Statique et dynamique - Les lois de Newton

icône de pdf
Signaler
  • Cette fiche précise les lois de la mécanique de Newton, déjà introduites en classe de 2de et de 1re, et présente leur application à l'étude de l'équilibre ou du mouvement d'un système soumis des forces.

  • Elle est la suite logique de la fiche de cinématique :

Décrire un mouvement

I. Rappels

1. Centre de masse (ou d'inertie) & centre de gravité

  • Les lois de la mécanique privilégient certains points lors de l'étude du mouvement.

  • Ces points ont en général une trajectoire plus simple que celle des autres points formant le système.

  • Centre de masse :

    Pour un système homogène (= masse volumique constante) ou qui possède une symétrie centrale, il correspond au centre géométrique : par exemple, le centre de masse d'une plaque métallique (homogène) de forme carrée est le centre du carré. On parle aussi de centre d'inertie pour désigner ce point.

  • Centre de gravité :

    Le centre de gravité est défini comme le point du système où s'applique la résultante des forces de gravitation (c'est-à-dire son poids). Il est souvent noté G.

  • Remarque : au lycée, le centre de gravité et le centre de masse (ou centre d'inertie) des systèmes étudiés sont supposés confondus : c'est la raison pour laquelle on utilise les 3 termes indistinctement.

2. Système isolé & système pseudo-isolé

  • Système isolé :

    Un système physique est isolé s'il n'est soumis à aucune force.

  • Système pseudo-isolé :

    Un système physique est pseudo-isolé s'il est soumis à des forces qui se compensent, c'est-à-dire à des forces dont la somme (vectorielle) est nulle.

II. Les lois de Newton

1. Référentiels galiléens

  • La notion de référentiel a déjà été abordée dans la fiche : Décrire un mouvement.

  • On admettra que :

    \circ\quad Le référentiel héliocentrique peut être considéré comme galiléen pour étudier les mouvements ayant lieu dans le système solaire ;

    \circ\quad Le référentiel géocentrique peut être considéré comme galiléen pour les mouvements de satellites autour de la Terre ;

    \circ\quad Le référentiel terrestre peut être considéré comme galiléen pour les mouvements à proximité de la surface terrestre si la durée du mouvement est très inférieure à 24 h24~h.

  • D'autre part, on démontre qu'un référentiel en translation uniforme par rapport à un référentiel galiléen, est aussi galiléen.

  • Les référentiels (fortement) accélérés ou en rotation (par rapport à un référentiel galiléen) ne sont pas galiléens : par exemple le référentiel lié à un manège ou à un véhicule qui freine.

2. Première loi de Newton (ou principe d'inertie)

  • 1re loi de Newton (principe d'inertie) :

    Il existe des référentiels, dits galiléens, dans lesquels le centre d'inertie G d'un système isolé ou pseudo-isolé a un vecteur vitesse vG\overrightarrow{v}_{\text{G}} constant.

  • Conséquences :

    \circ\quad si vG=0\overrightarrow{v}_{\text{G}} = \overrightarrow{0}, GG est immobile et le reste.

    \circ\quad si vG0\overrightarrow{v}_{\text{G}} \neq \overrightarrow{0}, GG est animé d'un mouvement rectiligne et uniforme.

3. Deuxième loi de Newton (ou principe fondamental de la dynamique)

  • 2e loi de Newton (principe fondamental de la dynamique) :

    Dans un référentiel galiléen, la somme des forces extérieures appliquée à un système de masse mm constante, est égale au produit de cette masse et du vecteur accélération aG\overrightarrow{a_{\text{G}}} du centre d'inertie GG du système :

    Fext=m aG\boxed{\sum \overrightarrow{\text{F}_{\text{ext}}} = m ~\overrightarrow{a_{\text{G}}}}

4. Troisième loi de Newton (ou principe des actions réciproques)

  • 3e loi de Newton (principe des actions réciproques) :

    Quand un corps A exerce sur un corps B une force FA/B\overrightarrow{F}_{A/B}, simultanément B exerce sur A la force FB/A\overrightarrow{F}_{B/A} opposée à FA/B\overrightarrow{F}_{A/B}.

