k-uplet d'un ensemble

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I. Un peu de vocabulaire : couple, triplet et k-uplet d'un ensemble à nn éléments

Soit kk un entier naturel non nul

\circ\quad Couple (ou 2-uplet) : on note (a,b) (a, b) un objet composé de deux éléments aa et bb.

\circ\quadTriplet (ou 3-uplet) : (a,b,c) (a, b, c) .

\circ\quad k-uplet (ou k-liste) : (x1,x2,,xk) (x_1, x_2, \ldots, x_k) où chaque xix_i est un élément de l’ensemble considéré.

Remarque : L’ordre compte dans un k-uplet :
(a,b)(b,a) (a, b) \neq (b, a) en général si ab a \neq b .

II. L'ensemble EkE^k

Lorsque tous les ensembles sont identiques, c’est-à-dire E1=E2==Ek=EE_1 = E_2 = \cdots = E_k = E, on note : Ek={(x1,x2,,xk)  xiA pour i=1,,k} E^k = \{(x_1, x_2, \ldots, x_k)\ \mid\ x_i \in A \text{ pour } i=1,\ldots,k \}

\circ\quadUn élément de EkE^k est donc un k-uplet d’éléments de EE, ou encore une liste de k éléments de EE.

Un exemple avec deux ensembles : Si card(A)=4\mathrm{card}(A) = 4 et card(B)=7\mathrm{card}(B) = 7, alors
card(A×B)=4×7=28 \mathrm{card}(A \times B) = 4 \times 7 = 28 .Concrètement, il y a 28 couples (a,b)(a, b) possibles avec aAa \in A et bBb \in B

Autres exemples :
i) (a,b,q)(a, b, q) est un 33-uplet de l’ensemble des 2626 lettres de l'alphabet.
ii) Combien existe-t-il de codes de carte bancaire à 4 chiffres ?

L’ensemble des chiffres utilisés est {0,1,2,,9}\{0,1,2,\ldots,9\} et comporte 10 éléments.Le nombre de 4-uplets de chiffres (c’est-à-dire le nombre de suites de 4 chiffres) est : 104=10×10×10×10=10 000 10^4 = 10 \times 10 \times 10 \times 10 = 10~000 .

Théorème :
Soient k1k \geq 1 et EE un ensemble fini de cardinal nn. Le nombre de kk-uplets de EE est nkn^k, soit : Card(Ek)=nk\text{Card}(E^k) = n^k.

Autrement dit, le nombre de k-upletsd’un ensemble de n eˊleˊments est : nk\boxed{ \begin{array}{l}\text{Autrement dit,}\textbf{ le nombre de k-uplets}\\\text{d’un ensemble de } n\textbf{ éléments est : }n^k\end{array} }

Exemple :
i) On dispose de trois boîtes notées A,B,CA, B, C et cinq jetons numérotés de couleurs différentes. On doit ranger ces jetons dans les boîtes. On note E=A,B,CE = {A, B, C} l’ensemble des boîtes. Les différents rangements possibles sont des 55-uplets de EE. Par exemple, (A,B,B,C,A)(A, B, B, C, A) signifie que le premier jeton est rangé dans AA, le deuxième dans BB, etc. Il y a alors : Card(E5)=35=243 rangements possibles.\text{Card}(E^5) = 3^5 = 243 \text{ rangements possibles.}

ii) Soit E=1,2,3E = {1, 2, 3}. Puisque Card(E)=3\text{Card}(E) = 3, le nombre de 33-uplets de EE est : Card(E3)=33=27\text{Card}(E^3) = 3^3 = 27.
On peut le vérifier à l’aide d’un arbre en écrivant l’ensemble des 33-uplets de EE.

picture-in-text

E3={(a;a;a),(a;a;b),(a;b;a),(a;b;b),(b;a;a),(b;a;b),(b;b;a),(b;b;b)}E^3 = \lbrace (a ; a ; a), (a ; a ; b), (a ; b ; a), (a ; b ; b), (b ; a ; a), (b ; a ; b), (b ; b ; a), (b ; b ; b) \rbrace

En reˊsumeˊ :Le principe additif s’applique pour compterdes eˊleˊments reˊpartis dans des ensembles disjoints.Le principe multiplicatif s’applique pour compterdes k-uplets (ou listes ordonneˊes) d’eˊleˊmentsissus de plusieurs ensembles (ou d’un meˆme ensemble).\boxed{ \begin{array}{l} \textbf{En résumé :}\\[6pt] \textbf{Le principe additif} \text{ s’applique pour compter}\\ \quad \text{des éléments répartis dans des ensembles } \textbf{disjoints}.\\[6pt] \textbf{Le principe multiplicatif} \text{ s’applique pour compter}\\ \quad \text{des } \textbf{k-uplets} \text{ (ou listes ordonnées) d’éléments}\\ \quad \text{issus de plusieurs ensembles (ou d’un même ensemble).} \end{array} }