Introduction
Une phrase peut être simple, avec un seul verbe conjugué, ou complexe, quand elle contient plusieurs verbes conjugués organisés entre eux. Dans la phrase complexe, les propositions s’articulent de différentes manières pour former un tout cohérent. Comprendre ces relations aide à lire et à écrire avec plus de précision : il ne s’agit pas seulement d’aligner des verbes, mais de montrer comment les idées s’enchaînent.
Les trois modes de liaison des propositions
Une phrase complexe peut être construite par juxtaposition, coordination ou subordination.
La juxtaposition
Les propositions sont placées côte à côte, séparées par une virgule, un point-virgule ou deux-points. Il n’y a pas de mot de liaison exprimé.
Exemple :
Le soleil se couche, la nuit tombe.
Les deux propositions se suivent sans connecteur, mais on comprend la relation temporelle.
La coordination
Les propositions sont reliées par une conjonction de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car).
Exemple :
Il veut sortir, mais il pleut.
La conjonction mais exprime l’opposition entre les deux propositions.
La subordination
Une proposition dépend d’une autre et ne peut pas exister seule.
Il faut distinguer deux cas :
Les subordonnées introduites par une conjonction de subordination (parce que, quand, si, afin que…) : elles complètent la proposition principale en donnant une précision sur la cause, la conséquence, la condition, le but, etc. On parle alors de subordonnées complétives ou circonstancielles.
Exemple :
Je viendrai si tu m’invites.
Les subordonnées introduites par un pronom relatif (qui, que, dont, lequel…) : elles complètent un nom ou un pronom en apportant une précision supplémentaire. On parle alors de subordonnées relatives.
Exemple :
Le livre que tu m’as prêté est passionnant.
Les relations logiques exprimées par la phrase complexe
Relier des propositions permet de montrer des rapports logiques. Les principaux sont la cause, la conséquence, la condition, l’opposition et le but.
La cause
Elle explique le fait énoncé.
Exemple :
Il n’est pas venu parce qu’il était malade.
La conséquence
Elle présente le résultat d’une action.
Exemple :
Il était malade, donc il n’est pas venu.
La condition
Elle exprime une hypothèse ou une situation nécessaire.
Exemple :
Il viendra si tu l’appelles.
L’opposition
Elle met en relation deux faits contraires.
Exemple :
Il veut sortir, mais il pleut.
Le but
Elle exprime l’intention ou l’objectif.
Exemple :
Il chuchote pour que son frère puisse dormir.
Exercices de transformation
Ces exercices consistent à transformer des phrases simples en phrases complexes pour comprendre les différents liens logiques.
Relie ces deux phrases par une relation de cause :
Il n’est pas venu. Il était malade.
→ Il n’est pas venu parce qu’il était malade.
Relie ces deux phrases par une relation de conséquence :
Il était malade. Il n’est pas venu.
→ Il était malade, donc il n’est pas venu.
Relie ces deux phrases par une relation de condition :
Il viendra. Tu l’appelles.
→ Il viendra si tu l’appelles.
Relie ces deux phrases par une relation d’opposition :
Il veut sortir. Il pleut.
→ Il veut sortir, mais il pleut.
Relie ces deux phrases par une relation de but :
Il chuchote. Son frère peut dormir.
→ Il chuchote pour que son frère puisse dormir.
Conclusion
La phrase complexe organise les idées en montrant leurs liens logiques. Juxtaposition, coordination et subordination sont trois moyens de relier les propositions. Grâce aux connecteurs et conjonctions, on exprime la cause, la conséquence, la condition, l’opposition et le but. Maîtriser ces relations est indispensable pour analyser un texte, mais aussi pour construire ses propres phrases de manière claire et nuancée.