  • Remarque : FA/B\overrightarrow{F}_{A/B} et FB/A\overrightarrow{F}_{B/A} ont la même droite d'action et FA/B=FB/A\overrightarrow{F}_{A/B} = -\overrightarrow{F}_{B/A}. Les vecteurs FA/B\overrightarrow{F}_{A/B} et FB/A\overrightarrow{F}_{B/A} ont donc :

    \circ\quad La même direction ;

    \circ\quad La même valeur ;

    \circ\quad Mais un sens contraire.

III. Étude de l'équilibre des corps (statique)

La première application des lois de Newton est la statique des corps, c'est-à-dire l'étude de l'équilibre des corps.

1. Condition d'équilibre

  • Dans un référentiel galiléen, le principe d'inertie stipule qu'un système immobile reste immobile tant que les forces se compensent.

  • On en déduit une condition d'équilibre d'un système :

    Fext=0\boxed{\sum \overrightarrow{F_{ext}} = \overrightarrow{0}}

picture-in-text

  • Remarques :

    \circ\quad Cette condition est suffisante pour un point matériel, mais pour un solide il y a une deuxième condition pour maintenir l'équilibre (hors programme).

    \circ\quad Un système soumis à une seule force ne peut donc pas être à l'équilibre !

    \circ\quad ATTENTION !\textcolor{purple}{\text{ATTENTION !}} Si un corps est déjà lancé à une certaine vitesse v\vec{v}, il gardera cette vitesse tant que les forces se compensent (en vertu du principe d'inertie) !

2. Application

a. Enonceˊ\textcolor{purple}{\text{a. Enoncé}}

  • Une caisse est posée sur un plan incliné :

picture-in-text

  • Questions :

    1)\textcolor{purple}{\text{1)}} Si le sol est très glissant, les forces de frottements sont négligeables. Faire le bilan des forces exercées sur la caisse et montrer qu'elle ne peut pas rester en équilibre.

    2)\textcolor{purple}{\text{2)}} On suppose maintenant que le sol n'est pas glissant. Calculer la force de frottement nécessaire à maintenir la caisse en équilibre sur le plan incliné.

  • Le référentiel d'étude est le référentiel terrestre supposé galiléen et muni du repère cartésien (G,x,y)(G,x,y).

  • Données :

    \circ\quad Masse de la caisse : m=20 kgm = 20~kg ;

    \circ\quad Inclinaison de la pente : a=20oa = 20^o ;

    \circ\quad Accélération de la pesanteur : g10 m/s2g \approx 10~m/s^2.

b. Solution\textcolor{purple}{\text{b. Solution}}

Le système étudié est la caisse.

1)\textcolor{purple}{\text{1)}} En l'absence de frottement, la caisse est soumise à deux forces :

\circ\quad Son poids P=mg\vec{P} = m \cdot \vec{g}, vertical dirigé vers le bas ;

\circ\quad La réaction normale R\vec{R} du plan incliné, dirigée vers le haut (voir figure ci-dessous).

Ces deux forces n'ayant pas la même direction, elles ne peuvent pas se compenser (P+R0\vec{P} + \vec{R} \neq \vec{0}) : la condition d'équilibre n'étant pas respectée, la caisse ne peut rester au repos et va dévaler la pente.

2)\textcolor{purple}{\text{2)}} S'il y a frottement, la caisse est soumise à 3 forces :

\circ\quad Son poids P=mg\vec{P} = m \cdot \vec{g} ;

\circ\quad La réaction normale R\vec{R} du plan incliné ;

\circ\quad Et la force de frottement f\vec{f}, qui retient la caisse (voir figure ci-dessous).

picture-in-text

Pour maintenir la caisse en équilibre il faut que ces 3 forces se compensent, c'est-à-dire que leur somme soit nulle :

P+R+f=0\boxed{ \vec{P} + \vec{R} + \vec{f} = \vec{0}}

  • Calcul de la force de frottement :

    Il faut projeter la relation précédente sur l'axe (G,x)(G,x) ce qui permet d'éliminer la réaction R\vec{R}. Sur (G,x)(G,x) :

    \circ\quad La projection de f\vec{f} vaut f-f (car f=f  i\vec{f} = -f \; \vec{i}) ;

    \circ\quad La projection de P\vec{P} vaut Px=P×sin(a)=m×g×sin(a)P_x = P \times sin(a) = m \times g \times sin(a) ;

    \circ\quad Et la projection de R\vec{R} est nulle (car la direction de R\vec{R} est perpendiculaire à l'axe de projection).

