I. Champ de pesanteur uniforme - Chute libre (rappels)
1. Champ de pesanteur uniforme
Sur Terre, dans une région de l'espace de quelques kilomètres de long, de large et de haut, le vecteur champ de pesanteur est un vecteur constant : on parle de champ de pesanteur uniforme.
À chaque instant , ce vecteur a :
Un même sens (vers le bas) ;
Une même direction (verticale) ;
Et une même norme (valeur de l'intensité de la pesanteur ).
2. Chute libre d'un corps
Définition :
On dit qu'un corps est en chute libre si la seule force qui s'exerce sur ce corps est son poids.
Remarque :
La chute libre est possible dans le vide (sur la Lune par exemple) ;
Sur Terre, la chute libre n'est possible que si les frottements (de l'air par exemple) et la poussée d'Archimède sont négligeables. C'est le cas pour la chute d'un solide sur une durée très courte (chute d'une pomme ou lancer de poids par exemple).
Pour que cette condition soit respectée, il faut que le poids du corps étudié soit très supérieur à sa poussée d'Archimède :
Il faut donc que la masse volumique du système étudié soit très supérieure à celle du fluide.
Pour négliger les frottements, il faut que le corps ait une forme aérodynamique (par exemple une balle) et une vitesse faible.
II. Étude préliminaire incontournable
On étudie la chute libre d'un projectile de masse lancé avec un vecteur quelconque faisant un angle avec le plan horizontal.
Lorsqu'on aborde un problème de mécanique il est primordial de suivre systématiquement la démarche qui suit :
Système : projectile de masse ;
Référentiel : le sol, référentiel terrestre supposé galiléen ;
Bilan des forces extérieures :
Le poids de l'objet : ;
La poussé d'Archimède et les frottements de l'air sont négligés.
III. Équation de la vitesse et équations horaires
Schéma de la situation :
L'objet est représenté par un point de coordonnées qui est son centre d'inertie.
Conditions initiales :
A , la balle est au point de coordonnées ;
Et son vecteur vitesse initial est que l'on projette sur les deux axes du repère (cf. schéma) :
D'après la deuxième loi de Newton (ou principe fondamental de la dynamique) :
Finalement :
On dit que le mouvement est uniformément accéléré suivant l'axe
On sait que
On en déduit que
et en intégrant, on obtient :
Pour déterminer les constantes d'intégrations et , on utilise les conditions initiales :
à , on a
Ce qui nous permet de trouver et tels que
Finalement :On sait que
Finalement :
En intégrant, on obtient :
Pour trouver la valeur des constantes d'intégration ( et ), on se sert des conditions initiales : à , la balle est en .
Soit :
Les équations horaires du mouvement sont donc :
IV. Équation de la trajectoire
Pour obtenir une équation de la trajectoire, il faut exprimer en fonction non plus de , mais de :
On peut maintenant exprimer en fonction de en remplaçant par la valeur trouvée ci-dessus. Finalement :
En simplifiant, on trouve finalement :
Finalement, on obtient une équation du second degré ce qui concorde avec sa trajectoire parabolique.
V. Flèche et portée de la trajectoire
1. Flèche de la trajectoire
Définition :
La flèche de la trajectoire correspond au moment où la balle a atteint sa hauteur maximale (voir le schéma).
Quand la balle a atteint sa hauteur maximale, le vecteur vitesse a une direction horizontale.
Sa composante sur l'axe des ordonnées () est donc égale à .
On réinsère cette valeur de dans l'équation de la trajectoire ce qui nous donne :
Ce qui, en simplifiant, donne :
2. Portée de la trajectoire
Définition :
La portée de la trajectoire est la distance séparant le point de départ de la balle et le point d'arrivée (voir le schéma).
L'ordonnée au point de chute est nulle :
Comme est non nulle alors on a :
On insère la valeur de dans l'équation :
Ce qui, simplifié, donne :
(car )
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