De 1948 à 1987, le Proche-Orient est secoué par des guerres à répétition opposant l’État d’Israël à ses voisins arabes. Si ces conflits ont été en partie résolus, celui entre l’État hébreu et les Palestiniens demeure entier.
I. Les enjeux des conflits
1) Les conflits israélo-arabes
L’enjeu principal est la reconnaissance de l’existence d’un État hébreu en Palestine par les États arabes. Le sionisme s’oppose ainsi au nationalisme arabe, qui entend unir tous les Arabes contre l’« ennemi sioniste ».
2) Le conflit israélo-palestinien
L’enjeu majeur est le droit du peuple palestinien à fonder un État en Palestine.
La question de l’accès aux sanctuaires de Jérusalem-Est nourrit les tensions intercommunautaires entre juifs, musulmans et chrétiens.
Enfin, se pose le problème de l’accès à l’eau : Israël impose aux Palestiniens une tutelle hydraulique qui les prive d’une grande partie de leurs ressources.
II. Les tentatives de résolution (1948-1995)
1 ) La résolution des conflits israélo-arabes (1948-1979)
À partir de 1948, date de la proclamation de l’État d’Israël, quatre conflits opposent ce dernier aux États arabes voisins (Égypte, Syrie et Jordanie). Lors de la guerre des Six Jours (1967), Israël occupe de nombreux territoires conquis sur ses adversaires (Sinaï, Gaza, Cisjordanie, Golan).
L’ONU se montre impuissante à garantir la paix : la résolution 242 (1967), qui prévoyait le retrait des forces israéliennes des territoires occupés, n’est pas appliquée.
Les États-Unis sont les acteurs majeurs de la paix au Proche-Orient : à la suite des pourparlers de Camp David en 1978, le traité de Washington (1979) scelle la paix entre Israël et l’Égypte. En échange de la reconnaissance d’Israël par l’Égypte, l’État hébreu s’engage à évacuer le Sinaï.
À noter
Le traité de Washington est signé par le Premier ministre israélien Menahem Begin et le président égyptien Anouar el-Sadate.
2) De la guerre à la paix israélo-palestinienne (1964-1995)
À partir de 1964, un conflit asymétrique oppose les combattants de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à l’armée israélienne. Organisés en commandos sous l’autorité de Yasser Arafat, agissant à partir de la Jordanie puis du Liban, ceux-ci privilégient la guérilla et le terrorisme.
À partir de 1987, lors de la première intifada, les civils palestiniens des territoires occupés se soulèvent à leur tour contre l’armée israélienne.
Dès 1988, Yasser Arafat opte pour la voie diplomatique. Ses efforts, soutenus par les États-Unis, aboutissent à la signature des accords d’Oslo en 1993 et en 1995 : outre la reconnaissance mutuelle d’Israël et de l’OLP, ils prévoient l’autonomie des territoires occupés, confiés à une Autorité palestinienne.
En 1994, les États-Unis poussent la Jordanie à signer un traité de paix avec Israël.
III. Un processus de paix en panne (depuis 1995)
Dès 1993, les accords d’Oslo sont rejetés par le Hamas palestinien, rival de l’OLP, et la droite israélienne. En 1995, l’assassinat du Premier ministre israélien Yitzhak Rabin, signataire des accords, fragilise le processus de paix.
Mot-clé
Le Hamas, fondé en 1987, est un mouvement islamiste palestinien très influent à Gaza.
La relance de la colonisation israélienne en Cisjordanie réduit comme peau de chagrin les territoires confiés à l’Autorité palestinienne.
Depuis 2000, la seconde intifada et la répression militaire israélienne enclenchent l’engrenage de la violence. À partir de 2007, le blocus israélien imposé à Gaza dans une relative indifférence internationale laisse les Palestiniens seuls face à l’armée israélienne.