    La projection sur (G,x)(G,x) de la relation P+R+f=0\vec{P} + \vec{R} + \vec{f} = \vec{0} permet donc d'écrire :

    mgsin(a)+0f=0f=mgsin(a)m \cdot g \cdot sin(a) + 0 - f = 0 \Rightarrow \boxed{f = m \cdot g \cdot sin(a)}

  • Application numérique : f=20×10×sin(20o)68 N\boxed{f = 20 \times 10 \times sin(20^o) \approx 68 ~ N}.

IV. Dynamique des corps

1. Introduction

  • L'application la plus importante des lois de Newton est la dynamique des corps, c'est-à-dire

    l'étude du mouvement des corps soumis à des forces.

  • En effet, la 2e loi de Newton relie l'accélération du centre d'inertie d'un système à la résultante des forces appliquées, ce qui permet deux grands types de raisonnement :

    \circ\quad Connaissant les forces, on en déduit l'accélération, et il est alors possible de déterminer les équations horaires du mouvement, par intégrations successives (si on précise les conditions initiales).

    \circ\quad Inversement, connaissant la trajectoire et la vitesse, il est alors possible de déduire des informations sur l'accélération puis sur les forces.

2. Méthode de résolution d'un problème en dynamique

  • Démarche à suivre :

    Lorsqu'on aborde un problème de mécanique il est primordial de suivre systématiquement la démarche qui suit :

    \circ\quad Etape 1.\textcolor{purple}{\text{Etape 1.}} Faire un croquis / schéma de la situation.

    \circ\quad Etape 2.\textcolor{purple}{\text{Etape 2.}} Définir le système d'étude : "le système étudié est ... de masse ... et de centre d'inertie ...".

    \circ\quad Etape 3.\textcolor{purple}{\text{Etape 3.}} Choisir un référentiel et définir un repère d'étude (le représenter sur le croquis / schéma).

    \circ\quad Etape 4.\textcolor{purple}{\text{Etape 4.}} Faire le bilan des forces appliquées au système et les représenter sur le croquis / schéma.

    \circ\quad Etape 5.\textcolor{purple}{\text{Etape 5.}} Appliquer la 2e loi de Newton pour trouver la relation entre l'accélération du mobile et la résultante des forces appliquées au système.

    \circ\quad Etape 6.\textcolor{purple}{\text{Etape 6.}} Projeter cette relation (vectorielle) sur un ou plusieurs axes afin d'obtenir les équations du mouvement.

    \circ\quad Etape 7a.\textcolor{purple}{\text{Etape 7a.}} Si les forces sont connues : intégrer les composantes de l'accélération (ax , ay)(a_x ~,~ a_y), puis celles de la vitesse (vx , vy)(v_x~,~ v_y) pour obtenir les lois horaires du mouvement (x(t)x(t) et y(t)y(t)) en exploitant les conditions initiales (voir § IV.3).

    \circ\quad Etape 7b.\textcolor{purple}{\text{Etape 7b.}} Si l'accélération est connue : il est alors possible d'en déduire des informations sur les forces (voir § IV.4).

  • Remarques :

    \circ\quad Très souvent l'énoncé donne déjà des éléments de réponse (par exemple le repère d'étude) ;

    \circ\quad Il faut exploiter les informations connues pour simplifier l'étude. Par exemple :

    \Longrightarrow si le mouvement est rectiligne, la direction de la vitesse et celle de l'accélération sont connues,

    \Longrightarrow si le mouvement est circulaire uniforme, l'expression de l'accélération est connue (dans le repère de Frenet).

    \circ\quad Si toutes les forces sont connues, le mouvement est complètement déterminé dès lors que les conditions initiales sont précisées.

