L'intervention de l'État

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Dans cette leçon, tu vas comprendre comment l’État intervient dans l’économie : sécurité, redistribution, services publics, aides aux entreprises… Tu verras aussi comment il finance ses actions et comment son rôle a évolué d’un simple État-gendarme à un véritable État-providence. Mots-clés : intervention de l’État, État-providence, dépenses publiques, impôts, redistribution, déficit public.

Introduction

L’État joue un rôle important dans l’économie. Il peut prélever des impôts, accorder des aides, gérer certains services publics ou encore soutenir des entreprises en difficulté. Mais cette intervention n’a pas toujours existé sous sa forme actuelle. Elle s’est renforcée au fil du temps, notamment pour répondre aux crises et aux besoins sociaux. Aujourd’hui, le rôle de l’État fait l’objet de débats entre ceux qui souhaitent limiter son action (libéraux) et ceux qui défendent une intervention plus active (interventionnistes). Cette leçon aide à comprendre les différentes formes d’intervention de l’État dans l’économie.

De l’État gendarme à l’État-providence

Pendant longtemps, l’État se contentait d’assurer des fonctions dites régaliennes : sécurité, justice, défense, collecte des impôts. C’est ce qu’on appelle l’État gendarme. Il garantissait l’ordre public, mais laissait l’économie aux acteurs privés.

Avec le temps, notamment après les guerres et les crises économiques, son rôle s’est élargi. L’État devient alors un État-providence, c’est-à-dire un acteur qui intervient pour :

  • Réguler l’économie (encadrer les marchés, contrôler certaines pratiques).

  • Allouer des ressources (construire des hôpitaux, financer des écoles).

  • Redistribuer les richesses (verser des allocations, financer la protection sociale).

  • Stabiliser l’économie (soutenir la croissance, réduire le chômage…).

Ces fonctions peuvent être exercées simultanément. Le niveau d’intervention dépend des choix de société : les modèles interventionnistes favorisent une forte présence de l’État, tandis que les modèles libéraux préfèrent laisser une plus grande place au marché.

À retenir

L’État-gendarme limite son rôle à la sécurité et à la justice. L’État-providence agit aussi pour réguler l’économie, redistribuer les richesses et garantir la stabilité.

Quels sont les moyens et les domaines d’intervention de l’État ?

Pour financer son action, l’État s’appuie principalement sur les prélèvements obligatoires : impôts, cotisations sociales et taxes. Ces recettes servent à couvrir les dépenses publiques (santé, éducation, aides sociales…).

Lorsque les dépenses dépassent les recettes, il y a déficit public. Si ce déficit se répète, il entraîne une dette publique, que l’État finance en empruntant.

Exemple fictif à but pédagogique : si l’État dépense 1 200 milliards d’euros sur une année, mais ne perçoit que 1 000 milliards d’euros de recettes, il crée un déficit de 200 milliards d’euros qu’il doit financer en s’endettant.

Les domaines d’intervention de l’État sont nombreux :

  • Services publics : éducation, hôpitaux, police, justice…

  • Infrastructures : routes, transports, réseaux…

  • Aides sociales : retraites, chômage, RSA…

  • Soutien économique : aides aux entreprises, investissements…

L’État est aussi un employeur important avec des millions de salariés dans la fonction publique (enseignants, soignants, agents administratifs…).

Il contrôle ou a contrôlé des entreprises publiques comme la SNCF ou la RATP. Certaines d’entre elles ont été ouvertes à la concurrence. Par exemple : France Télécom a été privatisée et transformée en entreprise privée, ce qui a permis à d’autres opérateurs d’entrer sur le marché des télécommunications.

À retenir

L’État intervient dans de nombreux domaines grâce aux impôts. Il agit pour fournir des services publics, redistribuer les richesses et soutenir l’économie. S’il dépense plus qu’il ne perçoit, il crée un déficit et une dette.

Conclusion

L’État joue un rôle central dans l’économie : il garantit l’ordre public, mais aussi la redistribution, la régulation et la stabilité. Cette intervention a évolué au fil du temps, selon les besoins sociaux et les choix politiques. Grâce aux impôts et aux cotisations, l’État peut financer ses missions, mais il doit aussi veiller à maîtriser ses dépenses pour éviter un endettement excessif. Connaître ces mécanismes permet de mieux comprendre les débats actuels sur la place de l’État dans l’économie.