Légende de la leçon
Vert : définitions
I. L'organisation de la production
La production est une activité économique qui exploite les ressources du travail et du capital (facteurs de production) afin de réaliser des biens ou des services à partir de consommations intermédiaires (biens ou services achetés à d’autres entreprises et transformés).
1) La production à flux tendus
Les quantités à produire sont déterminées en fonction de la demande des clients. La production est déclenchée une fois que la commande est confirmée.
Les matières premières ou les produits intermédiaires (biens non durables utilisés au cours du processus de fabrication) sont livrés au moment exact de leur besoin pour une utilisation directe (approvisionnement « juste à temps »).
La production en flux tendus vise des objectifs : supprimer les stocks de produits finis ou en cours de finition (l’entreprise ne produit que ce qu’elle va vendre) ; éviter le gaspillage ; réduire la durée des étapes et les coûts liés ; s’adapter à la demande, être réactif.
Mais ce type de production se heurte à certaines contraintes : l’entreprise doit se doter d’un outil de production flexible afin d’avoir réellement les moyens de s’adapter à la demande ; l’entreprise dépend de ses fournisseurs : le non-respect des délais de livraison peut entraîner un retard ou un arrêt de la production.
2) La production en flux poussés
Le flux poussé est une méthode de production qui consiste à produire un bien avant que le client n’ait exprimé le besoin de le commander. L’entreprise produit le bien sur la base de prévisions de commandes, en fonction des conditions de l’offre et de la demande sur le marché. Elle engage donc de l’argent sans avoir la certitude de vendre ses produits. L’entreprise constitue des stocks devant être vendus en priorité.
Lors de ce processus de production, chaque tâche est accomplie lorsque la précédente est terminée. Une fois fini, le produit est mis en stock, il génère des coûts supplémentaires pour l’entreprise. Plus le produit est de qualité, plus il coûte cher à produire, et il oblige l’entreprise à engager des ressources sans avoir la certitude de vendre sa production. Le produit est donc un important immobilisateur de trésorerie.
Cette méthode permet à l’entreprise qui produit le bien de livrer le client très rapidement après le passage de la commande. L’entreprise réduit le délai de livraison, optimise le taux de satisfaction de ses clients, et contribue à sa croissance. En revanche, si le bien produit ne se vend pas très bien, l’entreprise constitue des stocks qui peuvent être onéreux.
II. Les choix d'investissement
L’entreprise peut intervenir sur différents facteurs pour améliorer sa productivité :
- sur le facteur capital, l’investissement matériel qui porte sur des biens physiques (machines…) et qui conduit à l’accroissement du capital fixe. Elle peut faire : des investissements de renouvellement, c’est-à-dire remplacer un matériel trop ancien, inadapté, usé ou cassé ; des investissements de capacité en augmentant le nombre de matériels (machines…) pour produire plus ; des investissements de productivité ou de modernisation pour remplacer un matériel existant par un matériel plus moderne afin d’améliorer l’efficacité de la production ;
- sur le facteur travail, l’investissement immatériel qui porte sur des biens non physiques (dépenses de formation, logiciels…). Il vise à améliorer le savoir-faire de l’entreprise et permet à celle-ci d’être plus compétitive.
III. Les types de croissance de l'entreprise
La croissance interne résulte des uniques efforts de l’entreprise, sans que cette dernière s’associe avec d’autres organisations. C’est le mode de croissance privilégié des PMI-PME. Elle repose sur l’auto-développement des ressources. La croissance interne est adaptée à une expansion horizontale, dans le cadre des activités de l’entreprise (spécialisation).
La croissance externe s’obtient par une acquisition extérieure des compétences et des moyens d’autres entreprises. Elle permet un développement rapide de l’entreprise grâce à un regroupement avec d’autres firmes. Elle peut prendre de multiples formes : fusion, absorption, acquisition de filiales… La croissance externe permet de s’orienter vers de nouveaux métiers (diversification).
IV. La sous-traitance et l'externalisation
La sous-traitance est un choix de production externe à l’entreprise. C’est le fait pour une entreprise appelée donneur d’ordres de confier une partie de sa production à une autre entreprise dite le sous-traitant. Le recours à la sous-traitance est motivé par une capacité de production insuffisante ou par un besoin de spécialité ou une insuffisance technique.
L’externalisation est l’action de transférer de l’entreprise certaines de ses activités considérées comme non stratégiques et de les confier à des prestataires externes spécialisés (les sous-traitants) offrant des prestations de qualité pour un coût moindre et avec une meilleure flexibilité. L’entreprise externalise une partie de ses activités ne faisant pas partie de son cœur de métier.
L’externalisation vise une meilleure flexibilité des ressources, une optimisation financière, un accès à des savoir-faire d’experts. Beaucoup de services peuvent être externalisés : l’accueil, la comptabilité, la paie, l’informatique, le marketing, la communication, la facturation…