Introduction
Le suivi de grossesse permet de surveiller la santé de la mère et du fœtus, de détecter précocement d’éventuelles anomalies et de préparer l’accouchement dans de bonnes conditions. Plusieurs examens sont utilisés : l’échographie, le sérodiagnostic (analyses sanguines) et, dans certains cas, l’amniocentèse, qui permet une analyse des chromosomes du fœtus.
L’échographie
Rôle de l’échographie
L’échographie utilise des ultrasons pour obtenir des images en temps réel du fœtus et des structures qui l’entourent. Elle permet de confirmer la grossesse et d’en dater le terme, de vérifier le développement et la croissance du fœtus, de dépister certaines malformations et de surveiller la position du fœtus ainsi que la localisation du placenta.
Avantages par rapport aux autres techniques d’imagerie
L’échographie présente plusieurs avantages majeurs : elle est sans danger pour la mère et le fœtus puisqu’elle n’utilise pas de rayons X, elle est non invasive et indolore, et reste accessible à différents stades de la grossesse, ce qui en fait un outil privilégié pour un suivi régulier et sécurisé.
À retenir
L’échographie est l’examen principal du suivi de grossesse car elle est sûre, non invasive et permet un contrôle fréquent et précis du développement fœtal.
Sérodiagnostic
Principe
Le sérodiagnostic consiste à rechercher dans le sang maternel des anticorps spécifiques dirigés contre un agent infectieux.
Intérêt
Il permet de déterminer si la mère a déjà été en contact avec cet agent, grâce à la présence d’anticorps IgG, signe d’une infection ancienne ou d’une immunité, ou de repérer une infection en cours grâce aux anticorps IgM. On utilise notamment ce test pour dépister la toxoplasmose, la rubéole ou l’hépatite B.
À retenir
Le sérodiagnostic renseigne sur la protection immunitaire de la mère et permet de repérer une infection, afin de limiter les risques pour le fœtus.
Amniocentèse et analyse des chromosomes
Amniocentèse
L’amniocentèse consiste à prélever du liquide amniotique à l’aide d’une fine aiguille insérée dans l’utérus, toujours sous contrôle échographique. Ce liquide contient des cellules fœtales qui peuvent être analysées. Cette technique permet de dépister des anomalies chromosomiques, comme la trisomie 21, et de vérifier certaines maladies héréditaires. Elle comporte un faible risque de fausse couche ainsi qu’un risque très limité d’infection ou de saignement.
Analyse cytogénétique (caryotype)
Les cellules fœtales prélevées servent à réaliser un caryotype, c’est-à-dire une photographie des chromosomes. Le caryotype permet d’identifier une anomalie du nombre de chromosomes, comme une trisomie 21 ou une monosomie X, ainsi que des anomalies de structure, telles que les translocations.
À retenir
L’amniocentèse permet de réaliser le caryotype du fœtus. Cet examen, bien que légèrement invasif, présente un faible risque et est proposé lorsqu’une anomalie est suspectée ou après un dépistage positif.
Conclusion
Le suivi de grossesse repose sur plusieurs examens complémentaires adaptés à chaque situation. L’échographie reste l’examen principal, sûr et efficace. Le sérodiagnostic permet d’anticiper les complications liées aux infections. L’amniocentèse, associée à l’analyse chromosomique, aide à confirmer ou à écarter des anomalies, garantissant ainsi une prise en charge optimale de la grossesse.
