Introduction
Chaque jour, nous nous nourrissons pour donner de l’énergie à notre organisme. Mais cette énergie n’apparaît pas par magie : elle provient du Soleil, captée par les organismes chlorophylliens grâce à la photosynthèse. Ce processus transforme l’énergie lumineuse en énergie chimique stockée dans des molécules organiques comme le glucose. Ces molécules deviennent la base de l’alimentation de toute la biosphère. L’être humain, en consommant des aliments d’origine végétale ou animale, utilise cette énergie pour assurer ses fonctions vitales. Comprendre les bilans énergétiques liés à la photosynthèse, c’est donc à la fois expliquer comment l’énergie solaire est stockée dans la matière organique et comment elle est ensuite utilisée par les êtres vivants, y compris l’homme.
La photosynthèse : capter et stocker l’énergie du Soleil
Les organismes chlorophylliens (plantes, algues, cyanobactéries) utilisent l’énergie lumineuse pour transformer l’eau et le dioxyde de carbone en matière organique et en dioxygène.
L’équation simplifiée est :
Le glucose produit est une forme de stockage d’énergie chimique, qui pourra être utilisé par la plante elle-même ou par les autres êtres vivants de la biosphère. Une partie de cette matière est stockée (amidon, lipides, protéines) et sert de réserve.
Au XVIIIe siècle, en 1771, Joseph Priestley montra que les plantes « régénèrent » l’air utilisé par une bougie ou une souris, en produisant de l’oxygène. Plus tard, Lavoisier précisa les rôles du CO₂ et de l’O₂ dans les échanges gazeux, et Sachs démontra que la lumière est indispensable à la formation d’amidon dans les feuilles.
À retenir
La photosynthèse transforme l’énergie lumineuse en énergie chimique, stockée dans le glucose et ses dérivés. Elle libère du dioxygène et constitue le point de départ de toutes les chaînes alimentaires.
Les apports énergétiques des aliments
Lorsque nous mangeons, nous utilisons indirectement l’énergie stockée par photosynthèse. Les aliments contiennent trois grands types de nutriments énergétiques :
Les glucides (molécules constituées de sucres simples ou complexes, comme l’amidon) fournissent environ ().
Les protéines (chaînes d’acides aminés qui participent à la structure et au fonctionnement des cellules) apportent également (). Leur rôle principal est constructif, mais elles peuvent aussi fournir de l’énergie.
Les lipides (graisses, huiles, constituées d’acides gras et de glycérol) sont très riches en énergie : ().
Exemple : une pomme de terre contient surtout des glucides complexes ; le fromage associe lipides et protéines ; l’huile est presque exclusivement lipidique.
À retenir
Les aliments apportent de l’énergie chimique sous forme de glucides, lipides et protéines. Ces nutriments dérivent directement ou indirectement de la photosynthèse.
Les besoins énergétiques de l’organisme
Le corps humain dépense de l’énergie en permanence. On parle de métabolisme (ensemble des réactions chimiques qui assurent le fonctionnement du corps).
On distingue :
Le métabolisme de base : énergie minimale pour maintenir les fonctions vitales (respiration, circulation, température). Il représente environ 60 à 70 % de la dépense quotidienne.
Les activités physiques, variables selon l’intensité et la durée.
La thermorégulation et la digestion, qui consomment aussi de l’énergie.
Les besoins énergétiques varient selon l’âge, le sexe, la masse corporelle et le mode de vie. Pour un adolescent, on estime en moyenne entre et ( à ). Ces chiffres sont des ordres de grandeur moyens, non des valeurs fixes.
À retenir
Les besoins énergétiques dépendent de l’âge, du sexe et de l’activité. Le métabolisme de base assure la survie, mais l’activité physique augmente beaucoup les dépenses.
L’équilibre alimentaire et ses déséquilibres
Un organisme reste en bonne santé si les apports énergétiques sont adaptés aux dépenses énergétiques.
Si les apports sont supérieurs aux besoins, l’excédent est stocké sous forme de graisses → risque d’obésité, de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires.
Si les apports sont inférieurs, l’organisme puise dans ses réserves → amaigrissement, dénutrition.
Des déséquilibres qualitatifs (trop de sucres rapides, de graisses saturées, pas assez de fibres ou de protéines) favorisent aussi certaines maladies.
Un équilibre alimentaire associe des glucides (plutôt complexes), des lipides en quantité modérée (huiles végétales privilégiées), des protéines variées, ainsi que des vitamines et sels minéraux.
À retenir
L’équilibre alimentaire repose sur l’adéquation apports/dépenses. Les déséquilibres entraînent obésité, diabète, maladies cardiovasculaires ou dénutrition.
De la photosynthèse à la respiration : un cycle énergétique
L’énergie lumineuse captée par photosynthèse est stockée dans les molécules organiques (glucose, amidon, lipides, protéines). Lorsque nous consommons ces molécules, elles sont dégradées par la respiration cellulaire dans nos mitochondries. Cette respiration libère de l’énergie sous forme d’ATP (adénosine triphosphate, molécule universelle de stockage et de transfert d’énergie), utilisable pour toutes les activités cellulaires.
La respiration rejette du CO₂, qui retourne dans l’atmosphère et alimente à nouveau la photosynthèse. Ainsi, la matière circule en cycle (carbone, eau, nutriments), tandis que l’énergie solaire s’écoule en flux : elle est convertie en énergie chimique, utilisée par les êtres vivants, puis dissipée sous forme de chaleur.
À retenir
Photosynthèse et respiration sont complémentaires : l’une stocke l’énergie et fixe le carbone, l’autre libère l’énergie et renvoie le CO₂ dans l’atmosphère.
Conclusion
Les bilans énergétiques liés à la photosynthèse relient directement le Soleil à la vie. La photosynthèse capte la lumière et stocke l’énergie dans la matière organique, qui nourrit ensuite toute la biosphère. L’être humain transforme cette énergie par la respiration cellulaire pour produire de l’ATP, utilisé dans toutes ses activités. Mais cet équilibre dépend aussi de nos choix alimentaires : trop ou pas assez d’apports provoquent des déséquilibres dangereux pour la santé. Dans un monde où coexistent obésité et malnutrition, comprendre ce lien entre photosynthèse, alimentation et santé est un enjeu scientifique et sociétal majeur.
