EXERCICE 1
Q1
Étape n°1 : transformation des réactifs (réaction entre le rouge de phénol et le dibrome).
Étape n°2 : séparation (isolation du produit brut par élimination du solvant, filtration et séchage).
Étape n°3 : analyse du produit brut (identification des espèces par chromatographie).
Étape n°4 : analyse du produit brut (vérification spectroscopique du produit).
Q2
Le chromatogramme montre trois taches distinctes :
a : rouge de phénol (réactif initial),
b : perbromure de pyridinium (réactif permettant la libération de Br₂),
c : produit synthétisé brut.
La présence d'une tache c différente des taches a et b indique qu’un nouveau composé s’est formé : une transformation chimique a donc eu lieu.
Cependant, la tache c est seule dans le chromatogramme du produit brut, ce qui signifie que le produit ne contient plus de réactifs initiaux détectables et semble pur dans les conditions de la chromatographie utilisée.
Q3
Les spectres d’absorption du BBP de référence et du produit synthétisé brut présentent des bandes d’absorption aux mêmes longueurs d’onde, en particulier un maximum commun dans la zone visible.
Cette superposition des pics indique que le produit brut absorbe la lumière comme le BBP, ce qui justifie qu’il contient bien du BBP.
Q4
Une autre méthode permettant d’identifier le produit brut est la spectrométrie de masse, qui permet de déterminer la masse molaire du composé et de la comparer à celle attendue pour le BBP.
Q5
Le couple acide-base étudié est : BH2(aq)/BH−(aq)
L’expression de la constante d’acidité est :
KA=[BH2]×c∘[BH−]×[H3O+]
avec c∘=1,0 mol·L−1.
Q6
À partir de l’expression de la constante d’acidité :
KA=[BH2]×c∘[BH−]×[H3O+]
on applique la définition du pKA :
pKA=−logKA
D’où :
KA=10−pKA
En prenant le logarithme décimal de l’expression de KA :
logKA=log([BH2]×c∘[BH−]×[H3O+])
Ce qui donne :
logKA=log([BH2][BH−])+log(c∘[H3O+])
Or pH=−log[H3O+] donc :
log[H3O+]=−pH
D’où :
−pKA=log([BH2][BH−])−pH−logc∘
Comme c∘=1, alors logc∘=0, on obtient :
pH=pKA+log([BH2][BH−])
Q7
L’équivalence d’un titrage est atteinte lorsque les quantités de réactifs introduits sont en proportions stœchiométriques exactes.
À ce point, tout le réactif titré a réagi avec le réactif titrant, il ne reste alors que les produits dans le milieu réactionnel.
Q8
Le volume à l’équivalence VE correspond au maximum de la courbe dVdpH.
En observant le graphe, ce maximum est atteint pour VE=14,8 mL.
Q9
À la demi-équivalence, on a versé la moitié du volume de solution basique nécessaire pour atteindre l’équivalence.
Cela signifie que la moitié de l’acide BH2 a été transformée en base BH−, et l’autre moitié reste sous forme acide.
Les quantités de matière de BH2 et de BH− sont donc égales, et comme le volume de solution est identique, on a :
[BH−]=[BH2]
Q10
pH=pKA
On lit sur la courbe que pour V=7,4 mL (demi-équivalence), on a pH=3,8
Donc :
pKA=4,0
Q11
Valeur mesurée : pKA=4,0
Valeur tabulée : pKA,ref=4,1
Incertitude-type : u(pKA)=0,3
On calcule le quotient :
u(pKA)∣pKA−pKA,ref∣=0,3∣4,0−4,1∣=0,30,1≈0,33
Comme ce quotient est inférieur à 1, la valeur mesurée est compatible avec la valeur tabulée.
Donc, le produit de synthèse purifié est compatible avec la présence de BBP.
Q12
Le spectre d’absorption de la forme acide du BBP (figure 2) montre un maximum d’absorbance autour de 430 nm.
D’après le cercle chromatique (figure 3), une solution qui absorbe principalement dans le bleu (environ 430 nm) apparaîtra de la couleur complémentaire : le jaune.
Ainsi, la forme acide du BBP, présente à pH=2,0, est de couleur jaune.
Q13
Pour obtenir une solution d’acide chlorhydrique de pH = 2{,}0, il faut calculer la concentration [H3O+] :
[H3O+]=c∘×10−pH=10−2mol⋅L−1
Il faut donc préparer une solution d’acide chlorhydrique de concentration c=1,0×10−2 mol·L−1.
