Exercice 1 - Mesure de l’épaisseur d’un film alimentaire
Mesure de l’épaisseur d’un film alimentaire par capacimétrie
Q1
On applique la loi des mailles à la boucle contenant le générateur, la résistance R et le condensateur C :
E=uR+uC
Or, uR=R×i et i=dtdq=CdtduC
Donc : uR=R×CdtduC
On remplace dans l’équation de la maille :
E=RCdtduC+uC
On réécrit cette équation sous forme d’équation différentielle :
dtduC+RC1uC=RCE
En posant τ=RC, on obtient :
dtduC+τ1uC=τE
Q2
La solution de l’équation différentielle est de la forme : uC(t)=A×e−τt+B
À t=0, on a uC(0)=0 donc 0=A+B⇒A=−B
À t→+∞, uC(t)→E donc B=E
Donc : A=−E
Q3
En remplaçant t=τ dans l’expression uC(t)=E×1−e−τt, on obtient :
uC(τ)=E×(1−e−1)≈E×(1−0,368)≈0,632×E
Q4
Q4. À l’instant t=τ, la tension aux bornes du condensateur vérifie :
uC(τ)=E(1−e−1)≈0,63×E
Avec E=5,0 V, on obtient :
uC(τ)≈0,63×5,0=3,15 V
D’après la courbe, la tension uC atteint 3,2 V à t=70μs.
Cette valeur est très proche de 3,15 V, ce qui confirme que τ=70μs=70×10−6 s.
Q5
On utilise la relation entre la constante de temps τ et la capacité du condensateur :
τ=R×C⇒C=Rτ
Avec τ=70×10−6 s et R=1,0×103Ω :
C=1,0×10370×10−6=70×10−9 F
Q6
On utilise la formule de la capacité d’un condensateur plan :
C=eε0×εr×S
avec e=Cε0×εr×S
Données :
ε0=8,85×10−12 F·m−1, εr=2,3,
S=21×28=5,88×10−2 m2, C=69,8 nF =69,8×10−9 F
e=69,8×10−98,85×10−12×2,3×5,88×10−2≈1,72×10−6 m
Donc : efilm≈1,72 µm
Q7
Valeur de référence : efilm, ref=7,6 µm
Valeur mesurée : efilm=1,72 µm
Incertitude-type : u(efilm)=1,0 µm
Quotient : 1,0∣1,72−7,6∣=5,88
Ce quotient est très supérieur à 1, donc les deux valeurs ne sont pas compatibles.
Q8
Q8. Lorsque le condensateur est constitué d’une couche d’air d’épaisseur eair et d’une couche de film plastique d’épaisseur efilm, les deux couches sont modélisées comme deux condensateurs en série.
L’expression de la capacité équivalente est alors :
C1=ε0×Seair+ε0×εr×Sefilm
On factorise :
C1=ε0×S1(eair+εrefilm)
On en déduit :
C=eair+εrefilmε0×S
Cette expression est donc compatible avec l’expression attendue.
Q9
Q9. On suppose que l’épaisseur réelle du film est efilm,ref=7,6μm, et on a mesuré C=70 nF.
On utilise l’expression précédente et on isole eair :
eair=Cε0×S−εrefilm,ref
Données :
ε0=8,85×10−12 F·m−1
εr=2,3
S=21×28=5,88×10−2 m2
C=70×10−9 F
efilm,ref=7,6×10−6 m
Calcul :
Cε0×S=70×10−98,85×10−12×5,88×10−2≈7,43×10−6 m
εrefilm,ref=2,37,6×10−6≈3,30×10−6 m
Donc :
eair≈7,43×10−6−3,30×10−6=4,13×10−6 m
soit eair≈4,1μm
Cette valeur explique l’écart observé dans les mesures précédentes.
Mesure de l’épaisseur du film alimentaire par pesée
Q10
On utilise la relation entre masse, volume et masse volumique :
m=ρ×V=ρ×S×efilm⇒efilm=ρ×Sm
Données :
m=70,56 g = 70,56×10−3 kg
ρ=1,25×103 kg·m−3
S=ℓ×L=0,29×30=8,7 m2
Calcul :
efilm=1,25×103×8,770,56×10−3≈6,47×10−6 m
Donc : efilm≈6,5μm
Mesure de l’épaisseur du film alimentaire par interférométrie
Q11
Pour obtenir des interférences constructives, la différence de chemin optique δ entre les deux rayons doit vérifier :
δ=p×λ
avec p un nombre entier (ordre d’interférence).
Dans l’expérience, cette différence est modélisée par :
δ=2nefilmcos(i), absorbée dans un coefficient β lié à l’indice du film et à l’angle d’incidence.
On donne alors :
p=λβ×efilm+21
Q12
Q12. Lorsque λβ×efilm est un nombre entier, on a :
p=entier+21
Il en résulte une interférence destructive, ce qui produit un minimum d’intensité dans le spectre observé.
Mais ici, comme la formule est déjà corrigée avec le +21, cela signifie que λβ×efilmentier⇒pentier, donc interférence constructive, donc maximum d’intensité.
C’est bien ce qui est observé sur la figure 6b : des pics d’intensité aux longueurs d’onde vérifiant cette condition.
Q13
Les maxima observés dans le spectre de la figure 6b (absents dans le spectre 6a) résultent des interférences constructives entre les deux rayons.
Ils se produisent pour les longueurs d’onde λ telles que p=λβ×efilm+21 soit un entier.
Cela sélectionne certaines longueurs d’onde (constructives), ce qui produit les franges d’interférence dans le domaine spectral.
Q14
La représentation graphique de p en fonction de λ1 (figure 7) est une droite d’équation :
p=a⋅λ1+b
avec a=22443 et b=0,51
Cela est parfaitement cohérent avec la relation 1 :
p=λβ×efilm+21
On identifie : a=β×efilm et b=21
La valeur b=0,51 confirme l’ajustement, donc les résultats expérimentaux valident la relation 1.