    \circ\quad Si une force est inconnue (réaction du sol par exemple) il est possible malgré tout de projeter sur un axe perpendiculaire à cette force, ce qui l'élimine lors de la projection.

3. Etude du mouvement d'une luge

a. Enonceˊ\textcolor{purple}{\text{a. Enoncé}}

  • Jean fait faire de la luge à son frère Paul sur un sol horizontal. Il tire sur la ficelle avec une force F\vec{F} de 50 N50 ~ N :

picture-in-text

  • On souhaite étudier le mouvement du système formé par la luge et Paul, qu'on assimilera à son centre d'inertie GG, de masse totale mm.

  • On négligera par ailleurs les frottements (dus à la neige et à l'air).

  • Questions :

    1)\textcolor{purple}{\text{1)}} Quel référentiel galiléen peut-on choisir pour étudier le mouvement de la luge ? Justifier.

    2)\textcolor{purple}{\text{2)}} Faire le bilan des forces appliquées au système.

    3)\textcolor{purple}{\text{3)}} Exprimer le vecteur accélération du point GG dans repère cartésien (O , x , y)(O~,~x~,~y) en fonction de FF, mm et aa, en appliquant la 2e loi de Newton.

    4)\textcolor{purple}{\text{4)}} Établir l'équation horaire du mouvement, sachant qu'à l'instant t=0t = 0, la luge (c'est-à-dire le point GG) est au repos en OO et Jean commence à tirer.

    5)\textcolor{purple}{\text{5)}} Quelle est la position de GG à l'instant t=3 st = 3 ~ s ? Sa vitesse ?

  • Données :

    \circ\quad Masse du système {luge + enfant} : m=30 kgm = 30 ~ kg ;

    \circ\quad Angle de la ficelle avec l'axe horizontal : α=20o\alpha = 20^o (noté aa sur les figures) ;

    \circ\quad Intensité de la pesanteur : g10m/s2g \approx 10 m/s^2.

b. Solution\textcolor{purple}{\text{b. Solution}}

1)\textcolor{purple}{\text{1)}} Le mouvement étudié a lieu à la surface de la terre et dure bien moins de 24 h24~h : on peut donc choisir le référentiel terrestre et le supposer galiléen.

2)\textcolor{purple}{\text{2)}} Le système est soumis à 3 forces (voir figure ci-dessous) :

\circ\quad Son poids P=mg\vec{P} = m \cdot \vec{g} ;

\circ\quad La réaction normale du sol R\vec{R} ;

\circ\quad Et la force F\vec{F} exercée par Jean.

Remarque : on peut représenter toutes les forces en GG car le système est assimilé à un point matériel.

picture-in-text

3)\textcolor{purple}{\text{3)}} D'après la 2e loi de Newton, nous avons la relation suivante :

P+R+F=maG\boxed{\vec{P} + \vec{R} + \vec{F} = m \cdot \vec{a_G}}

aG (ax , ay)\overrightarrow{a_G} ~ (a_x~,~a_y) est le vecteur accélération de GG.

Nous savons par ailleurs que GG suit une trajectoire rectiligne selon l'axe (O , x)(O~,~x). Son accélération est donc dirigée selon (O , x)(O~,~x) (propriété du mouvement rectiligne) et nous en déduisons que aya_y est nul.

Il reste à calculer axa_x en projetant les forces sur l'axe (O , x)(O~,~x) :

Sur (O , x)(O~,~x) (voir figure) :

\circ\quad La projection de F\vec{F} vaut Fx=Fcos(α)F_x = F \cdot cos(\alpha) ;

\circ\quad Et la projection de P\vec{P} et de R\vec{R} est nulle (car les directions de ces vecteurs sont perpendiculaires à l'axe de projection).