Concentration de la solution commerciale :
ρ=1,18 kg·L−1, tm=37 %, M=36,5 g·mol−1
n=Mρ×tm=36,51,18×0,37×1 000≈11,9 mol·L−1
On cherche à diluer cette solution mère (cm=11,9 mol·L−1) pour obtenir cf=1,0×10−2 mol·L−1 dans Vf=200,0 mL.
Formule de dilution : cm×Vm=cf×Vf
Vm=cmcf×Vf=11,91,0×10−2×200,0≈0,17 mL
Or, le matériel disponible commence à 1,0 mL. Il est donc impossible de prélever ce petit volume avec précision en une seule dilution.
Il faut donc procéder à au moins deux dilutions successives pour obtenir la solution de pH = 2,0.
Q14
La molécule de N,N-diméthylméthanamine comporte un atome d’azote lié à deux groupes méthyle (CH3) et à un groupe méthylène (CH2), formant la structure CH3–N(CH3)–CH2.
Cela correspond à la molécule B.
Q15
La transformation est une réaction acide-base entre le BBP sous forme acide (BH2(aq)) et la N,N-diméthylméthanamine (R3N(aq)), une base.
L’équation modélisant cette réaction est :
BH2(aq)+R3N(aq)→BH−(aq)+R3NH+(aq)
Cette réaction explique le changement de couleur observé : passage de la forme acide (jaune) à la forme basique (bleue) du BBP.
Q16
Une espèce est dite amphotère si elle peut agir à la fois comme un acide (donneur de proton) et comme une base (accepteur de proton).
L’ion BH− est amphotère car :
- en présence d’une base forte comme OH−, il peut céder un proton pour former B2−, donc se comporter comme un acide :
BH−+OH−→B2−+H2O
- en présence d’un acide, il peut capter un proton pour reformer BH2, donc se comporter comme une base :
BH−+H3O+→BH2+H2O
Ainsi, BH− peut jouer les deux rôles et est donc amphotère.
Q17
Le temps de demi-réaction correspond à la durée nécessaire pour que la concentration du réactif limitant, ici BH−, soit divisée par deux.
D’après le graphique, la concentration initiale est [BH−]=5,6 µmol·L−1, donc on cherche le temps pour atteindre 2,8 µmol·L−1.
On lit sur le graphique que cela se produit pour t1/2=755 s, soit environ 13 minutes.
Cette durée est adaptée à un emballage intelligent :
- elle est suffisante pour permettre une observation visible du changement de couleur,
- elle n’est ni trop rapide ni trop lente pour suivre l’évolution de la fraîcheur sur plusieurs heures ou jours.
La concentration en BH− diminue avec le temps, donc la couleur bleue (forme basique) s’estompe progressivement, signalant la dégradation du poisson.
La transformation est donc compatible avec l’usage prévu dans une pastille intelligente.
EXERCICE 2
Q1
Des noyaux isotopes sont des noyaux ayant le même nombre de protons (même numéro atomique Z), mais un nombre différent de neutrons (donc un nombre de masse A différent).
Q2
D’après le diagramme (N,Z), le rubidium 87 se désintègre en strontium 87. L’équation de désintégration est :
87Rb→ 87Sr+β−
Q3
Cette désintégration est une désintégration β− : un neutron est transformé en proton avec émission d’un électron (β−) et d’un antineutrino.
Q4
Le temps de demi-vie t1/2 est la durée au bout de laquelle la moitié des noyaux radioactifs initialement présents se sont désintégrés.
Q5
On cherche le nombre n tel que :
2n5,8×1020≥2,0×109
Cela revient à résoudre :
2n≤2,0×1095,8×1020=2,9×1011
On remarque que :
238≈2,75×1011
239≈5,5×1011
Donc le nombre maximal de demi-vies est n=38 (car 238≤2,9×1011<239)
Q6
Le rubidium 87 est adapté pour dater un échantillon de 1 g de roche car :
- sa demi-vie est très longue (t1/2=49,2×109 ans), donc il reste détectable sur des durées comparables à l’âge de la Terre,
- et un échantillon de 1 g contient suffisamment d’atomes pour permettre une mesure fiable pendant environ 38 demi-vies, soit un nombre en milliards d'années.
Q7
On a l'équation différentielle :
dtdNRb(t)=−λ×NRb(t)
Proposons comme solution : NRb(t)=NRb(0)×e−λt
Sa dérivée est : dtdNRb(t)=−λ×NRb(0)×e−λt=−λ×NRb(t)
Donc NRb(t) est bien solution de l’équation différentielle.
Q8
À l’instant tf, il reste Nmin noyaux.
