Utiliser les procédés de traduction

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Toute traduction passe nécessairement par l’utilisation de procédés de traduction. Il convient de distinguer les procédés directs de traduction qui sont utilisés lors du premier jet et les procédés indirects de traduction qui permettent d’affiner ce premier jet souvent maladroit, fautif, voire incompréhensible en français.

I) Les procédés directs

1) La traduction littérale

Il s’agit d’une version mot à mot qui reste au plus près du texte de départ, avec le minimum de transformations nécessaires. Si la structure syntaxique de l’énoncé est la même dans les deux langues, on se concentre sur le lexique, les déterminants et les formes verbales.

She had only found fault with her right from the start and it had nothing to do with her so-called gift: she disapproved of both her manners and her gait.

Elle ne lui avait trouvé que des défauts dès le début et cela n’avait rien à voir avec son soi-disant don : elle n’approuvait ni ses manières ni son allure.

2) L’emprunt

L’emprunt consiste à importer dans la langue cible un mot ou une expression de la langue source, c’est-à‑dire à employer le mot ou l’expression tels quels.

Il permet de combler une lacune culturelle ou linguistique :

coroner, sheriff, pub

de faire « couleur locale » :

hello (pour bonjour)

de simplifier la phrase, notamment quand le terme est plus court :

hacker, sniper

3) Le calque

Les calques sont toujours fautifs, même si certains sont entrés dans l’usage. Il s’agit de traduire un mot ou une expression en important dans la langue cible une structure propre à la langue source dans le cas du calque de structure :

for discussion → pour discussion

(maintenant acceptable en français, même si c’est un anglicisme – à la place de pour qu’on en discute, qui est la tournure naturelle en français)

Le calque permet aussi d’employer en français un mot ou une expression qui n’a pas le même sens que celui recherché dans le cas du calque d’expression :

Secretary of State → secrétaire d’État (au lieu de ministre des Affaires Étrangères)

II) Les procédés indirects

1) La transposition

La transposition consiste à opérer un changement de catégorie grammaticale sans modifier le message, par exemple du nom au verbe, de l’adjectif au nom.

Diamonds are Forever → Les diamants sont éternels

Il y a deux cas particuliers de transposition : l’étoffement quand on remplace un mot par plusieurs, et le chassé-croisé quand on permute les éléments signifiants.

He ran across the lawn. → Il a traversé la pelouse en courant.

2) L’équivalence

L’équivalence consiste à remplacer une formule plus ou moins figée de la langue source par une autre, équivalente dans la langue cible. Elle est utilisée pour les expressions idiomatiques, proverbes, panneaux de signalisation, etc.

You’re welcome. (en réponse à thank you) → Il n’y a pas de quoi. / Avec plaisir.

L’adaptation est rattachée à une situation donnée ou à l’arrière-plan culturel. On s’en sert pour les dialectes, jargons, jeux de mots notamment mais aussi pour les unités de mesure : gallons → litres avec conversion.

3) La modulation

Elle opère un changement de point de vue au niveau du message. Mais le sens global est conservé. Ce changement engendre un glissement d’ordre lexical ou d’ordre grammatical.

English spoken. → Ici, on parle anglais.

quite maliciously → non sans malice

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Les titres de films

Ils doivent être accrocheurs et peuvent parfois être très surprenants.

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