Qui sont les producteurs de richesses ?

icône de pdf
Signaler

Les entreprises privées et publiques, les administrations publiques et les organisations de l’économie sociale et solidaire sont des unités productives de richesses. Elles se distinguent selon leur objectif, leur statut, leur taille et leur secteur d’activité.

I Les entreprises

Les entreprises ont pour but de maximiser leur profit grâce à la vente de leur production.

1 Un statut privé ou public

Une entreprise qui appartient à l’État, majoritairement ou en totalité, est une entreprise publique. Citons, par exemple, Électricité de France (EDF), La Poste, la SNCF, ou encore France télévision.

Une entreprise qui n’appartient pas à l’État, ou qui lui appartient minoritairement, est une entreprise privée, comme Danone ou Renault (État minoritaire).

Les plus grandes entreprises appartiennent à des actionnaires, sachant que l’État peut être actionnaire.

Repère
Mot clé

Les actionnaires sont des propriétaires d’une entreprise privée ou publique. Si l’entreprise réalise un profit, ils peuvent percevoir un revenu (dividende).

2 Des tailles diverses

Les entreprises se différencient selon leur taille, c’est-à-dire le nombre de salariés qui y travaillent. On distingue les microentreprises (moins de dix salariés), les PME (moins de 250 salariés), les entreprises de taille intermédiaire (moins de 5 000 salariés) et les grandes entreprises (plus de 5 000 salariés).

En France, il y a environ 4 millions d’entreprises. On compte une majorité de microentreprises : au nombre de 3,7 millions, elles emploient environ 20 % des salariés. Les grandes entreprises sont beaucoup moins nombreuses (250), mais elles emploient 26 % des salariés.

3 Différents secteurs d’activité

Les entreprises se caractérisent aussi par le secteur d’activité auquel elles appartiennent. Le secteur primaire concerne les activités qui exploitent les ressources naturelles, comme l’agriculture. Le secteur secondaire regroupe les activités qui transforment les matières premières, par exemple l’automobile. Enfin, dans le secteur tertiaire, on retrouve les services, comme l’enseignement.

La majorité de ces entreprises, soit 65 %, appartiennent au secteur des services, le secteur tertiaire, contre 20 % au secteur industriel et 15 % au secteur agricole.

II Les autres organisations productives

Ces organisations n’ont pas pour but premier la recherche de profit, mais l’intérêt général et/ou un projet social et solidaire.

1 Les administrations publiques

Les administrations publiques (état, collectivités territoriales) offrent des services non marchands pour servir l’intérêt général.

Elles constituent le premier employeur français : un peu plus de cinq millions de fonctionnaires y travaillent.

2 Les organisations de l’économie sociale et solidaire

Les plus connues sont les associations, qui fournissent essentiellement des services non marchands. Il en existe plus d’un million en France dans différents domaines : culture, sport, action sociale et humanitaire, etc.

Repère
Chiffres clés

L’économie sociale et solidaire, secteur en pleine expansion, représente 10 % des emplois en France, contre 20 % pour les administrations publiques et 70 % pour les entreprises.

L’économie sociale et solidaire (ESS) comprend également les mutuelles et les coopératives, qui sont des organisations marchandes à but non lucratif. L’objectif des mutuelles est l’amélioration des conditions de vie de leurs cotisants, celui des coopératives est la prise de décision démocratique.

Zoom

La Louve, un supermarché coopératif à Paris

05283_CH02_C_01

Pour devenir coopérateur, il faut investir 100 € dans La Louve et y travailler trois heures toutes les quatre semaines. On peut alors y faire ses courses.

Tous les coopérateurs participent à égalité aux décisions sur les orientations du magasin. Les bénéfices sont réinvestis dans le fonctionnement de celui-ci.