Une ressource naturelle sous pression : l'énergie

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L’énergie est indispensable au développement des sociétés humaines mais la demande énergétique mondiale augmente et l’utilisation des énergies fossiles affecte l’équilibre thermique de la Terre.

I Besoins et ressources énergétiques dans le monde

La consommation énergétique mondiale s’élève en 2017 à 13,6 millions de TEP (tonne équivalent pétrole) pour une production équivalente.

Toute la consommation d’énergie est issue d’énergies dites primaires, qu’elles soient épuisables (énergies fossiles : charbon, pétrole, gaz naturel, uranium) ou renouvelables (hydraulique, éolien, géothermie, biomasse).

La consommation d’énergie a doublé depuis 1973 à cause de la croissance démographique, de la hausse des niveaux de vie, de l’urbanisation et de la hausse des mobilités humaines. Les pays émergents (Chine, Inde, Brésil) sont responsables des deux tiers de l’augmentation de la consommation d’énergie.

Les gisements d’hydrocarbures (gaz, pétrole) se concentrent au Moyen-Orient, dans le golfe du Mexique, en mer du Nord, en Amérique du Nord et en Russie. Les hydrocarbures non conventionnels peuvent être situés en mer (offshore), sous la banquise, dans des sables bitumeux ou dans des schistes (roches).

Les principaux producteurs et consommateurs de charbon sont la Chine, les États-Unis, l’Australie, l’Inde, la Russie, l’Indonésie et la Pologne.

Les gisements d’uranium (Australie, Canada, Kazakhstan, Russie, Niger, Namibie, Russie) sont nécessaires à la production d’énergie nucléaire.

II Consommation énergétique et environnement

L’augmentation de la température mondiale de 1 °C depuis l’ère industrielle est avérée. Selon le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), elle s’explique par une concentration plus forte de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, liée aux activités humaines.

La production, le transport et la combustion d’énergies sont sources de pollutions maritimes (marées noires) et atmosphériques (pluies acides).

L’extraction du charbon, la production d’hydroélectricité et d’électricité d’origine nucléaire représentent des risques majeurs : risques d’explosions, de ruptures de barrages, radioactivité des déchets nucléaires.

L’exploitation des hydrocarbures de schiste par la technique de fracturation hydraulique (aux États-Unis par exemple) pollue les eaux et les sols par des produits chimiques et risque d’entraîner des pénuries d’eau.

III Assurer la transition énergétique

Repère
Mot clé

Les énergies dites renouvelables sont issues d’une source dont le renouvellement est rapide (eau, soleil, vent, biomasse).

Aucune énergie renouvelable ne peut répondre seule aux besoins énergétiques de l’humanité. Elles comportent toutes des inconvénients :

• une seule éolienne peut répondre aux besoins domestiques de 1 000 à 2 000 personnes mais elle dépend de l’intermittence du vent et elle ne stocke pas l’énergie produite. De plus, elle dégrade les paysages ;

• l’énergie solaire (thermique ou photovoltaïque) permet de fournir de l’électricité à des zones isolées (déserts) mais le coût des panneaux solaires est élevé et leur durée de vie limitée. De plus, ils ne sont pas toujours recyclables ;

• la géothermie permet l’extraction de la chaleur de la Terre, mais les installations sont coûteuses et une partie de l’énergie extraite se perd en surface ;

• les agrocarburants permettent de réduire la dépendance aux hydrocarbures, mais leur production détourne une partie des cultures destinées à l’alimentation.

Il est donc nécessaire de développer la production des énergies renouvelables mais en les associant les unes aux autres afin d’effectuer la transition énergétique. Cette transition sous-entend la sobriété (supprimer le gaspillage) et l’efficacité énergétique (réduire les pertes d’énergie par des constructions isolantes). Elle dépend également des progrès techniques, par exemple pour favoriser la production de véhicules électriques suffisamment autonomes.

Depuis la conférence de Kyoto (1997), les États dialoguent pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Lors de la COP 21 à Paris en 2015, les États se sont engagés à limiter le réchauffement climatique à moins de 2 °C d’ici à 2100.

Zoom

La consommation d’énergie primaire dans le monde (2015)

Les besoins domestiques, les transports et l’industrie représentent chacun un quart de la consommation mondiale.

Les autres activités humaines, dont l’agriculture, représentent le dernier quart.

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