Tester son programme pour éviter les bugs

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Cette leçon t’explique pourquoi et comment tester ton programme pour éviter les bugs. Tu découvres différents types de tests (classiques, limites, non-régression, automatisés) qui garantissent la robustesse et la fiabilité du code face à toutes les situations, même imprévues. Mots-clés : tests en programmation, cas limites, non-régression, tests automatisés, fiabilité du code, Python.

Introduction

Écrire un programme qui fonctionne est une chose, mais s’assurer qu’il fonctionne toujours en est une autre. Même avec une bonne logique, des erreurs (appelées bugs) peuvent survenir : une condition mal formulée, une boucle infinie, une faute de frappe ou encore un oubli de cas particulier. Pour éviter cela, il est indispensable de tester son programme. Les tests permettent de vérifier que le code produit bien les résultats attendus dans différentes situations et qu’il se comporte correctement même dans des cas limites. Cette étape, complémentaire à la preuve par invariants et variants, est essentielle dans la pratique quotidienne de la programmation.

Pourquoi tester un programme ?

Les tests servent à confronter le programme à des situations variées afin de repérer les erreurs. Un code peut sembler correct avec un exemple simple, mais échouer dès que les données changent.

Exemple : une fonction qui calcule la moyenne de notes. Si l’on teste seulement avec deux notes positives, le résultat est correct. Mais si on essaie avec une liste vide, un zéro ou un nombre négatif, on risque d’obtenir une erreur ou un résultat incohérent.

Les tests montrent donc la robustesse d’un programme et aident à corriger les erreurs avant qu’elles ne posent problème.

À retenir

Tester un programme permet de détecter les erreurs cachées et de vérifier sa robustesse dans toutes les situations.

Différents types de tests

Un bon programme doit être testé de plusieurs manières complémentaires :

  • Tests sur des cas classiques : vérifier que le programme fonctionne pour des données usuelles.

Exemple : vérifier que la fonction de somme renvoie 15 pour la liste [1, 2, 3, 4, 5].

  • Tests sur des cas limites : s’assurer que le programme se comporte bien dans les situations extrêmes.

Exemple : tester une fonction de moyenne avec une liste contenant un seul élément, ou vérifier qu’elle gère correctement une liste vide.

  • Tests de non-régression : après une correction, vérifier que le programme continue de bien fonctionner sur les cas déjà validés. Cela évite de créer de nouveaux bugs en corrigeant les anciens.

  • Tests automatisés : écrire un petit script qui exécute systématiquement plusieurs tests et compare les résultats attendus aux résultats obtenus. Ces tests peuvent être regroupés dans des fichiers ou scripts dédiés (par exemple avec des outils comme pytest), ce qui permet de répéter les vérifications facilement et régulièrement.

Exemple en Python :

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Si une assertion échoue, Python renvoie une erreur, signalant que le programme ne respecte pas la spécification.

À retenir

Il existe plusieurs types de tests : cas classiques, cas limites, non-régression et tests automatisés. Ensemble, ils renforcent la fiabilité du programme.

Exemple concret : fonction de recherche

Imaginons une fonction qui recherche un élément dans une liste et renvoie son indice, ou -1 s’il n’existe pas.

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Pour la tester, on écrit différents cas :

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Ces tests couvrent plusieurs situations et permettent de s’assurer que la fonction réagit correctement dans chaque cas. Sans cela, un oubli pourrait passer inaperçu.

À retenir

Un test efficace combine des cas classiques et des cas limites. Il garantit que le programme est correct dans des situations variées.

Conclusion

Tester son programme est une étape indispensable pour éviter les bugs. Contrairement à la démonstration formelle, qui prouve la correction d’un algorithme, les tests permettent de valider empiriquement qu’un code fonctionne bien dans la pratique. Ils révèlent les erreurs invisibles et assurent la robustesse face aux cas particuliers. Il faut toutefois rappeler qu’un test ne prouve jamais la correction absolue d’un programme : il ne fait que mettre en évidence des erreurs possibles. En combinant tests variés et méthodes formelles, le programmeur renforce la fiabilité de ses solutions. Dans la suite du parcours, cette rigueur sera nécessaire pour mettre au point des programmes de plus en plus complexes et interagir avec des données réelles.