Méthodologie de la dissertation en HGGSP

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Cette leçon t'offre une approche méthodologique pour la réalisation de la dissertation en spécialité HGGSP : pour ce faire, voici la réalisation d'un sujet de dissertation issu des annales de l'épreuve de l'enseignement de spécialité d'HGGSP du bac 2021 de métropole et disponible sur Eduscol.

La réalisation de ce sujet se fait par étapes, celles-ci appuyées par des explications et des conseils.

Légende de la leçon

Vert : définitions

Bleu : sujet, problématique

Violet : 1re partie

Rouge : 2e partie

Jaune : 3e partie

Gris : conseils, explications

Sujet de la leçon de méthode

Les États face à l’enjeu de la connaissance depuis la deuxième partie du XXe siècle

I. Analyser le sujet

La première étape, après avoir choisi entre les deux sujets, est d’analyser les termes de la consigne. Cette étape est essentielle, car elle permet de comprendre ce qui est attendu et surtout d’éviter le hors-sujet.

1. Donner le sujet et définir les verbes du sujet

2. Définir les mots-clés du sujet

Les États face à l’enjeu de la connaissance depuis la deuxième partie du XXe siècle

  • Les États : Organisations politiques souveraines et reconnues ; peuvent renvoyer à des politiques, mais aussi à des éléments de puissance. Un des acteurs de la connaissance.
  • Face à : Mise en relation entre les deux éléments du sujet (« les États » et « l’enjeu de la connaissance »).
  • L’enjeu de la connaissance : Un enjeu majeur des sociétés contemporaines. Elle se décline en savoirs, éducation, sciences, renseignements, informations.
  • Depuis la deuxième partie du XXe siècle : Le cadrage chronologique ne prend pas en compte la totalité de la couverture chronologique du thème. Le sujet débute dans les années cinquante, durant les débuts de la guerre froide et de la rivalité entre les États (États-Unis et URSS notamment) jusqu’à nos jours.

Le sujet renvoie essentiellement à l’axe 2 « la connaissance, un enjeu politique et géopolitique » et à l’objet de travail conclusif sur « le cyberespace ». Des éléments de définition pris dans l’introduction peuvent être mobilisés comme la société de la connaissance. Les politiques publiques d’alphabétisation abordées dans l’axe 1 « produire et diffuser des connaissances » pourraient aussi être mobilisées.

Il est important de respecter le cadre chronologique imposé par le sujet : de nombreux éléments du programme ne doivent donc pas figurer dans la démonstration.

3. Réaliser le brainstorming au brouillon : Donner des conseils et consignes sur comment procéder pour organiser ses idées

Après avoir analysé le sujet, il faut mobiliser ses connaissances. Il n’y a pas une seule façon de faire. Il faut bien sélectionner et organiser ses idées en ayant en tête de dégager des arguments illustrés par des exemples.

Cela peut prendre la forme d’un nuage de mots dans lequel tu fais la liste de toutes les connaissances utiles pour traiter le sujet. Tu pourras ensuite retravailler cette liste avec des couleurs en associant les éléments entre eux.

  • On peut mettre en avant les notions essentielles du thème : Puissance, renseignement-espionnage, soft power, brain gain, transferts de technologie, cyberespace, cyberdéfense, coopération…
  • On peut dégager quelques exemples piochés dans les jalons ou dans d’autres exemples : les agences américaines et soviétiques pendant la guerre froide (CIA, KGB) ; la circulation des étudiants indiens ; la cyberdéfense française et européenne ; les attaques russes dans le cyber…
  • On peut mettre en avant des dates et des faits.
  • On peut dégager des acteurs et des références : Peter Drucker, par exemple.

4. En reprenant ces informations, problématiser le sujet

La problématique servira de fil directeur qui structurera ton devoir. Elle témoigne de ta capacité de réflexion sur le sujet. Pour la trouver, il faut définir l’enjeu, l’intérêt du sujet. Elle doit comporter tous les éléments du sujet. Elle peut prendre la forme d’une ou deux questions.

En quoi la connaissance est-elle devenue un véritable enjeu de puissance pour les États depuis la deuxième moitié du XXe siècle ?

Ici, les termes du sujet sont repris, mais complétés pour dégager l’intérêt du sujet.

5. Réaliser, à partir de ces idées triées et structurées, un plan

En reprenant le nuage de mots, regroupe en deux ou trois thèmes tes informations. Cela permettra de dégager un plan. Pour cela, on peut regrouper les mots entre eux par des couleurs.

