Les sociétés face aux risques

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Les milieux sont tous aménagés par les êtres humains mais ils sont aussi confrontés à des risques d’intensité variable. Les sociétés qui y vivent sont inégalement vulnérables face à eux.

I Des sociétés exposées à de multiples risques

On distingue différents types de risques naturels :

• les risques climatiques sont liés à des aléas météorologiques : cyclones, tempêtes, vagues de froid, canicules, sécheresses, raz-de-marée… ;

• les risques d’origine lithosphérique recouvrent les séismes, les éruptions volcaniques, les tsunamis et les mouvements de terrains ;

• les risques hydrologiques sont les inondations et les avalanches.

Les risques engendrés par les activités humaines sont nombreux :

• les activités industrielles, le transport et le stockage de certains produits sont à l’origine de risques technologiques (nuages toxiques, marées noires) ;

• l’industrie, l’extraction minière, le chauffage domestique, le transport, l’agriculture créent d’importantes pollutions (air, sols, eaux) ;

• les émissions de gaz à effet de serre contribuent au réchauffement climatique. Celui-ci entraîne la fonte des glaces et la hausse du niveau des océans, qui menace certains littoraux (Maldives, Pays-Bas, Bangladesh) ;

• les mobilités humaines croissantes engendrent des risques épidémiologiques.

Certains risques naturels sont amplifiés par les activités humaines :

• les défrichements et le bétonnage des sols (lié à l’urbanisation) accroissent les risques d’inondation qui représentent 80 % des catastrophes dans le monde ;

• les feux de forêt sont le plus souvent causés par l’action humaine : actes de malveillance, dépôt de déchets, débroussaillement par le feu mal maîtrisé.

II Des sociétés inégalement vulnérables

1 La recherche du « risque 0 » dans les pays riches et développés

Repère
Mot clé

La résilience est la capacité d’une société à se relever après une catastrophe.

Les pays développés subissent environ 25 % des catastrophes naturelles mais ils ne déplorent que 5 % des victimes car leur niveau de développement leur assure un niveau de résilience élevé. Cependant, les dégâts matériels peuvent y être importants car les aménagements y sont nombreux.

Les pays développés sont particulièrement exposés à des risques technologiques majeurs du fait de leurs installations industrielles et nucléaires. La sécurité individuelle est considérée comme un droit, une simple perturbation de la circulation et des activités économiques comme un risque.

2 Des risques aggravés par la pauvreté

Les PED se trouvant dans des zones sismiques ou dans la zone intertropicale sont plus exposés aux séismes, aux éruptions volcaniques et aux ouragans.

Les risques technologiques sont en augmentation dans les PED car les pays riches y délocalisent leurs activités les plus polluantes.

Les risques sanitaires sont particulièrement élevés dans les pays les plus pauvres, les pays les moins avancés (PMA). La sous-alimentation et des conditions d’hygiène insuffisantes y favorisent les épidémies.

Repère
Mot clé

La vulnérabilité est liée à la capacité d’un milieu, d’une société, d’un aménagement à faire face à un risque.

Dans les PED, le risque est considéré comme une fatalité. La solution envisagée est souvent la fuite, donnant lieu à d’importants flux migratoires. La résilience des pays pauvres est faible et leur vulnérabilité est plus grande.

III La gestion des risques

Dans les pays riches, la gestion des risques relève de quatre démarches :

• la prévision consiste à mieux connaître les aléas en les observant : stations météo, sismographes, surveillance des installations industrielles et nucléaires ;

• la précaution est l’anticipation de risques incertains : interdiction de produits dangereux, campagnes de vaccination ;

• la prévention a pour but d’anticiper des risques identifiés : exercices d’évacuation, de mise à l’abri, sensibilisation et éducation de la population ;

• la protection doit limiter les risques : délimitation de zones à risque, constructions parasismiques, digues, déclenchement d’avalanches, débroussaillage des forêts…

Dans les PED, il n’existe quasiment pas de plans de prévention des risques. Aujourd’hui, une gestion plus globale des risques est nécessaire.

Zoom

Aléa, enjeu, risque et catastrophe

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L’aléa correspond à la probabilité qu’un phénomène naturel, industriel ou sanitaire dangereux se produise. Les populations et les aménagements exposés à un aléa constituent un enjeu.

L’aléa devient un risque lorsqu’il touche les sociétés humaines. Si les dégâts matériels et humains sont importants, on parle alors de catastrophe.