Q15
On utilise a=β×efilm avec a=22443 et β=3,02 :
efilm=βa=3,0222443≈7432 nm
Soit : efilm≈7,4μm
Cette valeur est très proche de la valeur de référence 7,6μm donnée dans l’énoncé.
On conclut que la mesure par interférométrie est précise et compatible avec la valeur de référence.
Exercice 2 - Eau de Quinton
Préparation de l’eau de Quinton isotonique
Q1
Pour préparer 100{,}0 mL d’eau de Quinton isotonique en diluant 5 fois l’eau de Quinton hypertonique :
- Prélever Vi=5100,0=20,0 mL d’eau de Quinton commerciale à l’aide d’une pipette jaugée de 20,0 mL.
- Verser ce volume dans une fiole jaugée de 100,0 mL.
- Compléter jusqu’au trait de jauge avec de l’eau distillée.
- Homogénéiser.
Matériel : pipette jaugée de 20,0 mL, propipette, fiole jaugée de 100,0 mL, eau distillée.
Q2
L’eau de Quinton commerciale a une concentration moyenne en ions chlorure de 19,4 g·L−1.
Dilution par 5 : Cdilueˊe=519,4=3,88 g·L−1
On calcule la concentration molaire en Cl− :
C=35,53,88≈0,109 mol·L−1 soit 109 mmol·L−1
Cette valeur est comprise dans l’intervalle [100 ; 110] mmol·L−1 défini comme isotonique.
Donc, la solution est bien isotonique.
Q3
Le titrage est réalisé à l’aide d’une solution de nitrate d’argent (Ag+) pour doser les ions chlorure (Cl−).
L’équation de la réaction de précipitation est :
Ag(aq)++Cl(aq)−→AgCl(s)
Q4
L’espèce A diminue jusqu’à l’équivalence, puis devient nulle : c’est l’ion Cl−.
L’espèce B est nulle avant l’équivalence, puis augmente : c’est l’ion Ag+.
L’espèce C augmente continûment : c’est l’ion spectateur NO3−.
L’espèce D reste constante : c’est l’ion spectateur Na+.
Q5
À l’équivalence, les quantités de matière de Cl− et de Ag+ sont égales :
C1×V1=C2×VE
On en déduit :
VE=C2C1×V1
Q6
Avant l’équivalence, les ions Cl− sont consommés, remplacés par les ions Ag+, qui ont une conductivité légèrement inférieure. La conductivité diminue.
À l’équivalence, tout le Cl− est précipité : la conductivité est minimale.
Après l’équivalence, les ions Ag+ sont en excès : la conductivité augmente à nouveau.
Q7
D’après la courbe, le volume à l’équivalence est VE=18,2 mL.
Le groupe caractéristique entouré est un groupe hydroxyle OH.
Le géraniol appartient à la famille des alcools.
L’éthanoate de géranyle appartient à la famille des esters.
Q2
Le spectre présente une bande large et intense entre 3200 et 3700 cm−1, caractéristique d'une liaison OH alcool.
Il ne montre pas de bande fine autour de 1750 cm−1 attendue pour une liaison C=O d’un ester.
Ce spectre correspond donc au géraniol.
Transformation du géraniol en éthanoate de géranyle
Q3
Un catalyseur est une espèce chimique qui accélère une réaction sans être consommée. Ici, l'espèce catalytique est l'ion H+, utilisé à l'étape 1 et régénéré à l'étape 5.
Q4
- Étape 1 : formation de la liaison O−H+ (protonation du carbonyle) et affaiblissement de la liaison C=O.
- Étape 2 : formation de la liaison C−O entre l'acide activé et le géraniol R−OH.
- Étape 5 : départ d'une molécule d'eau (H2O), rétablissement de la liaison C=O et libération de H+.
Q5
L'espèce chimique notée A est H2O.\\
Équation d’estérification :
CH3COOH+R−OH⇌CH3COO-R+H2O
Q6
Chauffer le mélange augmente la vitesse de la réaction d’estérification, lente à température ambiante.
Q7
La phase organique (éthanoate de géranyle et géraniol, densités 0,89 et 0,92) est moins dense que la phase aqueuse (acide éthanoïque, densité 1,0). La phase organique est donc en haut, la phase aqueuse en bas.
Q8
ngeˊraniol=MGmG=154,257,7≈0,05mol
⇒ Les réactifs sont introduits en proportions stœchiométriques.
Q9
Équation support du titrage :
CH3CO2H+HO−→CH3CO2−+H2O
Volume à l’équivalence :
VB=32,5mL=32,5×10−3L
Concentration de la soude : CB=1,0mol⋅L−1
Quantité de matière d’acide éthanoïque restant dans le milieu :
nrestant=CB×VB=1,0×32,5×10−3=0,0325mol
Q10
Le rendement est défini par η=nthnexp
On suppose la réaction totale, donc nth=n(geˊraniol) Le géraniol a une masse molaire M=154,25 g·mol−1, et une masse m=7,7 g, donc : nth=154,257,7=5,00×10−2 mol
À l’aide du titrage, on a trouvé naciderestant=3,25×10−2 mol, donc : nexp=5,00×10−2−3,25×10−2=1,75×10−2 mol
D’où : η=5,00×10−21,75×10−2=0,35=35
Utilisation du géraniol en parfumerie
Q11
Masse maximale de géraniol tolérée : 17,75×65=1153,75 mg
Masse de géraniol par pulvérisation : 0,15×0,84×1000,001=1,26×10−3 mg
Nombre exact de pulvérisations : 1,26×10−31153,75=915277,777…