Proposition de plan détaillé :

  1. Les États sont les principaux acteurs de la production et de la diffusion de la connaissance
    1. Des politiques publiques mises en place par les États
    2. Les États n’ont plus le monopole de la connaissance
  2. La connaissance est un instrument de la puissance au service des États
    1. Un socle de la puissance politique et économique des États
    2. Un outil d’affirmation du soft power des États
  3. La connaissance, objet de rivalités entre les États
    1. Une véritable course à la connaissance
    2. Des États fragilisés dans le cyberespace

Pour le plan détaillé, il est important d’équilibrer les parties du devoir. Chaque partie correspond à une partie de la réponse au sujet. Garde toujours en tête l’organisation suivante : une idée = un paragraphe. Le correcteur doit percevoir l’évolution de ton raisonnement.

II. Réaliser l’introduction

  • Faire l’introduction en donnant les clés et conseils pour cela.

L’introduction est très importante, car c’est le premier élément lu par le correcteur. Elle doit être bien organisée et comprendre quatre étapes :

    • une accroche,
    • une présentation du sujet,
    • une problématisation du sujet,
    • et l’annonce du plan.
  • Elle peut reprendre le questionnement général sur l’importance croissante de la connaissance dans nos sociétés et en particulier pour les États comme acteurs de la production et de la diffusion des connaissances. La connaissance est aussi un instrument de leur puissance, en particulier dans un monde multipolaire en compétition.
  • Rédiger au propre pour donner le résultat final.

« Le vrai pouvoir, c’est la connaissance », écrivait à la fin du XVIe siècle le philosophe anglais Francis Bacon. (L’accroche peut être une citation célèbre ou un exemple pris dans l’actualité. Pour être utile, l’accroche doit être mise en relation avec le sujet.) En prononçant ces mots, le célèbre auteur met en avant le fait que la connaissance est centrale pour les sociétés et pour les États. (Mise en relation de la citation avec le sujet.) La connaissance entendue comme l’ensemble des savoirs acquis par une société devient donc pour les États un véritable enjeu, notamment de puissance. Depuis le milieu du XXe siècle – marqué par la rivalité entre les deux grands États, États-Unis et URSS, pendant la guerre froide, jusqu’à nos jours, dans un monde de plus en plus multipolaire –, la production, la diffusion et le contrôle de la connaissance sont essentiels pour les États. (Définition du sujet et du cadrage chronologique.) En quoi la connaissance est-elle devenue un véritable enjeu de puissance pour les États ? (Pour la problématique, il est important de reprendre les mots-clés du sujet, mais en y apportant une plus-value : ici, raccrocher le sujet à la puissance des États. Pour un même sujet, il peut y avoir des problématiques différentes.) Les États sont les premiers acteurs de la production et de la diffusion des connaissances dans les sociétés contemporaines. Ils se servent de la connaissance pour affirmer leur puissance à la fois politique et économique. Des rivalités nombreuses se multiplient pour le contrôle de la connaissance. (L’annonce du plan peut se faire d’une façon adroite en proposant une phrase par partie. Cela permet d’éviter une formulation trop scolaire : « Dans une première partie, nous verrons que… »)

III. Réaliser le développement à l’aide du plan réalisé en amont

  • Faire le plan de manière détaillée et y incorporer des éléments.

En reprenant ton nuage de mots bien organisé avec des couleurs différentes selon les parties, rédiger le développement.

  • Donner des conseils sur la construction des parties et les connecteurs logiques, lexique de rédaction, etc.

Il est important de rédiger de manière claire ton développement. Pour cela, pense à bien organiser tes idées. Au début de chaque partie et sous-partie, présente l’idée que tu vas développer et sur laquelle tu vas argumenter. Cela évitera une récitation des exemples et des jalons du programme. Les jalons ne doivent pas être une partie ou une sous-partie de ton développement. Ils sont intégrés à la démonstration comme des exemples qui s’appuient donc sur des idées générales.

Il est important d’utiliser des connecteurs logiques afin de mettre en relation tes idées.

La rédaction doit être fluide. Tes phrases sont simples et courtes. Elles doivent être bien construites.

  • Rédiger au propre.

Les États sont les principaux acteurs de la connaissance dans nos sociétés contemporaines. (Annonce de l’idée directrice de la première partie du développement.)

