Introduction
Chaque jour, des individus coopèrent pour atteindre un but qu’ils ne pourraient pas réaliser seuls : produire un bien, défendre une cause, gérer un service public ou organiser un événement. Mais une coopération spontanée ne suffit pas : sans coordination, les efforts se dispersent et les tensions apparaissent. Pour que les actions menées collectivement aboutissent, il faut les structurer et les piloter. C’est là qu’intervient le management, dont le rôle est d’organiser et de conduire l’action collective. Comment une organisation naît-elle d’un groupe d’individus, et pourquoi cette organisation est-elle indispensable à la réussite de leurs projets communs ?
De l’action individuelle à l’action collective
Une action individuelle est menée par une seule personne, selon ses propres objectifs et intérêts personnels. Elle offre de la liberté, mais ses moyens restent limités.
Exemple : un artisan qui fabrique seul des meubles maîtrise toutes les étapes, mais sa capacité de production demeure restreinte.
À l’inverse, une action collective réunit plusieurs individus autour d’un objectif commun. Cette coopération permet de mutualiser les ressources humaines, matérielles, financières, immatérielles ou technologiques, et d’obtenir de meilleurs résultats.
Exemple : une entreprise de menuiserie regroupant plusieurs artisans peut produire davantage, investir dans des machines plus performantes et conquérir de nouveaux marchés.
Cependant, pour que cette coopération soit efficace, il faut une organisation claire : définir les rôles, répartir les tâches, établir des règles et coordonner les décisions.
À retenir
L’action collective permet d’atteindre un objectif commun plus efficacement que l’action individuelle, à condition d’être organisée et coordonnée.
De l’action collective à l’organisation
Une organisation naît lorsque des individus s’unissent durablement autour d’un but commun, qu’ils définissent des règles de fonctionnement et qu’ils s’inscrivent dans un cadre juridique. Ce cadre donne à l’action collective une existence légale et protège les droits de chacun.
Exemple : une association doit rédiger des statuts et être déclarée pour exister légalement ; une entreprise est créée dans un cadre juridique qui encadre son activité et ses responsabilités.
Une organisation repose sur :
Une finalité, c’est-à-dire le but global qui justifie son existence.
Pour une entreprise, la finalité principale est lucrative : réaliser un profit pour assurer sa pérennité. Cependant, les entreprises intègrent de plus en plus la responsabilité sociétale (RSE) dans leurs pratiques : elles cherchent à atteindre leurs objectifs tout en respectant leurs salariés, leurs partenaires et l’environnement. La RSE influence donc la manière d’atteindre la finalité, sans la remplacer.
Pour une organisation publique, la finalité est la satisfaction de l’intérêt général.
Pour une association, la finalité est non lucrative et vise la réalisation d’un projet social, culturel ou humanitaire.
Des objectifs précis, à court ou moyen terme, qui permettent de concrétiser la finalité (par exemple : augmenter la production, améliorer la qualité du service ou attirer de nouveaux adhérents).
Des ressources à mobiliser et à coordonner : humaines, financières, matérielles, immatérielles et technologiques.
Une structure qui organise la répartition des tâches et définit les responsabilités.
À retenir
L’organisation se distingue d’un simple groupe par sa finalité, ses objectifs, ses règles et la coordination de ses ressources dans un cadre défini.
Les fonctions du management dans l’action collective
Le management désigne la conduite des organisations. Il a pour mission d’assurer la cohérence et l’efficacité de l’action collective. Ses quatre grandes fonctions sont :
Fixer les objectifs : déterminer les résultats à atteindre, en cohérence avec la finalité de l’organisation.
Organiser le travail : définir les activités, répartir les tâches et prévoir les moyens nécessaires.
Animer ou conduire : diriger, motiver et coordonner les membres de l’organisation pour maintenir leur engagement et leur coopération.
Contrôler : vérifier que les actions réalisées permettent d’atteindre les objectifs et proposer, si besoin, des ajustements.
Ces fonctions permettent de maintenir l’équilibre entre intérêts individuels et intérêt collectif.
Exemple : dans une entreprise comme Decathlon, le management doit articuler les besoins des salariés, les attentes des clients et les objectifs économiques de l’entreprise. Il veille à ce que chaque équipe comprenne le but commun, agisse de manière coordonnée et atteigne les résultats attendus.
À retenir
Le management assure la cohérence de l’action collective grâce à quatre fonctions : fixer, organiser, animer et contrôler. Il cherche à concilier les intérêts individuels et collectifs pour garantir la réussite commune.
Conclusion
Organiser l’action collective, c’est transformer une volonté commune en un projet durable et efficace. L’organisation donne un cadre, des règles et une direction à l’effort collectif, tandis que le management veille à la coordination, à la motivation et au contrôle des actions. Dans un monde où les organisations doivent s’adapter en permanence aux transformations économiques, sociales et technologiques, savoir organiser et piloter l’action collective devient essentiel à la fois pour leur performance et pour leur responsabilité envers la société.
