La pollinisation chez les plantes à fleurs

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Les gamètes mâles sont généralement dispersés grâce à la mobilité des grains de pollen. La pollinisation préalable à la fécondation implique souvent une collaboration avec un animal.

I) Autofécondation et fécondation croisée

Le grain de pollen déposé sur le stigmate du pistil va acheminer les gamètes mâles vers les gamètes femelles contenus dans les ovules.

Chez certaines plantes, la fécondation peut se réaliser entre gamètes d’une même fleur : c’est l’autofécondation. Il existe cependant des mécanismes d’incompatibilité rendant l’autofécondation impossible.

Dans la plupart des cas, la fécondation est dite croisée (allofécondation) et implique la mobilité des grains de pollen d’une fleur à une autre.

Mots-clés

L’autofécondation réunit deux gamètes d’un même phénotype.

L’allofécondation réunit des gamètes d’individus de génotypes différents.

Doc La fécondation chez les angiospermes

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II) Les modalités de dispersion des grains de pollen

La pollinisation repose en général sur une collaboration entre la plante et un animal pollinisateur (zoogamie), qui peut être un insecte (entomogamie).

Le vent peut aussi être l’agent de transport des grains de pollen (anémogamie).

La zoogamie est à l’origine de processus de coévolution qui caractérisent les plantes et leurs pollinisateurs. Les organismes impliqués dans cette relation mutualiste présentent des adaptations améliorant la prise en charge du pollen.


Méthode

Argumenter la coévolution plante-animal pollinisateur

La pollinisation de l’orchidée Zaluzianskya microsiphon est en général assurée par la mouche Prosoeca ganglbaueri. Cette dernière possède un organe de succion, le proboscis, qui lui permet d’accéder au nectar sucré situé au fond de la corolle. Lorsque la mouche introduit son proboscis dans la fleur, elle se charge de pollen.

À partir de l’analyse du document, déterminer les arguments en faveur de la coévolution entre Z. microsiphon et P. ganglbaueri.

Doc Longueur du proboscis et profondeur des fleurs dans seize régions géographiques

Les points rouges correspondent aux mouches et orchidées d’une même région.

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Conseils

Étape 1 Analyser le graphique afin d’établir une corrélation entre la longueur du proboscis de la mouche et la profondeur des fleurs de l’orchidée.

Étape 2 Identifier l’adaptation des deux partenaires selon la région.

Étape 3 Traduire ces données en processus de coévolution.


Solution

Étape 1 La longueur du proboscis varie de 20 à 50 mm et les profondeurs des fleurs de 20 à 55 mm. Il existe une relation quasi linéaire entre la profondeur de la fleur et la longueur du proboscis. Dans chacune des régions, les longueurs sont soit équivalentes, soit assez proches.

Étape 2 Dans chaque région, les mouches ont un organe de succion suffisamment long pour se nourrir du nectar et les fleurs sont suffisamment profondes pour que les mouches, en se nourrissant, se chargent de pollen.

Étape 3 La longueur de l’organe de succion des mouches a évolué conjointement avec la profondeur des fleurs. Chaque modification chez l’un des partenaires de la relation mutualiste a pour conséquence la sélection d’un caractère adapté chez l’autre. C’est un cas de coévolution.