Les États mettent en place des politiques publiques afin de produire et diffuser la connaissance. En effet, ils organisent et financent l’éducation et la formation de leurs populations. Ils mènent pour cela une action volontariste avec des investissements publics dans les écoles, les universités et les centres de recherche. Les États cherchent alors à démocratiser l’accès aux savoirs. Par une politique d’alphabétisation et par la formation, notamment supérieure, l’ensemble de la société peut être instruite. Pour l’économiste américain, Peter Drucker, cela permet le développement d’une société de la connaissance. Le savoir acquis devient un véritable capital humain pour les États et leur économie. (Il est important d’être capable de mobiliser des références et certains auteurs dans votre démonstration.) Ainsi, le gouvernement indien a encouragé le développement de la formation informatique dans la cité de Bangalore, véritable « Silicon Valley asiatique ». (Ton argument est étayé par un exemple.) Pour de nombreux pays en voie de développement, l’accès à la connaissance reste un véritable défi à la charge des États. En effet, malgré de nombreux progrès réalisés tout au long du XXe siècle, de nombreux États sont marqués par l’analphabétisme. Selon l’ONU, on compterait près de 14 % de la population mondiale, soit 800 millions de personnes, n’ayant pas accès à la connaissance de la lecture et de l’écriture. (Il faut s’appuyer sur des données chiffrées pour appuyer un argument.) Ce sont les pays les moins avancés d’Afrique subsaharienne, touchés par la pauvreté, qui sont les plus atteints. Les femmes sont particulièrement exclues de cette connaissance. Cette situation est un véritable frein au développement pour les États et les sociétés des pays concernés. Par ailleurs, les États restent les principaux financeurs de la recherche scientifique mondiale. Les budgets consacrés à la recherche et au développement sont très importants. Lors de la pandémie de la Covid-19, en 2020, les États ont massivement investi pour trouver rapidement les vaccins. Les États-Unis ont par exemple investi 15 milliards de dollars dans la recherche leur permettant de vacciner des millions d’Américains et d’exporter dans le monde entier leurs découvertes scientifiques.

Malgré leur rôle majeur dans la connaissance, les États ne sont plus les seuls producteurs et diffuseurs de la connaissance dans le monde. En effet, les États sont de plus en plus remis en cause par d’autres acteurs. Les firmes transnationales (FTN), ces grandes entreprises mondialisées, sont aujourd’hui des soutiens importants dans la recherche et le développement. Elles engagent des investissements très importants que certains États ne peuvent plus accorder. Certaines de ces FTN sont aussi puissantes que certains États : c’est le cas des GAFAM avec Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft. Elles participent à l’innovation dans de nombreux domaines comme ceux du numérique ou de la conquête de l’espace. Depuis quelques années, l’entreprise états-unienne SpaceX d’Elon Musk a investi des milliards de dollars dans le lancement de satellites et dans la course à la Lune. D’autres acteurs s’affranchissent des États pour produire et diffuser de la connaissance. C’est le cas du GIEC, le groupe des experts internationaux sur l’évolution du climat, mis en place par l’Organisation des Nations unies, pour étudier les questions relatives au changement climatique. (Ta copie peut être valorisée si tu arrives à mobiliser des connaissances prises dans d’autres thèmes du programme : ici le thème 1 sur la conquête de l’espace ou le thème 5 sur l’environnement. Cela montre ta capacité à réfléchir sur le sujet et à avoir une vision globale.) Les FTN, exerçant une activité dans l’économie du numérique, ont une forte influence sur les contenus disponibles sur les réseaux sociaux ou sur Internet. Dans le cyberespace, nouvel espace de la connaissance, elles fournissent les infrastructures logicielles et matérielles grâce aux data centers ou aux câbles sous-marins qu’elles financent. Ainsi, les GAFAM assurent aujourd’hui près de 90 % des recherches planétaires sur Internet. Les États ont alors du mal à contrôler le cyberespace, d’autant plus qu’il est perçu par beaucoup comme un espace de liberté absolue. Dans les années quatre-vingt-dix, des groupes libertaires ont même déclaré l’indépendance du cyberespace. Aujourd’hui, Elon Musk, avec le réseau social X – ex-Twitter –, entend prolonger ces idées.

Malgré la concurrence de nouveaux acteurs, les États restent les principaux producteurs et diffuseurs de la connaissance. Celle-ci est au service de la puissance des États. (Transition vers la partie suivante en résumant brièvement l’idée directrice et en annonçant la suite.)

(N'oublie pas d’aérer ta copie par des alinéas et sauts de lignes.)

 

La connaissance est un instrument de puissance au service des États. (Annonce de l’idée directrice de la deuxième partie du développement.)

