I. Les méthodes contraceptives
Contrairement aux autres mammifères, l’activité sexuelle de l’homme n’est pas directement liée à une période précise et elle peut être dissociée de la procréation. Les connaissances acquises dans le domaine de la régulation du taux des hormones sexuelles ont rendu possible la mise au point de méthodes hormonales qui se sont ajoutées aux autres méthodes contraceptives, assurant la maîtrise de la procréation.
Les méthodes contraceptives s’opposent à la fécondation : on peut citer les méthodes naturelles comme celle du « rapport interrompu », mais aussi les méthodes mécaniques comme le préservatif, le diaphragme associé à du spermicide, le stérilet (ou dispositif intra-utérin), etc.
La pilule contraceptive sert en général à éviter l’ovulation en exerçant un rétrocontrôle négatif sur le CHH grâce à des hormones de type œstrogènes et progestérone de synthèse. À chaque fin de cycle, la femme cesse de prendre la pilule pour faire chuter son taux d’hormones et provoquer des saignements, appelés hémorragies de privation. Ces « règles » artificielles sont donc déclenchées par l’utilisatrice de la pilule et ne constituent pas un phénomène physiologique lié à la dégénérescence du corps jaune.
La contraception d’urgence ou pilule du lendemain se prend moins de 72 heures après un rapport éventuellement fécondant. Elle rend l’endomètre impropre à la nidation, s’oppose au déplacement des spermatozoïdes et à l’ovulation.
Il est important de noter que seuls les préservatifs (masculins ou féminins) protègent des maladies ou infections sexuellement transmissibles (MST ou IST).
Remarques
Un spermatozoïde peut vivre 48 heures dans les voies génitales femelles et un ovocyte vit 24 heures après avoir été expulsé hors de l’ovaire. Une femme est donc en théorie fécondable 72 heures par mois.
Le stérilet ne s’oppose pas à la fécondation mais à la nidation. Il est néanmoins considéré comme une méthode contraceptive car il n’interrompt pas la grossesse.
Exemples de moyens contraceptifs : préservatif féminin et stérilet
II. L’interruption de grossesse
Une grossesse peut être interrompue naturellement (fausse couche spontanée) en cas de choc ou si l’embryon présente des malformations incompatibles avec sa survie. Il est également possible d’interrompre volontairement une grossesse par la contragestion, qui regroupe l’ensemble des techniques visant à interrompre la gestation : ce sont donc des méthodes abortives.
Légale en France depuis 1975, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) peut se faire par voie médicamenteuse ou par aspiration :
- possible jusqu’à la fin de la 5e semaine de grossesse, soit 7 semaines après le début des dernières règles, l’IVG médicamenteuse consiste en l’absorption de RU 486, une molécule analogue de la progestérone. Cette « antihormone » se fixe sur les récepteurs à la progestérone et empêche cette dernière d’agir. L’organisme se retrouve dans une situation d’absence de progestérone, ce qui provoque les règles et un avortement si un embryon était implanté dans l’utérus. Le RU486 est en général combiné à une autre molécule (le misoprostol), destiné à provoquer des contractions utérines favorisant l’expulsion de l’embryon ;
- la méthode d’IVG par aspiration consiste à aspirer le contenu de l’utérus, sous anesthésie locale ou générale. Elle se pratique jusqu’à la fin de la 12e semaine de grossesse, soit 14 semaines d’aménorrhée.