On a donc : Nmin=NRb(0)×e−λtf
On en déduit :
tf=λ1×ln(NminNRb(0))
Q9
Avec NRb(0)=5,8×1020, Nmin=2,0×109 et λ=1,41×10−11 a−1 :
tf=1,41×10−111×ln(2,0×1095,8×1020)≈1,41×10−111×ln(2,9×1011)
ln(2,9×1011)≈ln(1011)+ln(2,9)≈11×ln(10)+1,06≈25,39
tf≈1,41×10−1125,39≈1,80×1012 ans
Cette valeur est cohérente avec la réponse à la Q6, qui donnait 38 demi-vies de 49,2×109 ans, soit 1,87×1012 ans.
Q10
Pour chaque noyau de rubidium 87 désintégré, un noyau de strontium 87 est formé.
Donc :
NSr formeˊ(t)=NRb(0)−NRb(t)
Q11
En remplaçant NRb(t) par NRb(0)×e−λt, on obtient :
NSr formeˊ(t)=NRb(0)−NRb(0)×e−λt=NRb(0)(1−e−λt)
En factorisant différemment, cela donne aussi :
NSr formeˊ(t)=NRb(t)×(eλt−1)
Q12
L’équation de la droite obtenue est : y=0,7105+0,0042×x
Or, d’après l’équation 3 : y=b+(eλt−1)×x, donc (eλt−1)=0,0042
On isole t :
eλt=1+0,0042⇒λt=ln(1+0,0042)
λt=ln(1,0042)≈0,00419
Donc :
t=1,41×10−110,00419≈2,97×108 ans
L’âge de la roche est donc : troche≈297 millions d’années.
Exercice 3
Q1
L’unité du produit ηC (viscosité dynamique) doit équilibrer l’équation : f=α×ηC×v
f est une force, en newton : 1 N=1 kg⋅m⋅s−2
α est une longueur en mètre (m), v est une vitesse en m·s−1
Donc : [ηC]=m⋅m⋅s−1N=m2⋅s−1kg⋅m⋅s−2=kg⋅m−1⋅s−1
L’unité de la viscosité est donc le pascal-seconde : N⋅m−2⋅s
Q2
L’expression de la force de frottement est f=−α×ηC×v.
Cette force est proportionnelle à la vitesse v.
Donc si v augmente, alors la valeur de f augmente.
Q3
À la vitesse limite, la bille est en mouvement rectiligne uniforme, donc l'accélération est nulle.
La somme des forces est donc nulle :
- poids : P=m×g vers le bas,
- poussée d’Archimède : FA=ρh×Vb×g vers le haut,
- force de frottement : f=α×ηC×vlim vers le haut.
À l'équilibre :
P=FA+f
Q4
Équilibre des forces à la vitesse limite :
m×g=ρh×Vb×g+α×ηC×vlim
Or m=ρb×Vb, donc :
ρb×Vb×g=ρh×Vb×g+α×ηC×vlim
⇒α×ηC×vlim=Vb×g×(ρb−ρh)
Avec Vb=34πr3 :
α×ηC×vlim=34πr3×g×(ρb−ρh)
Q5
L’expression de la viscosité est :
ηC=α×vlimg×Vb×(ρb−ρh)
avec Vb=34πr3
Application numérique :
ηC=1,92×10−2×5,37×10−39,81×34×π×(0,993×10−3)3×(1,06×103−8,31×102)
ηC≈0,089 N·m−2·s
La viscosité mesurée de l’huile C est donc ηC≈0,089 N·m−2·s.
Q6
Valeur de référence : ηref=0,093, incertitude-type u(ηC)=0,003
Calcul du quotient :
u(ηC)∣ηC−ηref∣=0,003∣0,091−0,093∣≈0,67
Comme ce quotient est inférieur à 1, les deux valeurs sont compatibles.
Donc la mesure expérimentale est en accord avec la valeur de référence.
Q7
Deuxième loi de Newton :
a=mP+FA+f=g(1−mρhVb)−mαηC×v
Comme m=ρbVb, on obtient :
a=g(1−ρbρh)−ρbVbαηC×v
Q8
L'équation différentielle devient :
dtdv+4ρbπr33αηC×v=g(1−ρbρh)
Q9
D’après l’énoncé :
τ=3αηC4ρbπr3
On remplace par les valeurs :
τ=3×1,92×10−2×0,0934×1,06×103×π×(0,993×10−3)3≈10,1 s
La vitesse est pratiquement égale à vlim pour t≥3τ≈30 s.
En 30 s, la bille tombe à une vitesse constante vlim=5,37 mm·s−1, donc elle parcourt d≈0,161 m = 16,1 cm.
Or, la hauteur du tube est 15 cm, donc la bille a atteint la vitesse limite avant la fin du tube.
On peut donc considérer que la vitesse de la bille est constante pendant la chute.