L’acquisition de savoirs et d’informations permet aux États d’affirmer leur puissance à la fois politique et économique. Les États développent des stratégies pour s’imposer dans le monde contemporain. La puissance militaire, constitutive du hard power, est étroitement liée à la maîtrise des sciences et des technologies. Pendant la Seconde Guerre mondiale et tout au long de la guerre froide, les États engagent des investissements importants sur les armements. Sous l’initiative du président américain, Roosevelt, un programme militaire, le projet Manhattan, est lancé. Il permet de doter les États-Unis de l’armement nucléaire et de gagner la guerre contre le Japon en 1945. Aujourd’hui encore, la demande des États en armements modernes stimule l’innovation technologique et la connaissance. L’utilisation des drones et d’autres moyens technologiques modernes dans les conflits actuels comme en Ukraine illustre l’importance du savoir dans la capacité militaire des États. La connaissance est aussi au service de la puissance économique des États. À partir de la deuxième moitié du XXe siècle, les États en voie de développement devenus émergents ont mené des politiques volontaristes d’alphabétisation des populations afin d’encourager le développement de leur économie. C’est le cas du Brésil dans les années soixante ou de l’Inde après son indépendance. Les progrès dans la qualification des travailleurs permettent de développer l’économie en formant des ingénieurs et d’autres professions créatrices de richesses. Pour Peter Drucker, une véritable économie de la connaissance se met en place dans la deuxième moitié du XXe siècle. L’accès à des savoirs, par le transfert de connaissances entre États, favorise aussi l’affirmation de la puissance industrielle et technologique des États, en particulier les pays émergents d’Asie. La stratégie de développement menée par le Premier ministre indien, N. Modi, depuis les années deux mille dix favorise le « Make in India ». Grâce à un partage de brevets et d’informations, de nombreuses entreprises indiennes s’affirment : c’est le cas d’Infosys dans le domaine de l’informatique. (Les jalons peuvent être progressivement intégrés à la démonstration.)

Les États utilisent également la connaissance comme une stratégie d’influence à l’échelle internationale. Pour cela, ils développent leur soft power, leur capacité d’influence à travers le monde. Les pays développés l’ont compris depuis longtemps en utilisant leurs universités et grandes écoles comme des formes indirectes de leur puissance. Les États-Unis sont toujours influents, notamment grâce à ses grandes universités comme le MIT de Boston, les universités Harvard ou Stanford, toutes classées dans les premiers rangs des classements internationaux. Des pays comme Singapour font d’ailleurs figure de modèle dans le monde comme l’illustrent les méthodes d’apprentissage des mathématiques. Certains experts vont jusqu’à parler de smart power pour évoquer l’utilisation de la connaissance comme vecteur de la puissance d’un État. (Ta copie peut être valorisée si tu arrives à mobiliser des connaissances prises dans le programme de première.) Dans une économie de la connaissance de plus en plus mondialisée, la circulation des connaissances est un enjeu essentiel de l’affirmation de l’influence des États dans le monde. Ainsi, l’Inde s’est dotée d’une stratégie de formation de ses étudiants en favorisant le départ à l’étranger. Aujourd’hui, près de 30 millions d’étudiants indiens sont partis étudier aux États-Unis et au Royaume-Uni essentiellement. Cette « fuite des cerveaux », ou brain drain, participe à la diffusion de l’influence indienne à travers le monde. De nombreux ingénieurs informatiques indiens travaillent aujourd’hui dans les plus grandes FTN de la Silicon Valley en Californie et nombre de leurs dirigeants sont indiens, à l’image de Sundar Pichai, PDG de Google. Parallèlement, le gouvernement indien favorise, depuis une vingtaine d’années, le retour d’Indiens hautement qualifiés et formés à l’étranger. Ce brain reverse ou brain gain permet l’émergence indienne en créant de nouvelles entreprises en Inde.

La connaissance est donc un enjeu central pour les États qui s’en servent pour affirmer leur puissance. Mais sa maîtrise entraîne de nombreuses rivalités. (Phrase de transition entre les parties du développement.)

 

La connaissance fait l’objet de rivalités et de compétition entre les États et d’autres acteurs. (Annonce de l’idée directrice de la troisième partie du développement.)

