Acteurs d'un dispositif inscrit dans une politique sociale

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Dans cette leçon, tu vas comprendre comment les dispositifs d’action sociale fonctionnent grâce à la coopération entre institutions, associations, professionnels… et usagers eux-mêmes. Chacun joue un rôle complémentaire pour accompagner les personnes en difficulté, construire des réponses adaptées et renforcer l’efficacité de l’action sociale sur le terrain. Mots-clés : dispositif d’action sociale, acteurs sociaux, partenariat, coopération, usagers, participation.

Introduction

Un dispositif d’action sociale est un ensemble de moyens, de structures et de professionnels mis en place pour répondre à un besoin social précis. Il peut s’agir par exemple du RSA, d’une maison des solidarités, d’un centre communal d’action sociale (CCAS) ou encore d’un accueil de jour pour personnes sans domicile. Ces dispositifs ne fonctionnent jamais isolément. Ils s’appuient sur la coopération entre plusieurs acteurs : institutions, associations, professionnels… Cette collaboration est indispensable pour mettre en œuvre des actions cohérentes et efficaces. Dans de nombreux dispositifs, on cherche aussi à impliquer les usagers dans leur propre accompagnement, en les considérant comme des acteurs à part entière de l’intervention sociale.

Une diversité d’acteurs réunis autour d’un même objectif

Dans un dispositif d’action sociale, plusieurs catégories d’acteurs interviennent. Chacun a un rôle précis, en fonction de ses compétences et de son champ d’action.

Les acteurs publics

  • L’État : il fixe les grandes orientations nationales (plans pauvreté, autonomie…) et finance certains dispositifs.

  • Les départements : ils pilotent les grandes politiques sociales (RSA, APA, ASE, PMI) et gèrent les maisons des solidarités.

  • Les communes : elles proposent des aides de proximité à travers les CCAS (aide alimentaire, factures, logement…).

  • Les organismes de Sécurité sociale : les CAF, CPAM et MSA versent les prestations sociales et proposent aussi des actions d’accompagnement.

  • Les ARS : elles agissent sur les volets santé et médico-social (accompagnement des personnes âgées, établissements spécialisés...).

Les associations

Les associations jouent un rôle central sur le terrain. Elles peuvent :

  • Gérer des lieux d’accueil (hébergement d’urgence, centres sociaux...).

  • Proposer un accompagnement éducatif, culturel ou social.

  • Défendre les droits des personnes accompagnées.

Exemples : les Restos du Cœur distribuent de l’aide alimentaire. Le Secours Catholique propose écoute, accompagnement et orientation. De nombreuses associations locales interviennent aussi dans les quartiers ou les zones rurales.

Les professionnels

Un dispositif mobilise plusieurs métiers complémentaires :

  • Travailleurs sociaux : assistants de service social, éducateurs spécialisés, conseillers en économie sociale et familiale.

  • Professionnels de santé : médecins, infirmiers, psychologues.

  • Agents administratifs : dans les mairies, les CAF, les maisons France Services.

  • Médiateurs et bénévoles, qui assurent souvent un lien de proximité avec les publics.

À retenir

Les dispositifs d’action sociale réunissent des acteurs publics, associatifs et professionnels. Chacun agit selon son rôle pour répondre aux besoins des personnes sur un territoire donné.

Des partenariats indispensables pour agir ensemble

Un partenariat, c’est le fait de travailler ensemble vers un objectif commun. Dans l’action sociale, cette collaboration est essentielle car aucun acteur ne peut répondre seul à toutes les situations.

Des formes variées de partenariat

  • Institutionnel : entre un département et une CAF, ou entre une ARS et une association de santé.

  • Local : entre une mairie, une mission locale, un centre social et une association de quartier.

  • Professionnel : entre travailleurs sociaux, professionnels de santé, animateurs ou éducateurs.

Certains partenariats sont formalisés (conventions, appels à projets). D’autres reposent sur une coopération de terrain, par la mise en commun d’informations ou d’outils.

Exemple : dans un projet d’insertion, un assistant social du département collabore avec un conseiller emploi de la mission locale et une association d’hébergement pour accompagner une personne vers un logement et un emploi.

Une complémentarité entre acteurs

Chaque acteur apporte un savoir-faire spécifique :

  • Le département accorde une aide financière.

  • La CAF vérifie les droits à prestation.

  • Une association propose un accompagnement éducatif.

  • Un médecin intervient en cas de problématique de santé.

Cette organisation permet de :

  • Éviter les doublons.

  • Assurer un suivi cohérent.

  • Offrir une réponse plus complète aux personnes.

À retenir

Le travail en partenariat permet aux acteurs de mutualiser leurs compétences. Cette complémentarité renforce l’efficacité des dispositifs et la qualité de l’accompagnement.

La participation des usagers : un levier pour une action plus juste

Dans de nombreux dispositifs, les personnes accompagnées ne sont plus seulement « bénéficiaires ». Elles sont encouragées à participer activement à leur propre accompagnement et à la vie du dispositif.

Différentes formes de participation

  • Individuelle : la personne exprime ses besoins, co-construit son projet avec les professionnels.

  • Collective : les usagers participent à des ateliers, des projets ou des groupes d’expression.

  • Institutionnelle : dans certains dispositifs, des représentants d’usagers siègent dans des conseils ou comités consultatifs.

Exemple : dans un centre social, des parents participent à l’organisation d’ateliers parentalité. Ils proposent les thèmes abordés, préparent les activités et co-animent les séances avec les professionnels.

Pourquoi favoriser la participation ?

  • Pour mieux respecter la personne et son vécu.

  • Pour construire des réponses plus adaptées aux besoins réels.

  • Pour renforcer l’autonomie et la confiance.

  • Pour améliorer la qualité de l’action sociale.

À retenir

La participation active des usagers permet de mieux prendre en compte leurs besoins et de les rendre acteurs de leur parcours. C’est un facteur d’efficacité, mais aussi de respect et de dignité.

Conclusion

Dans un dispositif d’action sociale, de nombreux acteurs interviennent ensemble : institutions publiques, associations, professionnels de terrain. Cette diversité permet une prise en charge globale, mais elle nécessite une véritable coopération. Grâce aux partenariats et à la complémentarité des rôles, les dispositifs sont plus efficaces et plus cohérents. Dans beaucoup de cas, les usagers eux-mêmes participent aux actions, ce qui renforce la pertinence et l’humanité de l’intervention sociale. C’est cette dynamique collective, ancrée dans le territoire, qui donne tout son sens à l’action sociale.