Une économie puissante

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Ensemble régional le plus riche au monde (PIB de 17 100 milliards d’euros en 2018), l’UE connaît pourtant un taux de croissance parmi les plus faibles (1,9 %). Son économie connaît de profondes transformations depuis 30 ans.

I) Un géant économique

1re puissance commerciale, l’UE compte pour 15 % des échanges de biens dans le monde, devant les États-Unis et la Chine. Le commerce intrazone est le plus important au monde et représente 64 % des volumes commerciaux de l’UE. Toutefois, la prééminence de l’UE recule au bénéfice des pays émergents.

Chiffre-clé

Sur les 500 premières FTN mondiales, 96 ont leur siège social dans un pays de l’UE.

L’UE compte aussi de grandes places financières (Francfort). Elle possède une monnaie commune (l’euro), utilisée par 19 pays membres et par 6 pays hors UE, qui est de plus en plus appréciée par les acteurs économiques.

Les secteurs clés de l’UE sont l’industrie (automobile avec Volkswagen ou Renault, aéronautique avec Airbus) et l’agriculture. Toutefois, le secteur des services est le plus important notamment dans le domaine de la finance (8 des 20 premières banques mondiales sont européennes).

II) Une puissance menacée

1) Une unité économique incomplète

Certains pays ne respectent pas les mesures émises par l’UE notamment pour l’application des critères de convergence liés à l’euro. La France et l’Italie dépassent, régulièrement, le seuil de 3 % du PIB pour leur déficit public annuel. La plupart des États européens sont très endettés.

L’UE n’a pas de politique industrielle et fiscale commune. Chaque État membre cherche à attirer les investisseurs à son unique profit. Certains pays sont des paradis fiscaux (Pays-Bas, Irlande) et d’autres ont une faible protection sociale (Roumanie, Pologne).

INFO

Quelques chiffres clés sur l’UE

518 millions d’habitants

PIB (2018) : 1er Allemagne (4 000 Mds de $), 2e France (2 775), 3e Italie (2 072), 4e Espagne (1 425).

Les États les plus endettés (2018) : Grèce (180 % du PIB), Italie (137 %), Belgique (100 %), France (98 %) et Espagne (96 %).

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2) Une économie de plus en plus concurrencée

Si elle recherche la compétitivité économique, l’UE est de plus en plus concurrencée par la montée des pays émergents. Dans le secteur industriel, de nombreuses entreprises ont choisi d’installer leurs centres de production dans les pays où la main-d’œuvre est moins coûteuse (ex. : H&M en Asie et en Éthiopie).

Dans le domaine numérique, malgré d’importants investissements, l’UE est en retard par rapport aux États-Unis et à la Chine. Malgré quelques entreprises de pointe (Capgemini, Spotify), certains projets tardent à voir le jour comme Galileo, qui doit concurrencer le GPS à partir de 2020.

Pour lutter contre la politique déloyale de certaines entreprises étrangères, l’UE a mis en place un système d’amendes, qui déplaît à certains de ses partenaires, comme les États-Unis.

Chiffre-clé

Google a dû payer plus de 8 milliards d’euros d’amende à l’UE pour ses pratiques anticoncurrentielles depuis 2017.

Zoom

L’Allemagne, un territoire inégalement intégré dans la mondialisation

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Le commerce extérieur de l’Allemagne est le premier de l’UE avec 1 300 milliards d’euros (2018). Avec un excédent de 232 milliards d’euros, sa balance commerciale est la plus importante de l’UE.

Mais tous les Länder ne profitent pas de la croissance allemande : les territoires de l’ex-RDA sont ceux qui rencontrent le plus de difficultés.