De la guerre froide à nos jours, une véritable course à la connaissance est lancée entre les États. Pendant la guerre froide, de 1947 à 1991, les deux grands États, États-Unis et URSS, cherchent à s’imposer par tous les moyens. La connaissance est aussi le terrain de l’affrontement indirect entre les deux puissances. Les États utilisent leurs services de renseignement comme la CIA et le KGB afin d’espionner et d’acquérir des connaissances sur l’ennemi. Une véritable guerre secrète est alors livrée. L’infiltration d’espions permet à l’URSS d’obtenir la bombe atomique en 1949. En 1962, les services secrets américains découvrent des rampes de lancement de missiles nucléaires sur l’île communiste de Cuba, pouvant menacer directement les États-Unis. Cette découverte permet d’assurer la sécurité du territoire américain. Dans la course aux armements ou dans la conquête spatiale, les États-Unis et l’URSS mobilisent leurs scientifiques et ingénieurs pour gagner cette compétition internationale. Aujourd’hui, dans un monde de plus en plus multipolaire avec de nombreuses puissances concurrentes, l’espionnage entre États n’a pas disparu. Les services de renseignement sont toujours utilisés pour surveiller les adversaires ou pour se protéger d’éventuelles menaces. Lors de la pandémie de la Covid-19, en septembre 2020, un laboratoire pharmaceutique espagnol a affirmé s’être fait voler des données par des pirates informatiques chinois. De même, l’université de Caroline du Nord aurait subi des attaques de hackers qui auraient tenté d’infiltrer le réseau du département d’épidémiologie de l’école ; cette école a pu ensuite bénéficier d’une protection numérique par le FBI.

Les États sont ainsi de plus en plus fragilisés par ces rivalités et de nouvelles menaces, notamment issues du cyberespace, difficilement contrôlables. Ils cherchent à garder leur contrôle à la fois pour empêcher et punir les crimes comme le vol de données informatiques ou la cybercriminalité. De nombreux États ont été victimes, ces dernières années, de cyberattaques provenant de groupes hacktivistes ou criminels. Lors de la campagne présidentielle américaine, une campagne de désinformation et de déstabilisation a été lancée contre la candidate démocrate, Hillary Clinton. La diffusion de fausses informations peut ainsi déstabiliser les États en manipulant l’opinion publique. Le cyberespace peut aussi être un terrain de révélations d’informations sensibles. Par exemple, l’organisation WikiLeaks, fondée par Julian Assange, a publié des millions de documents top secret sur des scandales publics, concernant notamment les États-Unis et son armée pendant la guerre en Irak ou en Afghanistan. Les États peuvent aujourd’hui attaquer leurs ennemis en livrant une forme de cyberguerre. Lors de l’invasion de l’Ukraine, la Russie a lancé plusieurs cyberattaques pour paralyser les réseaux informatiques de plusieurs villes ukrainiennes. Les États cherchent ainsi à contrôler une partie des infrastructures matérielles : les satellites sont majoritairement leur propriété, mais ils n’assurent que 1 % des flux numériques. Pour se protéger, les États-Unis envisagent d’installer des barrières soniques autour des câbles sous-marins afin d’empêcher tout captage de données. Pour se protéger, une cyberdéfense est mise en place. Les pays de l’Union européenne favorisent une coopération entre les États membres en dégageant des moyens financiers et humains pour faire face aux menaces du cyberespace. D’autres États, comme la Chine, visent le contrôle total des données échangées par leurs citoyens : en censurant les informations et en imposant leurs propres outils numériques comme le moteur de recherche Baidu, au détriment des GAFAM. Le contrôle de l’information est un moyen pour les États non démocratiques d’affirmer leur autorité.

IV. Réaliser la conclusion

La conclusion termine ton devoir. Elle est obligatoire et doit être soignée. Elle doit donner une réponse à la problématique en reprenant chaque partie du développement. Il ne faut pas donner de nouvelles informations. Pour cela, elle doit être concise (autour de cinq lignes). Elle propose une ouverture sur un autre thème ou sujet.

  • Faire la conclusion en donnant les clés et conseils pour cela.
  • Rédiger au propre pour donner le résultat final.

La production, la diffusion et le contrôle de la connaissance sont essentiels pour les États. En tant qu’acteurs principaux de la société de la connaissance, les États affirment leur puissance par le savoir et l’innovation. La connaissance assure tous les éléments qui font d’un État une grande puissance. Dans un monde devenu multipolaire après la fin de la guerre froide, la compétition entre les États entraîne une véritable course à la connaissance que se livrent également de nouveaux acteurs, notamment dans le cyberespace. Face à de nouvelles menaces, les États doivent répondre par une coopération internationale plus poussée.

À la fin de la rédaction, il est important de se garder une dizaine de minutes afin de relire son travail et corriger le maximum de fautes d’orthographe, de conjugaison et de grammaire.