La projection sur (O,x)(O,x) de la relation P+R+F=maG\vec{P} + \vec{R} + \vec{F} = m \cdot \vec{a_G} permet donc d'écrire :

0+0+Fcos(α)=m.axax=Fcos(α)m0 + 0 + F \cdot cos(\alpha) = m . a_x \Rightarrow a_x = \dfrac{F \cdot cos(\alpha)}{m}

L'expression de l'accélération est donc :

aG (ax=Fcos(α)m , ay=0)\overrightarrow{a_G} ~ (a_{x} = \dfrac{F \cdot cos(\alpha)}{m} ~,~ a_y=0 )

4)\textcolor{purple}{\text{4)}} Pour trouver les lois horaires, c'est-à-dire l'expression des coordonnées de G (x(t) , y(t))G~( x(t)~,~y(t)) on peut tout d'abord remarquer que yG=0y_G = 0 puisque GG a une trajectoire rectiligne selon (O,x)(O,x).

Pour calculer x(t)x(t), il faut partir de l'expression de l'accélération :

ax(t)=Fcos(α)m=constante\boxed{a_{x}(t) = \dfrac{F \cdot cos(\alpha)}{m} = \text{constante}}

Une première intégration par rapport à tt donne:

vx(t)=Fcos(α)mt+C1\boxed{v_{x}(t) = \dfrac{F \cdot cos(\alpha) }{m} \cdot t + C_1}

C1C_1 est une constante déterminée par la vitesse initiale de GGt=0t = 0) qui est nulle : on en déduit que vx(0)=C1=0v_{x}(0) = C_1 = 0 et finalement :

vx(t)=Fcos(α)mt\boxed{v_{x}(t) = \dfrac{F \cdot cos(\alpha) }{m} \cdot t }

Une seconde intégration nous donne alors x(t)x(t) :

x(t)=Fcos(α)2mt2+C2\boxed{x(t) = \dfrac{F \cdot cos(\alpha)}{2m} \cdot t^2 + C_2}C2C_2 est une constante déterminée par la position initiale de GGt=0t = 0) qui est aussi nulle (car GG est en OO) : on en déduit que x(0)=C2=0x(0) = C_2 = 0 et finalement :

x(t)=Fcos(α)2mt2\boxed{x(t) = \dfrac{F \cdot cos(\alpha) }{2m} \cdot t^2}

Les équations horaires du mouvements sont donc :

G:{x(t)=Fcos(α)2mt2y(t)=0G : \left\lbrace\begin{matrix} x(t) = \dfrac{F \cdot cos(\alpha) }{2m} \cdot t^2 \\[6pt] y(t) = 0 \end{matrix} \right.

5)\textcolor{purple}{\text{5)}} A l'instant t=3 st = 3 ~ s,

x(3)=Fcos(α)×322m=50×cos(20°)×92×30=7 mx(3) = \dfrac{F \cdot cos(\alpha) \times 3^2}{2m} = \dfrac{50 \times cos(20°) \times 9}{2\times 30}= 7 ~ m

et

vx(3)=50×cos(20°)×330=4,7 m/sv_{x}(3) = \dfrac{50 \times cos(20°) \times 3}{30} = 4,7 ~ m/s

4. Calcul d'une force de frottement

a. Enonceˊ\textcolor{purple}{\text{a. Enoncé}}

  • On considère une moto qui freine sur une distance d puis s'arrête. La moto est assimilé à un point matériel GG de masse mm et son mouvement est supposé uniformément varié, d'accélération a (a>0)-a ~ (a \gt 0).

  • Pour l'étude on utilisera un repère (O , i)(O ~,~ \vec{i}) tel que la moto se déplace sur l'axe des abscisses dans le sens des xx croissants :

picture-in-text

  • A l'instant t=0t = 0 la moto passe en OO avec la vitesse v0v_0 et commence à freiner.

  • Questions :

    1)\textcolor{purple}{\text{1)}} Quelle est l'équation horaire x(t)x(t) du mouvement de la moto ? et l'expression de sa vitesse v(t)v(t) ?

    2)\textcolor{purple}{\text{2)}} La moto parcourt une distance dd avant de s'immobiliser : en déduire une relation entre aa, dd et v0v_0. Que vaut aa ?

    3)\textcolor{purple}{\text{3)}} Quelle est l'expression du vecteur accélération dans le repère (O,i)(O , \vec{i})

    4)\textcolor{purple}{\text{4)}} Faire le bilan des forces qui s'appliquent sur la moto durant le freinage. On supposera que la moto subit une force de frottement f\vec{f} constante opposée à sa vitesse.

