Introduction
On parle souvent de « nature » pour désigner ce qui nous entoure : les animaux, les arbres, les rivières ou les paysages. Mais on utilise aussi ce mot dans des expressions très différentes : on parle de la « nature humaine », d’un comportement « contre nature » ou encore d’un aliment « 100 % naturel ». Alors, que veut dire exactement « nature » ? En philosophie, ce mot désigne en général ce qui est donné à l’origine, ce qui existe sans être fabriqué ou décidé par l’homme. Cela s’oppose à ce que les humains transforment, construisent ou inventent. Réfléchir à la définition de la nature, c’est donc chercher à comprendre ce qui est inné, brut, ou indépendant de nous, par opposition à ce qui est culturel, modifié ou artificiel.
La nature, c’est ce qui existe sans l’intervention de l’homme
Dans un premier sens, la nature désigne tout ce qui existe indépendamment des actions humaines : les plantes, les animaux, les montagnes, le climat, les étoiles… Elle n’a pas été inventée, construite ou modifiée par l’homme. Elle suit son propre fonctionnement.
Exemple : Une forêt sauvage, un volcan actif ou une rivière sont des éléments naturels. À l’inverse, une autoroute, un robot ou une application mobile sont des créations humaines.
On dit souvent que la nature s’oppose à la culture, qui désigne tout ce que l’homme fabrique : les bâtiments, les lois, les outils, les œuvres d’art. Mais la frontière n’est pas toujours nette : une forêt entretenue, un champ cultivé ou un chien dressé sont-ils encore naturels ?
À retenir
La nature peut se définir comme ce qui n’a pas été produit ni transformé par l’homme. Elle s’oppose à ce qui est culturel ou artificiel.
La nature, c’est aussi ce qui est inné et spontané chez un être vivant
On peut aussi parler de la nature d’un être : ce qu’il est par naissance, sans apprentissage ni choix. C’est ce qu’on appelle ce qui est inné. Par exemple, un animal a des instincts naturels, comme se nourrir, fuir le danger ou défendre son territoire.
Exemple : On dit qu’un chat a une nature de chasseur, même s’il n’a jamais appris à chasser. Ce comportement vient de son espèce, pas de l’éducation.
Pour l’homme, on parle parfois de nature humaine, c’est-à-dire ce qu’on aurait tous en commun dès la naissance. Mais il est difficile de savoir ce qui est vraiment naturel chez l’homme, car il est très influencé par la culture.
Exemple : Un adolescent qui se met en colère après une injustice agit-il par nature ou parce qu’il a appris à réagir ainsi dans son environnement ? Ou encore : un joueur qui devient agressif en compétition ou dans un jeu vidéo exprime-t-il une violence naturelle, ou une réaction influencée par le contexte ?
Cette question est complexe. Il faut distinguer ce qui est spontané (réaction immédiate) de ce qui est vraiment naturel (présent dès la naissance). Beaucoup de comportements sont un mélange des deux.
À retenir
La nature peut désigner ce qui est inné, c’est-à-dire ce qu’un être possède dès sa naissance, sans avoir appris. Elle s’oppose à ce qui est acquis par l’éducation ou la culture.
La nature comme ensemble organisé par des lois
Enfin, la nature peut aussi être comprise comme un ensemble structuré, régi par des règles naturelles. Cela signifie que la nature n’est pas un simple désordre de choses, mais qu’elle fonctionne selon un ordre logique.
Par « ordre », on entend ici un ensemble de lois régulières et observables, comme les lois de la physique, de la biologie ou de l’écologie. C’est ce qui permet de prévoir certains phénomènes naturels (comme le lever du soleil ou le changement des saisons) et de mieux comprendre le monde.
Exemple : Les abeilles ont un comportement organisé pour produire du miel, les plantes poussent selon des cycles, les corps tombent vers le sol à cause de la gravité. Tout cela montre que la nature obéit à des lois précises.
Des philosophes comme Aristote voyaient la nature comme un ordre global, où chaque chose a une fonction : la pluie arrose les plantes, les plantes nourrissent les animaux, etc. Aujourd’hui, on sait que cet équilibre est fragile, et que l’homme peut le perturber s’il modifie trop les milieux naturels.
À retenir
La nature peut être vue comme un ensemble organisé, qui obéit à des lois régulières. Elle forme un équilibre que l’homme peut observer, respecter… ou dérégler.
Conclusion
La nature peut se comprendre de trois façons principales : comme ce qui existe sans intervention humaine, comme ce qui est inné ou spontané, et comme un ensemble organisé par des lois. Elle s’oppose à la culture, à l’artificiel, à ce que l’homme modifie ou construit. Réfléchir à la nature, c’est aussi interroger notre rapport au monde, notre place parmi les vivants, et notre responsabilité face à ce que nous transformons.
