Introduction
Derrière chaque page Web se cache un dialogue précis entre un navigateur et un serveur, rythmé par des événements, des requêtes HTTP et des manipulations du DOM (Document Object Model). Construire une page Web interactive consiste à définir une structure en HTML, une présentation en CSS, puis à ajouter une couche d’interaction côté client avec JavaScript. Cette interactivité se prolonge vers le serveur via des requêtes, généralement en JSON, pour récupérer ou envoyer des données. Comprendre qui fait quoi entre le client et le serveur, comment les événements déclenchent des actions et comment circulent les informations permet d’aborder concrètement l’interface homme-machine sur le Web.
Bâtir la structure et le style : HTML, CSS, DOM
Une page Web commence par une structure sémantique en HTML qui décrit le contenu, puis un habillage en CSS qui définit la mise en forme. Une fois chargée, la page devient automatiquement un arbre DOM, c’est-à-dire une représentation hiérarchique de tous ses éléments. Même sans JavaScript, le navigateur construit cet arbre DOM pour pouvoir afficher la page. JavaScript pourra ensuite parcourir et modifier cet arbre en temps réel pour créer l’interactivité.
Exemple minimal : une zone de texte, un bouton, un paragraphe pour le résultat.
À retenir
HTML décrit la structure de la page et CSS son apparence. Toute page Web devient automatiquement un arbre DOM dans le navigateur, que JavaScript peut ensuite manipuler.
Rendre la page réactive : événements et JavaScript côté client
L’interactivité naît de la gestion d’événements sur les composants graphiques. Un événement est un signal émis par le navigateur lorsqu’il se passe quelque chose sur la page. Exemples fréquents : `click` sur un bouton, `input` dans un champ, `change` dans une liste, `submit` sur un formulaire.
Exemple : brancher un écouteur d’événement pour effectuer la conversion au clic.
À retenir
Les événements déclenchent du code JavaScript côté client. Celui-ci lit des valeurs, exécute un traitement puis met à jour l’interface en modifiant le DOM.
Dialoguer avec un serveur : requêtes HTTP, encapsulation, GET et POST
L’interactivité dépasse souvent la page locale. Il faut envoyer des données à un serveur ou récupérer un résultat calculé à distance. Les communications utilisent une logique d’encapsulation : les données applicatives (HTTP) sont placées dans des segments TCP, qui sont eux-mêmes placés dans des paquets IP pour être acheminés. On parle donc de HTTP dans TCP dans IP.
IP (Internet Protocol) : s’occupe uniquement de l’acheminement des paquets d’une machine à l’autre, sans garantie de fiabilité.
TCP (Transmission Control Protocol) : assure que les paquets arrivent sans erreur et dans le bon ordre.
HTTP (HyperText Transfer Protocol) : définit la structure de la requête et de la réponse (exemple : demander une page Web ou envoyer un formulaire).
HTTPS ajoute une couche de chiffrement, garantissant la confidentialité et l’intégrité des échanges.
Deux méthodes suffisent au niveau de Première :
GET pour demander une ressource, avec des paramètres visibles dans l’URL.
POST pour envoyer des données dans le corps de la requête, souvent depuis un formulaire.
Exemple simplifié : envoi d’une requête GET.
À retenir
Les échanges réseau suivent une logique d’encapsulation : HTTP est contenu dans TCP, qui est lui-même contenu dans IP. IP route les paquets, TCP assure la fiabilité, et HTTP définit le contenu applicatif.
Construire des formulaires robustes : validation et envoi
Le formulaire est le composant central de l’interaction Web. Il collecte des entrées, déclenche un événement `submit`, puis envoie les données au serveur.
Exemple : mini-formulaire avec validation simple.
Avec JavaScript, on peut intercepter l’événement `submit` pour valider les données avant l’envoi en POST. Cette étape améliore l’expérience utilisateur, tout en rappelant qu’une vérification serveur reste indispensable.
À retenir
Un formulaire déclenche un `submit`, que l’on peut valider côté client avant un envoi GET ou POST. Le serveur reste le garant final de la cohérence des données.
Conclusion
Construire une page Web interactive, c’est articuler HTML pour la structure, CSS pour l’apparence et JavaScript pour réagir aux événements et manipuler le DOM — un arbre automatiquement construit par le navigateur pour toute page. Côté réseau, l’interactivité repose sur des requêtes encapsulées (HTTP dans TCP dans IP), où chaque couche joue un rôle distinct. Ces principes unissent l’interface visible et le dialogue invisible entre client et serveur, et posent les bases d’applications Web modernes, dynamiques et sécurisées.
