin (CHH, ovaires et utérus) communiquent grâce à des hormones.

Lors de la phase folliculaire, l’hypothalamus stimule l’hypophyse par des décharges pulsatiles de GnRH. L’hypophyse produit de la FSH qui permet la maturation d’un follicule. Ce dernier produit de l’œstrogène au niveau de sa thèque interne et de sa granulosa, qui agit sur l’utérus et épaissit l’endomètre.

Lors de la phase ovulatoire, le follicule mûr produit une forte dose d’œstrogènes. Cela stimule par rétrocontrôle positif le CHH, qui produit alors une forte dose de LH. Ce pic de LH est à l’origine, 36 heures après, de l’expulsion du gamète femelle dans le pavillon de la trompe (ovulation).

Lors de la phase lutéale, la progestérone et l’œstrogène produits par le corps jaune resté dans l’ovaire permettent de maintenir l’endomètre épaissi et de le dentelliser afin de le rendre favorable à la nidation. C’est la chute de ces hormones ovariennes due à la dégénérescence du corps jaune en fin de cycle (en absence de grossesse) qui provoque les règles.

En résumé, le CHH agit sur les ovaires qui agissent eux-mêmes sur l’utérus, mais en retour, les hormones ovariennes (œstrogène et progestérone) contrôlent l’activité du CHH. Ce phénomène est nommé rétrocontrôle (ou rétroaction). En général, il est négatif, c’est-à-dire que les hormones ovariennes freinent l’activité du CHH. Cependant, au milieu du cycle, le rétrocontrôle devient positif, ce qui provoque le pic de LH à l’origine de l’ovulation.

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Relations CHH-gonades chez la femme