Les sources de la croissance économique

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La croissance économique est un objectif central des économies contemporaines. Elle correspond à une création de richesses nouvelles et se mesure à l’aide du PIB. Elle trouve sa source dans les facteurs de production.

I) Qu’est-ce que la croissance économique ?

1)  La croissance : une création de richesses nouvelles

La croissance correspond à l’augmentation soutenue et durable des richesses créées dans une économie. Elle se mesure en calculant le taux de croissance du PIB sur une année. Pour mieux évaluer l’augmentation en volume des richesses créées dans une économie, on utilise le PIB réel qui gomme les effets de ­l’inflation. On parle de croissance réelle.

Le PIB est un agrégat qui mesure les richesses créées par les unités de ­production résidentes sur le territoire national durant une année. Il intègre la production marchande et la production non marchande et se calcule en effectuant la somme des valeurs ajoutées réalisées par les agents productifs.

2 ) La difficile mesure de la croissance économique

Le PIB offre une mesure imparfaite de la croissance car il ne comptabilise pas toutes les sources de richesse (économie souterraine, production domestique, etc.) et ne prend pas en compte les externalités négatives liées à la croissance (destruction de ressources naturelles, pollution…).

Le PIB ne prend pas en compte les différences de niveau de prix entre les pays ce qui fausse les comparaisons internationales. Pour gommer les différences de prix entre pays, il faut calculer le PIB PPA (parité des pouvoirs d’achat).

II) D’où vient la croissance économique ?

1)  De l’augmentation de la quantité des facteurs de production

La production de richesse s’obtient en combinant les facteurs de production. La croissance va donc être ­permise par l’augmentation de la quantité de facteurs de production mobilisés. Ainsi, si globalement plus de ­travail et plus de capital sont utilisés, la production ­augmente. On parle de croissance extensive.

Mot clé

Les facteurs de production sont les éléments durables utilisés pour produire : le travail (activité humaine) et le capital fixe (machines, bâtiments…).

L’augmentation de la quantité de travail utilisée est entraînée par la hausse de la population active occupée (plus de travailleurs produisent plus de richesses) ou par celle de la durée légale du travail.

L’investissement est l’opération par laquelle l’entreprise achète du capital. Il permet l’accumulation du capital et favorise la croissance.

2)  De l’amélioration de l’efficacité des facteurs de production

Les facteurs de production contribuent également à la croissance en ­devenant plus efficaces. L’investissement permet l’utilisation de machines plus ­performantes. Il est favorable à l’amélioration de la productivité du travail : mieux doté en capital, le travail est plus efficace. La productivité du travail s’améliore ­également grâce à la formation de la main-d’œuvre et à une meilleure organisation du travail.

La part de la croissance qui ne s’explique pas par ­l’accumulation des facteurs de production est attribuée au progrès technique. En générant des gains de productivité, le progrès technique permet de produire davantage avec la même quantité de facteurs de production : la ­productivité ­globale des facteurs (PGF) augmente.

Mot clé

La productivité globale des facteurs (PGF) mesure l’efficacité des facteurs de production et l’efficacité de leur combinaison. Elle se calcule en rapportant la production à la quantité totale de facteurs nécessaires à sa réalisation.

Une croissance qui repose sur des gains de productivité est qualifiée de croissance intensive.

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La contribution (en points de pourcentage) des facteurs de production à la croissance (2015)

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Source : d’après l’OCDE, 2017.

 En 2015, le PIB français a augmenté de 1,1 %. 0,2 point de cette croissance s’explique par l’augmentation de la quantité de travail et 0,5 par l’accumulation du capital. On peut attribuer 0,4 point de croissance à l’augmentation de la ­productivité globale des facteurs.

 La croissance de la France est plus intensive que celle des États-Unis : elle ­repose davantage sur l’augmentation de la PGF que celle des États-Unis qui s’appuie plus sur l’accumulation des facteurs de production.