    5)\textcolor{purple}{\text{5)}} En appliquant la 2e loi de Newton, calculer la valeur de ff.

  • Données :

    \circ\quad Masse de la moto : m=120 kgm = 120 ~ kg ;

    \circ\quad Distance de freinage : d=100 md = 100 ~ m ;

    \circ\quad Vitesse initiale : v0 =40 m/sv_{0} ~ = 40 ~ m/s.

b. Solution\textcolor{purple}{\text{b. Solution}}

1)\textcolor{purple}{\text{1)}} Le mouvement de la moto est rectiligne uniformément varié selon (O , x)(O~,~x) et on sait que :

ax=a=constante\boxed{a_x = -a = \text{constante}}

En intégrant une première fois par rapport au temps tt on trouve :

vx(t)=v(t)=at+v0\boxed{v_x(t) = v(t) = -at + v_0}v0v_0 est la vitesse initiale de la moto.

En intégrant une seconde fois on obtient :

x(t)=at22+v0  t+x0x(t) = \dfrac{-a \cdot t^2}{2} + v_0 \; t + x_0x0x_0 est la position initiale de la moto qui vaut 00

car la moto est en OO à t=0t = 0.

On obtient finalement l'équation horaire du mouvement : x(t)=at22+v0t\boxed{x(t) = \dfrac{-a \cdot t^2}{2} + v_0 \cdot t}.

2)\textcolor{purple}{\text{2)}} Soit t1t_1 la date à laquelle la moto s'immobilise. On peut alors écrire :

x(t1)=dx(t_1) = d et v(t1)=0v(t_1) = 0

ce qui nous fournit les deux égalités :

d=at122+v0t1\boxed{d = \dfrac{-a \cdot t_1^2}{2} + v_0 \cdot t_1} et a.t1+v0=0\boxed{-a . t_1 + v_0 = 0}

on en déduit que t1=v0at_1 = \dfrac{v_0}{a} et en reportant dans l'autre égalité :

d=v022a+v02a=v022ad = \dfrac{-v_0^2}{2a} + \dfrac{v_0^2}{a} = \dfrac{v_0^2}{2a} ou encore

2ad=v02a=v022d=8 ms2\boxed{2a \cdot d = v_0^2 \Rightarrow a = \dfrac{ v_0^2}{2d} = 8 ~ ms^{-2}}.

3)\textcolor{purple}{\text{3)}} Le vecteur accélération a pour expression : a=a i=v022d  i\vec{a} = -a ~ \vec{i} = - \dfrac{ v_0^2}{2d} \; \vec{i}.

4)\textcolor{purple}{\text{4)}} La moto est soumise à 3 forces (voir figure ci-dessous) :

\circ\quad Son poids P=mg\vec{P} = m \cdot \vec{g} ;

\circ\quad La réaction normale du sol R\vec{R} ;

\circ\quad Et la force de frottement f\vec{f}.

picture-in-text

5)\textcolor{purple}{\text{5)}} D'après la 2e loi de Newton, nous avons la relation suivante :

P+R+f=ma\boxed{\vec{P} + \vec{R} + \vec{f} = m \cdot \vec{a}}

a=a i\overrightarrow{a} = -a ~ \vec{i} est le vecteur accélération de GG.

Si nous projetons cette relation sur l'axe (O , x)(O~,~x), nous obtenons :

0+0f=m.a0 + 0 -f = -m . a (car le poids et la réaction sont perpendiculaires à l'axe de projection).

On en déduit la valeur de ff : f=ma=120×8=960 N\boxed{f = m \cdot a = 120 \times 8 = 960 ~ N}

Remarque :

En projetant la relation sur l'axe vertical (orienté positivement vers le haut), on trouve la réaction RR.

En effet la projection des forces sur la verticale donne : RP+0=may=0R - P + 0 = m \cdot a_y = 0 car l'accélération est dirigée selon (O , x)(O~,~x).

On en déduit : R=P=mg=120×10=1200 N\boxed{R = P = m \cdot g = 120 \times 10 = 1200 ~ N}.

= Merci à krinn et gbm pour avoir contribué à l'élaboration de cette fiche =