Les mobilités touristiques internationales

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Les mobilités touristiques internationales, longtemps réservées aux pays développés, connaissent depuis vingt ans de profondes recompositions.

I Des mobilités touristiques en renouvellement

1 Des types touristiques variés

Repère
Mot clé

Un touriste est une personne qui change de lieu et dort hors de chez elle pour au moins une nuit. Son déplacement relève du dépaysement et est de durée plus courte que les migrations.

Il existe de nombreux types de tourisme : de loisirs et de vacances (tourisme balnéaire, montagnard, vert), culturel (grandes villes, musées, monuments, expositions…), d’affaires (à but professionnel), de santé (on profite d’une destination moins chère pour procéder à une intervention médicale), affinitaire (visite de parents ou d’amis), religieux (pèlerinages).

Le tourisme est d’abord national : environ 90 % du tourisme total s’effectue à l’intérieur des frontières de son propre pays.

Les touristes internationaux, dont le déplacement implique un franchissement de frontière, ne représentent donc que 10 % du tourisme mondial, mais sont en très forte augmentation : ils n’étaient que 25 millions en 1950. Depuis, sauf en de rares occasions (crise économique ou politique majeure), leur nombre n’a cessé de progresser : ils sont 1,3 milliard en 2017, bénéficiant des progrès en matière de transport (57 % par avion avec le développement du low cost).

2 Émetteurs et récepteurs : la transition touristique

Les zones réceptrices sont d’abord l’Europe (51 %), puis l’Asie (24 %) et les Amériques (16 %). Les 5 premiers pays d’arrivée (France 87 millions, Espagne 82, États-Unis 77, Chine 61, Italie 58) concentrent plus du quart du total. Les principales zones sont la Méditerranée, les Caraïbes et le littoral du Sud-Est asiatique.

De nouvelles destinations émergent au gré des ouvertures politiques (Cuba, Birmanie) ou de l’imagination des voyagistes (pôles, Sahara).

Mais la grande mutation concerne les pays de départ, justifiant le terme de « transition touristique ». Les pays développés constituent certes toujours les principaux émetteurs (Europe 48 %). Mais les grands pays émergents (Chine, Inde, Brésil) voient leurs classes moyennes augmenter très rapidement. L’Asie est aujourd’hui le 2e pôle émetteur (25 %) et la Chine est en tête des dépenses touristiques (258 Mds ).

II Des enjeux considérables

1 Un puissant secteur économique

Le tourisme international représente 1 340 Mds de recettes et 1 580 Mds avec les frais de transport, soit 10 % du PIB mondial et 8 % de l’emploi.

Les acteurs du secteur présentent une grande diversité, du petit commerçant aux grands groupes mondiaux. La plus grande firme transnationale touristique est l’Allemand TUI AG, qui transporte 30 millions de voyageurs par an.

2 La mise en tourisme du monde et ses problèmes

L’activité touristique est l’un des 5 premiers secteurs d’exportation pour 80 % des pays et la première source de devises pour 40 %. Le secteur touristique a des retombées positives sur les économies locales (emploi, commerce, artisanat…).

Toutefois, le tourisme présente des risques de dépendance face à une conjoncture parfois fluctuante. Les bénéfices sont captés par les acteurs transnationaux et les populations locales sont sacrifiées dans le partage des ressources.

Zoom

Un tourisme mondial en recomposition

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Les anciens foyers résistent (Europe, Amérique du Nord, Japon).

Mais des foyers émergents se développent et de nouveaux espaces touristiques apparaissent.