Les conflits périphériques

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La fin de la domination européenne en Asie, puis en Afrique, permet aux Américains et aux Soviétiques d’étendre leur influence. Ils instrumentalisent les conflits issus de la décolonisation pour accroître leur puissance sur le monde.

I) Les conflits au Proche et au Moyen-Orient

1) La première guerre israélo-arabe (1949)

Le plan de partage de l’ONU et la création de l’État d’Israël provoquent la colère des 5 États arabes voisins : Égypte, Syrie, Liban, Jordanie et Irak. Leurs armées envahissent le territoire du nouvel État juif mais les Israéliens les repoussent.

En février 1949, lorsque les combats cessent, le territoire israélien est agrandi. 650 000 Palestiniens sont alors chassés de leur pays.

2) La guerre des Six-jours (1967)

Depuis le début des années 1950, les deux Grands redessinent la carte du Moyen-Orient : en 1955, les États-Unis signent une alliance militaire (pacte de Bagdad) avec l’Iran, l’Irak et la Turquie ; l’URSS apporte un soutien financier puis militaire à l’Égypte et à la Syrie. Forts de cet appui, ces deux pays arabes massent des soldats à la frontière israélienne.

Le 5 juin 1967, Israël déclenche les hostilités. En l’espace de quelques heures, son aviation détruit l’aviation arabe. Ses blindés envahissent le désert du Sinaï (Égypte) et le plateau du Golan (Syrie).

Info

En 1967, il ne faut que six jours, d’où le surnom de cette guerre, à l’armée israélienne pour défaire les armées arabes coalisées.

II) L’enlisement américain au Vietnam

1) Une dictature militaire au Sud-Vietnam

Par la signature des accords de Genève (21 juillet 1954), les Français reconnaissent l’indépendance du Vietnam. Le pays est divisé en deux États : au Nord, un régime communiste dirigé par Hô Chi Minh ; au Sud, un gouvernement pro-américain aux mains de l’empereur Bao Dai.

En 1955, ce dernier est chassé du pouvoir par son Premier ministre Diêm qui s’oppose à la tenue d’élections libres. Le Sud-Vietnam devient une dictature militaire, soutenue par les États-Unis.

Les communistes du Nord ainsi qu’une grande partie de la population du Sud luttent contre ce régime au sein du Front national de libération (FNL).

2) L’intervention américaine (1964-1968)

En août 1964, un navire de guerre américain est mitraillé par les Nord- Vietnamiens dans le golfe du Tonkin. Le Congrès américain donne toute liberté au président, Lyndon Johnson, pour l’utilisation de la force armée.

Cependant le grand nombre de soldats américains (500 000 en 1968) et les bombardements systématiques (500 000 tonnes de bombes larguées sur le Nord-Vietnam en trois ans) ne parviennent pas à entamer la résistance des populations.

Date clé

Le 30 janvier 1968, les communistes lancent « l’offensive du Têt ». Les Américains repoussent difficilement cette attaque et comprennent qu’une victoire rapide est inenvisageable.

3) Le retrait américain (1969-1973)

Face aux inquiétudes de l’opinion publique, Richard Nixon fait preuve de réalisme et axe sa campagne présidentielle sur la promesse de mettre fin à la guerre. Les élections remportées, il désengage son pays du conflit et signe les accords de Paris en janvier 1973.

Les troupes nord-vietnamiennes envahissent Saigon en avril 1975. Le Nord et le Sud du pays sont réunis en un État : la République socialiste du Vietnam.

Parallèlement, Nixon inaugure une nouvelle stratégie de rapprochement avec la Chine communiste en se rendant à Pékin (février 1972).