Les politiques de l'emploi

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Pour lutter contre le chômage, deux types de politique de l’emploi sont mises en œuvre : les politiques actives de l’emploi et les politiques passives de lutte contre le chômage.

A) La politique active de lutte contre le chômage

Elle désigne toutes les actions de l’État pour améliorer le fonctionnement du marché du travail. Les services sociaux agissent directement auprès du chômeur en proposant des dispositifs de formation pour augmenter son employabilité, en l’accompagnant dans ses démarches de recherche d’emploi. L’État, par son action réglementaire, incite les employeurs à augmenter le nombre d’emplois offerts en créant par exemple des contrats de travail aidés destinés à une partie défavorisée de la population.

L’État modifie l’offre de travail en qualité et en quantité car il peut influencer la productivité du travail avec une éducation nationale et un système de formation professionnelle de qualité. Il peut faire varier la taille de la population active donc l’offre de travail en modifiant l’âge légal du travail et les conditions d’accès à la retraite.

L’État peut aussi agir sur la demande de travail grâce à une politique de relance (voir chapitre 1) qui a pour effet d’augmenter la demande sur le marché des biens et services. La hausse de la consommation provoquée par des allègements fiscaux, ou la progression des revenus des fonctionnaires, ou encore la hausse des dépenses publiques d’investissement, a un effet positif sur la demande auprès des entreprises, donc sur la demande de travail et sur l’emploi. La contrainte qui pèse sur cette politique est institutionnelle (règle d’or budgétaire de l’UE) et financière (déficit public, politique de la BCE).

L’État peut aussi agir sur le coût du travail grâce à la politique fiscale ou la législation du travail. Les employeurs n’ont pas le droit de rémunérer les salariés en dessous du salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC). L’État agit ainsi directement sur le coût de l’emploi non qualifié.

À savoir

D’une manière générale, si les charges salariales et patronales augmentent et que la productivité du travail n’augmente pas, alors la demande de travail a tendance à diminuer. Ainsi, l’État peut modifier directement l’équilibre du marché du travail. La politique active agit surtout sur le chômage structurel.

B) La politique passive de lutte contre le chômage

Elle désigne l’ensemble des mesures qui ont pour objectif est de limiter l’impact économique de la perte d’emploi ou quand l’État cherche à répartir le travail en modifiant la taille de la population active. L’assurance chômage a pour but d’empêcher celui qui recherche un emploi de tomber dans la précarité en assurant une stabilité temporaire de ses revenus. L’allongement des études, l’avancement de l’âge de la retraite et la diminution du temps légal de travail hebdomadaire sont des mesures qui réduisent la population active et donc le nombre de chômeurs pour une offre d’emploi donnée. La politique passive a des effets sur le chômage conjoncturel.